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Un livre pliage qui se déroule en une grande fresque panoramique. Un coté montre une rue et ses fenêtres ainsi que les gens qui s'y trouvent en journée. Vous retournez l'ouvrage et la même rue apparait de nuit avec des scènes parfois drôles derrière les vitres des appartements.
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Le concept de « Fenêtres sur rue » est original, audacieux et risqué. Une B.D muette, en forme d'accordéon, donc avec 2 côtés de lecture, un décor unique. La proposition de Rabaté est assez unique et plutôt intéressante.

Le décor est une portion de rue, les fenêtres des immeubles jouent le rôle des cases et on suit tout au long des pages des instants de vie des occupants de ces appartements. Rabaté réussit son pari, il parvient à véritablement raconter une histoire, et même des histoires. Malgré ce décor unique, le récit n'est pas figé et c'est très ludique de scruter chaque appartement pour voir ce qu'il s'y passe. Il y a bien évidemment un côté voyeur qui met le lecteur dans la peau du James Stewart de « Fenêtre sur cour ». La référence à Hitchcock est d'ailleurs explicitement revendiquée. Un des appartements est occupé par une cinéphile qui regarde chaque matin un film du maître et ce dernier s'invite parfois même en tant que figurant dans la page, un peu comme dans ses films. Les cinéphiles seront à la fête puisque le soir, la même cinéphile préfère regarder des films de Jacques Tati dont le fameux Monsieur Hulot vient également jouer les figurants au gré des pages.
Le dessin est agréable à l'oeil, la colorisation très soignée. le travail sur la lumière est très intéressant puisqu'il s'agissait de montrer le même décor à différentes heures.

Malgré toutes ces qualités, il m'a manquée un je ne sais quoi pour emporter totalement mon adhésion, peut-être un brin d'émotion. Ceci dit, malgré ce côté un peu froid du propos, « Fenêtres sur rue : Matinées/Soirées » est une B.D que je conseille à tous ceux qui sont sensibles à l'audace et à l'originalité.
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Merveilleuse découverte, entre intime et public, petites scènes et gros évènements, petits crimes et gros crimes ... Il faut repasser plusieurs fois sur les scènes, revenir en arrière, réavancer, comparer telle ou telle situation, mettre en rapport les scènes de nuit et de jour...
Bref, mener sa propre enquête.
Et peu à peu, s'apercevoir que l'écran de la TV est significatif...
Que le lavomatic et ce qui s'y lave est inquiétant....
Entre autres!

Je suis sûre que si je revenais à ce livre une autre fois, j'y découvrirais plein d'autres choses.
Et quand à la fin on pense en avoir fini pour cette fois, on découvre sur la couverture dans quel cadre ce qu'on vient de voir a existé.
Bref. Un plaisir. Bien dessiné. Intrigant. Et qui joue avec l'imaginaire.
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Je ne sais pas vous mais moi, j'adore regarder à l'intérieur des appartements, surtout le soir quand les lumières éclairent la vie de ses occupants ; j'imagine des vies, des histoires, des destins. Oui, j'avoue être un peu voyeuse... et ce livre était fait pour moi. Comme James Stewart, immobilisé à cause d'une jambe cassée et qui observe ce qui se passe en face de chez lui dans Fenêtres sur cour d'Alfred Hitchcock, j'ai fait de même avec Fenêtres sur rue de Pascal Rabaté sur mes genoux.
Pièce de théâtre sans paroles en deux fois dix tableaux et un décor, Fenêtres sur rue est un livre ovni génialement construit en format accordéon (leporello) et recto-verso (en fonction du côté où on l'ouvre, nous sommes en soirée ou en matinée
- matinées comme au théâtre). le décor est une rue, huit appartements et leurs habitants et deux commerces, un bistrot et un lavomatic.
Il y a un célibataire noceur, couche-tard et lève-tôt , il y a un quinqua seul qui a bien du mal a régler sa télé, il y a l'épouse du patron de bistrot qui passe ses soirées seule, il y a un couple et son petit garçon, il y a les amoureux qui ont l'air heureux, il y a le peintre et sa muse, il y a une jeune femme cinéphile qui visionne des films d'Hitchcock et enfin, il y a le monsieur du rez-de-chaussée qui fait peur. Et puis comme dans toutes les pièces de théâtre, il y a les seconds rôles : ici, deux peintres en bâtiment, deux flics, Mister Hitchcock himself, Monsieur Hulot et Monsieur le commissaire Maigret.
Et les accessoires, ne les oublions pas, l'échafaudage devant le bistrot qui sert bigrement à certains pour passer d'un appartement à l'autre, le linge propre qui sèche et qui s'envole au vent, le linge tâché de sang qu'on met vite au lavomatic pour faire disparaître les traces de son meurtre....
Nous observons la vie de ces personnages, leurs destins individuels et croisés : et si on regarde attentivement tous ceux-là, en bons voyeurs, on s'aperçoit que la femme esseulée du patron de bistrot se console avec le jeune homme célibataire du haut et qu'elle entretient aussi une liaison avec le monsieur marié du dessous, que le peintre avance et qu'il a même une cliente, sa voisine du dessous, la cinéphile qui regarde des films toute la journée et le soir très tard (Vertigo, Fenêtre sur cour, tiens, tiens, Les Oiseaux, La mort aux trousses, Blackmail et puis aussi Mon Oncle de Tati), que le ventre de la femme amoureuse s'arrondit, que le monsieur seul est bien seul, ... et puis aussi que le monsieur bizarre du rez-de-chaussée commet un meurtre. Maigret enquête, passe d'appartement en appartement pour mener son enquête. le soir il s'en passe de belles au bistrot, le vin coule, M. Hitchcock ramène son copain M. Hulot sur le porte-bagages de son vélo, les peintres en bâtiment quelque peu avinés loupent leur devanture.. La nuit tombe. Tout le monde salut, fin de la pièce.
Hommage proclamé à Mr Alfred Hitchcock, maître du voyeurisme et du crime, Fenêtres sur rue est un véritable jeu de piste et d'observation étonnamment riche et amusant. Simenon, Tati mais aussi Gotlieb sont également de la partie.
Rabaté a lâché ses crayons pour l'acrylique et c'est superbe.
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Fresque recto verso, qui dépeint la vie (de jour côté recto, de nuit côté verso) des habitants d'un immeuble. On suit avec plaisir (mais parfois avec difficulté) les différents épisodes dans cette histoire sans parole mais au dessin riche de détails. Un clin d'oeil à Hitchcock et Tati.
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C'est un bel objet, en même temps qu'un bel album.
Il me rappelle, les textes en moins, certains livres de mon enfance.
Voilà un beau concept, que pascal Rabaté nous offre, avec cette ballade dans la rue.
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Pascale Rabaté est un artiste de bande-dessinée qui aime la créativité et surprendre les lecteurs. Un style souvent reconnaissable et des sujets toujours particuliers. Fenêtres sur rue est un livre accordéon qui nous fait découvrir la vie d'une rue de jour et de nuit, prêt pour un voyage inattendu ?

