Le Maître

Ce livre propose à travers un roman, de nous faire découvrir la vie et la pensée de maître Tchouang-Tse et de nous interroger sur notre manière de vivre.

Pleins d'anecdotes qui mettent en scène la pensée de cet homme, écrit d'une manière agréable qui nous fait voyager dans cette Chine ancienne, ce livre qui se trouve être aussi un miroir sur notre époque amènera à faire réfléchir chacun de ses lecteurs sur sa condition, ses désirs, sa soif de pouvoir, son égo surdimensionné, son envie de tout posséder et sur sa manière d'utiliser le progrès, sa manière de le percevoir aussi.

Tout cela est certes bien beau, mais sachez cependant qu'on est loin du roman stéréotype qu'on attend, en tout cas que j'attendais. En effet, Tchouang-Tse étant un peu anarchiste, surprenant, il ne faudra pas être surpris (comme je l'ai été) par la tournure que prendra notre personnage.

Ici, il ne faut pas s'attendre à un héros « sage » comme le "Siddhartha" d'Herman Hess, mais plutôt à une forte personnalité qui n'hésite pas à envoyer paître ceux qui se présenteront à lui pour lui proposer gloire et fortune, à critiquer violemment ceux qui suivent sans sourciller les rites des anciens sans chercher à remettre en cause l'enseignement (notamment celui de Confucius mais qui aujourd'hui pourrait s'appliquer à d'autres), ou encore qui n'hésite pas à faire fi des conventions parce qu'il savait la sagesse. Cependant même si j'ai énormément apprécié la pensée de cet homme, je l'ai parfois trouvé un peu trop radical, trop anarchiste, enfin j'ai trouvé que sur certains points ça allait trop loin, un peu plus de mesure ne m'aurait pas déplu, mais sans ça, ça n'aurait plus été Tchouang-Tse ; n'est-ce pas ?

Toutefois, tout cela est assez ironique quand on regarde bien. En effet il est assez étonnant de voir que malgré ce rejet des maîtres à penser, la pensée de maître Tchou a influencé d'autres courants ou a tiré ses racines de courant déjà existant… Comme quoi on n'invente jamais grand chose.

En résumé une lecture fort intéressante, que j'ai pas mal apprécié et riche d'enseignement.
Lien : http://voyagelivresque.canal..

Et voilà que Rambaud s'essaye aux maîtres de la sagesse chinoise.
Et il le fait à sa façon. C'est léger et profond, c'est sérieux et burlesque, c'est parfois émouvant, souvent cynique.
Il nous ramène à l'époque des "Royaumes combattants", dans une Chine en ébullition dans laquelle les royaumes s'effondrent pour mieux renaître, où se cotoient la richesse et la pauvreté la plus crue, la barbarie et l'amour des sciences (et un art culinaire assez extrême qui nous vaut quelques pages réjouissantes - estomacs sensibles s'abstenir).
C'est à la fois Sun Tzu qui y théorise son Art de la Guerre, et Confucius en prophète quasi-officiel.
On y suit Tchouang, de sa naissance à sa mort (?). Qui construit d'abord sa philosophie dans le savoir, le travail, l'observation et l'expérience.
Il accompagne son destin plus qu'il n'essaie de le diriger.
Aux prophètes boulimiques de sentences, il oppose une sorte de diététique de la pensée. Aucun militantisme chez Tchouang, plutôt une sagesse empreinte de retenue et d'un certain détachement (un détachement certain).
Là ou la plupart des hommes de sa sorte essaient de creuser un profond sillon, il préfère la légèreté du papillon, butinant à l'abri des vents violents.
Et ce n'est qu'au soir de sa vie qu'il se décidera à laisser une trace, un peu bariolée.
Comme ce livre.

Une biographie imaginaire de Tchouang-tseu précurseur du Tao, un beau roman sur la sagesse.

Un conte initiatique, une fable philosophique, un destin... celui de Tchouang Tseu, grand philosophe chinois...
Enfant observateur, curieux, attentif et inventif, hors norme il deviendra sage, proche du peuple puis de la nature et se retirera pour méditer et écrire ses pensées et préceptes...
Patrick Rambaud emmène le lecteur sur le chemin de la sagesse en le faisant passer par d'autres chemins celui du pouvoir, de la guerre, de la servitude... et chacun admirera sa liberté...de penser

Récit initiatique dans la Chine antique. Tchouang, jeune chinois, grandit et son esprit grandit au fur et à mesure de ses rencontres. Si ce livre ne brille pas par ces rebondissements, il est particulièrement bien écrit et fait un éloge aux choses simples.

Suivre le regard de Tchouang sur le désir, la barbarie ou la nature humaine est à la fois déconcertant et mystérieux. Traverser les Royaumes combattants, se frotter au pouvoir, à l'atelier du cordonnier ou à la vie d'ermite, échanger avec l'homme crapaud, avec le duc Tcheng ou l'abominable Shang Yang pour questionner et douter du monde des hommes, écouter le ciel ou la forêt : un roman dépaysant qui interroge notre présent frénétique.

Tchouang Tseu parcours sa vie avec quiétude, son entourage loue son sens de l'observation et ses déductions sont très appréciées. L'art de la sagesse se manie avec délicatesse.
Manier les mots avec délicatesse est dans ce roman, un art totalement maîtrisé...

Spécial , c est ce que je retiens de ce livre que je viens de finir, il faut réfléchir a chaque phrase ou idée, une histoire simple et profonde en relation avec la vie de l auteur sûrement, intéressant en tout cas.