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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un jour, j'ai acheté L'Etrangleur d'Edinbourgh" de Ian Rankin et ça m'a beaucoup déçu. D'abord, c'était écrit en gros, déjà. Mais j'étais en manque de romans policiers et je l'avais donc pris parce que j'avais vraiment aimé le nom de son personnage principal : John Rebus. Suite à ma déception, je m'étais bien promis de ne pas recommencer.
Et là, avant-hier, je me suis laissé tenter par La mort dans l'âme ("Dead souls") où l'on retrouve l'inspecteur Rebus un peu plus âgé. Pourquoi me suis-je laissé tenter ? Difficile à expliquer : un pédophile + un tueur en série + un flic qui se suicide, la formule était intrigante.
Eh ! bien, mon investissement était bon. Ce livre est radicalement différent de L'Etrangleur d'Edinbourgh : beaucoup plus riche, avec des personnages beaucoup plus complexes.
Je m'explique. Rebus, dans "L'Etrangleur ...", c'est surtout un poivrot. Son caractère anti-conformiste et très humain, l'auteur le noie dans le whisky écossais. Bref, malgré un titre prometteur, ce roman, antérieur d'ailleurs à "Dead souls", lui est largement inférieur.
"La mort dans l'âme" raconte une double, ou plutôt une triple traque : celle de Rebus par Cary Oakes, le tueur ; celle de Oakes par Rebus ; et celle de la vérité par tout le monde parce que le tueur lui-même, un type répugnant entre parenthèses, n'est pas en reste pour se chercher lui-même. Or, la vérité n'aurait-elle vraiment qu'un seul visage ?
Je vous le conseille : ça vous fera passer quelques heures de bonne lecture. ;o)
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Mon premier Rankin... une vision de l'Ecosse qui m'a accrochée, un personnage classique dans le style des nouveaux commissaires pas très bien dans leurs baskets, avec états d'âme et bleus.
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Rankin Ian (1960-) – "La mort dans l'âme" traduit de l'anglais (Ecosse) par Edith Ochs– Ed. du rocher, Gallimard/folio policier, 2004 – ISBN 2-07-030089-7 – 608p. – Titre original : "Deads souls"

Un roman policier qui résiste à la re-lecture ne peut être que bien construit.
Ce roman (épais de plus de six cents pages) fut publié en langue originale en 1999, par un auteur qui n'en était pas à son coup d'essai, puisqu'il s'agit ici de la "sixième enquête de l'inspecteur Rebus à paraître dans la collection FolioPolicier" (quatrième de couverture).

Avec talent, Ian Rankin mélange non seulement trois ou quatre intrigues mais également de courtes scènes qui en disent long sur les quartiers démunis d'Edimbourg, le fonctionnement des institutions écossaises, ou d'autres caractéristiques des sociétés occidentales.
Ainsi par exemple du rôle de certains avocats retournant l'accusation contre la police lors d'un procès (pp. 107-120), phénomène qui est aujourd'hui devenu quasiment la norme dans tout procès – les bavasseuses et bavasseurs se voyant, en France, largement encouragés par un leader politique clamant "la police tue" (Mélanchon), sans oublier la démolition systématique des preuves accumulées (p. 589).
Ou encore de la scène des pauvres fillettes que leurs mères exhibent dans des concours dits de beauté (pp. 240-242).
Le récit contient même une illustration des si nobles moyens mis en oeuvre pour organiser l'entre-soi des bobos citadins dans les hyper-centres urbains et l'exclusion des banlieusards (p. 483) : les écolos bobos français ont depuis trouvé l'arme imparable de la vignette "crit'air" permettant la circulation de leurs chers SUV rutilants doublée de l'exclusion des vieilles bagnoles des banlieusards...
Plus terrible encore, l'évocation des prêtres pédophiles et des gens qui savaient (pp. 542-547), ici évoqués dès 1999, qui ne finit par être l'objet en France d'une enquête approfondie de la CIASE que vingt ans plus tard.

Par ailleurs, le récit est parsemé de nombreuses évocations d'Edimbourg avec sa banlieue industrielle ruinée, ce que l'on appelle si justement aujourd'hui "les territoires perdus de la République", un phénomène qui ne fait que s'aggraver au fil des décennies, sempiternel objet de grandiloquentes déclarations des politiques de tout bord au moment des élections, pour être relégués dans l'oubli juste après (exemple pp. 388-390).

Un roman qui donne envie d'en lire d'autres du même auteur.

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Première rencontre avec l'inspecteur John Rebus qui lui officie pour sa dixième enquête. Je ne regrette pas de m'être envolée pour Édimbourg, même si sa découverte n'a rien d'un voyage d'agrément. Entre pédophile, suicide, disparitions et tueur en série revenu sur son territoire, mon séjour n'a pas été de tout repos.

Au début, j'ai craint de me perdre au milieu du déferlement d'intrigues qui se chevauchent sans avoir forcément des points communs entre elles. Puis, je me suis laissé porter par le flot tranquille de la vague. Oui, tranquille, car l'action n'a rien à voir avec l'exubérance américaine où tout le monde court et s'échine dans tous les sens, avec une seule enquête à résoudre. Avide de découvertes, il a fallu que je tempère mon impatience pour suivre les divers axes explorés par John Rebus. Aucune enquête n'est négligée, ni privilégiée. L'équilibre est complet, permettant de naviguer sans être écrasé par la complexité des intrigues qui s'enchevêtrent.

le style d'Ian Rankin est précis et efficace. Il trace le portrait d'un flic anti-héros, désabusé, limite alcoolique, mais toujours perspicace et futé, qualités indispensables pour faire face au terrible sérial killer, Cary Oakes, manipulateur et diablement intelligent, revenu des États-Unis pour le narguer et se réjouir de ses hésitations.

Pendant plus de 600 pages, "La mort dans l'âme" est un polar efficient, passionnant par la personnalité des personnages rencontrés, qu'ils soient principaux ou secondaires, par la multiplicité des situations exposées, par le suspense allant crescendo, ainsi que par le portrait social de l'Écosse en général. Les nombreuses références musicales des années 60-70 sont un régal pour les amateurs ! Ian Rankin, un auteur écossais que je retiens pour repartir à ses côtés vers d'autres intrigues, avec comme devise :"Chi va piano, va sano e va lontano !"
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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