L'éternité, Livie, l'éternité !

Je tiens à remercier Babelio pour les masses critiques qui nous permettent de découvrir des auteurs, des romans, ainsi qu'aux éditions Auzou d'y participer.

J'avais été attirée par la première de couverture lors de la masse critique : la photographie était belle, le titre et l'écriture raffiné et le résumé plutôt intriguant donc je m'étais lancée. À la réception, j'ai pu confirmer qu'il s'agissait d'un beau livre et d'une très belle photographie.

Malheureusement, les aspects positifs vont s'arrêter ici. En effet, j'ai vraiment eu de grandes difficultés à lire ce livre. La cause ? le style de l'auteur, très particulier, décousu. Je me dis que c'est certainement un problème générationnel du coup, que ce roman s'adresse peut-être à des lecteurs plus jeunes que je ne le suis. Possible, fort probable.

Mais, en plus du style qui m'a posé problème, je n'ai pas trouvé l'histoire transcendante. En plus d'être improbable, elle est évidente : qui n'a pas deviné que Livie était vraiment malade ? . En plus, tout est survolé, rien n'est approfondi et je trouve cela dommage.

Un choix littéraire me direz-vous et je vous l'accorde, mais ce n'est pas un choix qui me correspond dans mes choix de lecture.

En somme, pour apprécier cette lecture, il faut certainement être jeune (adolescent) et apprécier les styles particuliers qui survolent l'histoire plutôt que d'aller en profondeur.

J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique, intriguée par le titre.
Une fois reçu, la 4e de couverture m'a déjà refroidie mais soit, je me suis lancée dans cette lecture courte.
Pour résumer les problèmes de ce livre, je pense qu'il faut se focaliser sur le rythme.
L'auteur n'a ou ne prend le temps de rien. En à peine 160 pages, il veut développer deux personnages principaux à un moment-clé de leur vie ainsi que plusieurs personnages secondaires et deux intrigues qui s'entremêlent. le tout dans un environnement foisonnant, Rome.
Autant vous dire que l'exercice n'est pas possible à mon sens lorsqu'on choisit l'angle réaliste. Les personnages sont esquissés, on ne peut pas s'attacher à eux, donc on glisse sur l'intrigue et sur ce qui leur arrive sans y entrer plus que cela. On se limite à des clichés, des croquis de personnages. L'amour entre eux, qui est le thème central à du roman d'après moi, prend la forme d'un coup de foudre pour gagner du temps. Même là quelque chose d'intéressant pourrait en sortir, faire en sorte de mettre les jeunes-gens face au hiatus entre attentes et réalité ou leur faire découvrir quelque chose de plus charnel rapidement. Il n'en est rien et c'est l'aspect le plus décevant pour moi. Si je lis une romance, soit je veux voir l'impact des sentiments sur les personnages mais ici impossible puisqu'on ne les connait pas ; soit je veux voir en quoi ces sentiments s'entrechoquent avec le monde qui les entoure. Ici aussi, c'est une déception, pour l'auteur c'est immuable, inébranlable, non négociable on restera donc sur un coup de foudre et quatre jours tout juste de fréquentation.
Les révélations finales n'apportent aucune profondeur à aucun personnage, on glisse juste de cliché en cliché.
Je comprends le défi d'écrire pour la jeunesse, vraiment. Car il s'agit à mes yeux de non seulement parler à la tranche d'âge visée mais en plus de pouvoir apporter à toutes les tranches d'âges supérieures. Ici c'est impossible, même en lisant ça à l'âge-cible de 17 ans j'aurais trouvé ce récit bourré de facilité. Et, quand bien même il s‘adresserait à des « petits lecteurs », l'origine sociale des héros les rend insipides et impossible à s'identifier (même pour moi, adulte lectrice je les trouvais sans intérêt alors imaginez l'impression que cela peut faire du point de vue encore plus incisif d'adolescents). Quelle empathie ou connexion espère-t-on créer pour nous avec de tels personnages si mal définis par la suite ?
Bref, pour résumer un problème d'ambition et de longueur de roman, à mon sens. Soit il fallait faire quelque chose de plus épuré voire onirique en gardant des ingrédients : amour immédiat, jeunesse, Rome, que sais-je. Soit il fallait se donner les moyens ; développer le style et faire en sorte que l'on puisse s'attacher aux protagonistes, croire en l'intrigue et en leurs intérêts personnels. On parle quand même de Rome, de pseudo-enquête historique au milieu d'une histoire mafieuse des temps modernes.
Un échec que je ne recommande à personne, il y a bien d'autres romans « jeunesses » qui méritent une découverte.