" Ne me fais pas trop attendre, que se soit l'un ou l'autre. Si s'était oui, je t'en ai dit assez pour que tu comprennes ce que je ressentirais. Si c'est non, si tu cherchais seulement une fille à embrasser, et davantage si elle l'avait permis, j'aime autant le savoir au plus tôt. Ce que j'éprouverai, le vide qui va être le mien, ça me regarde. Je suis jeune, plus encore que toi ; je m'en sortirai. Ne te crois, surtout pas obligé au mensonge. Je ne t'en voudrai pas. de toute façon, quoi qu'il arrive, ce baiser que tu m'as pris, je ne regretterai jamais de te l'avoir laissé prendre.
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Le vieux Merle s'était assoupi. La Merlesse savait que pour elle il était maintenant trop tard. Elle préféra se lever, se rhabiller, descendre.
Ce désordre... Ces odeurs... Heureusement, que quelques femmes allaient revenir. Elle comptait aussi sur Clapette. Celle-là !... Qui l'eût cru?... Sa tête sur l'épaule de Massal... Et la main de Massal qui s'éternisait sous la table... Du moins avait -elle l'excuse de ne pas s'être méfiée, d'avoir laissé cet homme lui verser à boire. Mais l'autre, mais la mère de Louisou, qu'est-ce qu'elle avait dans le sang ? Il avait fallu qu'elle aille à sa rencontre, même ici, dans le mas. Certes, les femmes qui l'avaient vue, à travers les vitres, honnêtement ne pouvaient rien certifier parce que cela se passait dans l'ombre. Mais de ce qu'ils avaient fait nul ne doutait. A son retour on l'avait informée du malaise de son garçon. Elle avait dit simplement : je sais et s'était mise à moudre du café !