Nous sommes observateur de l'immeuble d'en face. On y voit apparaître et disparaître des habitants, des passants et des artisans qui suggère des intrigues amoureuses, créatives et meurtrières. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec le film Fenêtre sur cour, d'Alfred Hitchcock surtout lorsqu'on voit l'ombre du maître planée parfois sur un mur où au détour de la rue. On rencontre aussi M. Hulot qui passait par là.

Le plan large et fixe nous montre une dizaine de fenêtres où l'on trouver au rez-de-chaussée une laverie automatique et un bistrot. Les vingt tableaux de vie, sans parole illustrent au recto les matinées et au verso, les soirées. J'ai pris le temps de tout bien regarder, de faire attention aux détails, où se dévoilent les intimités suggérées.

J'ai adoré le contraste entre la couverture et l'intérieur. La couverture montre des spectateurs vu à travers les fenêtres de la rue vue de derrière. Ainsi on découvre un décor de théâtre avec les techniciens qui font les ajustements. Puis l'intérieur, on se place comme le spectateur et on regarde ce qui se passe. Très ingénieux M. Rabaté tout comme le choix de l'acrylique permettant de superposer des couches de teintes donnant ainsi un aspect particulier très réussi. Et ce format que je ne connaissais pas que j'ai pris plaisir à plier et déplier pour mieux voir.

Pascal Rabaté utilise la délicatesse pour nous raconter une histoire pleine de pudeur et justesse. Un coup de coeur de lecture qui m'a totalement conquise et emmener dans le monde du théâtre et du cinéma.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Dans cette rue, on repeint une devanture, on fait sa lessive au Lavomatic, on pose pour un peintre, on s'embrasse, on fait l'amour, on promène son chien, on passe à vélo, on regarde la TV, on s'engueule, on se trucide, et Hitchcock déambule, la pipe au bec. Un concentré de vie - et de mort.

J'ai lu et ré-observé plusieurs fois cet album sans texte, page par page, puis fenêtre par fenêtre, perplexe. J'avoue, dépitée, n'avoir rien su y trouver alors que j'apprécie généralement les talents de Rabaté en BD et au cinéma.

• 1 étoile pour la présence d'Alfred Hitchcock
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Une idée très originale pour ce livre en accordéon : présenter la vie d'une rue à différentes heures du jour et de la nuit. Malheureusement, passée la bonne surprise de la forme, j'ai été un peu déçue par le fond, je m'attendais à ce qu'il y ait quand même une histoire et ce n'est pas vraiment le cas, plutôt une succession d'actions décousues. Dommage.
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Dans cet ouvrage, le lecteur hérite du rôle de spectateur, du voisin d'en face, un peu voyeur sur les bords. le livre est comme une fenêtre, la vôtre et de là vous voyez l'immeuble d'en face, ses habitants. Vous devinez ce qu'ils vivent, leurs déceptions, leurs colères, leurs joies, leurs pleurs.
Pour moi, la force de ce livre-objet est que chaque lecteur se fera ses propres histoires, puisqu'il n'y a aucune bulle. A vous de regarder chaque fenêtre, d'être surpris par tel personnage, de rire de l'audace de certains autres. Tout le sens se créer dans la façon de lire et dans l'oeil du lecteur.
J'ai adoré cette démarche de Pascal Rabaté pour ma part.
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