Citations sur Il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde .. (19)
L’histoire préexistait déjà mais cela aurait pu arriver avec moins de violence. Du jour au lendemain, on apprend que nos ancêtres sont des Gaulois, de la même manière qu’on avait interdit aux paysans européens de parler leur patois. L’Europe a standardisé ses traditions et gommé son passé agraire, un grand holocauste paysan a eu lieu pendant la guerre de 1914.
Je rentre dans le monde du travail par le prisme des "OS", les ouvriers spécialisés, qui, en fait, ne sont spécialisés en rien.
L’utopie, pour moi, c’est la transgression : soit on reste pétrifié dans un système, on courbe l’échine, soit on transgresse. Mon retour à la terre, c’est une transgression si on peut dire, parce qu’on sort du schéma logique et raisonnable pour devenir fou, une espèce de folie si on compare à la norme.
Chacun de nous a sa destinée. Moi, il se trouve que je suis né dans une oasis du sud de l’Algérie, à 20 km de la frontière marocaine. Ce qu’on appelle la grande porte du Sahara. Dans ce lieu de tradition séculaire, les ancêtres étaient plutôt nomades. C’était une petite communauté musulmane toute tranquille au pied de ses palmiers.
Et voilà que l’histoire a fait que nous étions colonisés par la France. Cette colonisation a amené les Français à explorer les ressources utilisables dans notre territoire. Par malheur, ils découvrent du charbon. Cela a modifié tout notre système. On a vu des ingénieurs arriver pour exploiter ce charbon, ils ont eu recours à la main-d’œuvre locale. Donc les populations locales, qui étaient soit nomades soit sédentaires, sont devenues des salariés de la mine.
Les grand sages ont prônés le silence, espace merveilleux et confortable. Cultiver le silence, c'est se débarrasser de tout argument, de toute justification.
La modération c’est ajuster l’indispensable et le nécessaire et réduire le superflu. Tant que nous ne réduirons pas le superflu, nous continuerons à être victimes de notre boulimie, car l’être humain est manipulé pour être insatiable. Un être humain qu’on installe dans l’idée qu’il n’a jamais assez, les gagneurs d’argent ne demandent que ça. Si l’être humain est satiable, c’est foutu pour lui.
Retourner à la terre c’était la façon à la fois de gagner sa vie et de se remettre dans le courant de la vie, la dynamique de la vie, qui n’est pas à la ville.
On voit le même objet mais pas avec le même regard selon l’endroit d’où on le voit, ce n’est pas forcément convergent. C’est un peu l’histoire des aveugles et de l’éléphant : un éléphant, c’est un machin long dit l’un, non c’est une barrique dit l’autre. Chacun va donner son point de vue. L’humanité c’est ça : on donne des points de vue mais qui a raison, qui voit l’éléphant dans sa totalité, dans sa configuration physiologique qui le rend logique ?
L’être humain est tellement manipulé qu’on lui fait prendre des vessies pour des lanternes, comme dans l’idéologie communiste, qui a su créer son propre roman.