Citations sur Les excès de la finance ou l'art de la prédation légalisée (20)
La nature était la dernière frontière qui résistait encore à la finance. Les conséquences pourraient être irréversibles. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment le secteur financier a-t-il pu prendre autant d’ampleur et avoir autant d’impact sur l’ensemble de la société ?
« Monsieur, la barque amarrée devant vous vous appartient-elle ?
- Oui, répond le pêcheur.
- Mais elle est petite, s’étonne le promeneur. Vous pourriez en avoir une plus grande.
- Et après ? rétorque le pêcheur.
- Vous pêcheriez plus de poissons et vous achèteriez une plus grande barque.
- Et après ?
- Ensuite, vous pourriez acheter un bateau et vous embaucheriez des pêcheurs.
- Et après ?
- Après, vous pourriez enfin vous reposer.
- Eh bien, c’est ce que je suis en train de faire », rétorque le pêcheur.
Petite histoire humoristique, mais à méditer avec sérieux.
Un jour, la planète Terre est visitée par une autre planète. « Comme vous êtes mal en point », lui dit la visiteuse. « Ne m’en parlez pas, répond notre Terre, j’ai attrapé l’humanité... - Ah, ce n’est que cela ! Moi aussi, je l’ai attrapée, mais je m’en suis guérie. Tout va bien à présent. »
Aujourd'hui, ce sont les entreprises qui financent les marchés. Il y a plus de rachats d'actions que d'émissions d'actions. Depuis 1980, aux Etats-Unis, les entreprises versent plus d'argent aux actionnaires qu'elles n'en reçoivent.
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Taxer les transactions financières : l'idée vient d'un économiste, James Tobin, en 1978. Près de quarante ans plus tard, la question n'est toujours pas réglée. En France, depuis 2012, il existe une taxe, mais elle est limitée. Elle ne touche que les actions et non les produits dérivées ou le trading haute fréquence. Elle rapporte environ un milliard d'euros par an. Cette taxe devait être étendue aux transactions intra-journalière. Mais le premier ministre français, Edouard Philippe, a supprimé cette disposition pour accroître l'attractivité de la place financière de Paris, au grand dam de nombreuses associations.
La taxe européenne sur les transactions financières ne cesse, elle, d'être reportée. Plus large que la taxe française, elle devrait inclure les produits dérivés. Dix pays européens s'y sont engagés. Selon la Commission européenne, elle devrait rapporter 22 milliards d'euros par an. Cependant, ce serpent de mer vient une nouvelle fois d'être reporté par le président français, Emmanuel Macron, à la fin du Brexit, prévue en 2019 !
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Certains chantres de la politique veillent avec rigueur sur les places financières et distillent dans les esprits, les cœurs et les âmes des désirs fous et toujours renouvelés, sans générer la satisfaction sans cesse recherchée, sans cesse rendue inaccessible par des désirs impossibles.
Par ailleurs, l'abondance pour les uns crée de l'indigence pour la majorité des humains hébergés par notre magnifique sphère vivante. Par une loi implacable et inéquitable, l'excès de finance d'une minorité provoque le dénuement d'une immense majorité. Chaque jour, des enfants sont sacrifiés sur les autels de la "pseudo-économie" pour que les boulimiques producteurs de montagnes de rebuts puissent tenter, sans toujours y parvenir, d'apaiser des désirs provoqués par le sentiment permanent du manque. Il n'y a rien de plus attristant qu'un être humain conditionné à n'avoir jamais assez et à se rendre impossible cette sensation, belle et savoureuse, nommée profonde satisfaction.
Le problème n'est pas la finance ou l'argent, mais l'intention.
Il faut éveiller le citoyen pour espérer des changements bénéfiques. Un citoyen éveillé est lucide sur ce qui se passe. Il ne fuit pas la réalité en permanence. De nombreux êtres humains sont pris dans un conditionnement qui les empêchent de réfléchir. Cela prend le caractère d'une sorte de lobotomisation préjudiciable à l'éveil.
La finance actuelle n'est que le reflet de notre société. L'argent n'est plus un moyen, mais une fin en soi. " La finance est une déclinaison de l'argent, insiste Josette Amor. Elle concerne un nombre réduit de personnes. Mais les répercussions concernent beaucoup de monde. Aujourd'hui, pour avoir une finance vivante, il faut tuer le vivant. "
La planète n'a pas besoin de nous. Nous sommes la nature, mais nous ne sommes qu'un élément tout à fait contingent de la planète. Nous ne détruirons pas la planète, elle possède de multiples stratagèmes pour se régénérer. Elle l'a prouvé depuis son avènement, il y a plus de 4,5 milliards d'années. Par contre, nous gâchons énormément d'énergie à nous rendre la vie impossible. Une nouvelle posture est souhaitable pour coopérer avec l'intelligence de la vie.