Citations sur Histoire de la littérature prolétarienne de langue française (5)
Jamais un écrivain ouvrier n'a cherché à décrire la médiocrité.
La littérature ouvrière n'a jamais eu pour but de glorifier la platitude. Son but est même tout autre. Elle tend démontrer que le peuple a aussi son élite, que les métiers ont eux aussi leur beauté, que l'âme populaire n'est pas sans noblesse, qu'elle a ses espoirs et ses haines, une volonté collective, et qu'elle tend à devenir.
Nous n'avons pas été crées pour le bureau, pour l'usine, pour le métro. Notre but n'est pas d'être assis dans un fauteuil et d'acheter tout le blé du monde en lançant des messages.
Cette société bâtie sur l'argent, il te faut la détruire avant d'être heureux. Posséder est bien la gloire de l'homme quand ce qu'il possède en vaut la peine. Ce qu'on te propose ne vaut pas la peine.
Je suis contre le pouvoir des hommes!
On vit en pensant à tout à l'heure, en attendant demain, en attendant les samedis, les dimanches, les vacances. On attend toujours quelque chose.
Et ce quelque chose, on se donne l'illusion que c'est la vie. Et pendant ce temps, le temps passe...
Le monde est plein d'esclaves, accomplissant dans les métiers des gestes millénaires, semblables à ceux dont l'image orne la pierre des plus vieux temples.
Tout être humain attelé à un véhicule, ou ployé sous un fardeau, est un esclave.
Dans les capitales de ces nations qui se font gloire d'avoir aboli l'esclavage politique, pullule l'esclavage physique.
Pierre Hamp
"Je ne suis nullement l'intellectuel qui descend et condescend au peuple. Je suis peuple."
Ainsi parlait Charles Péguy que l'on s'étonnera de trouver ici.