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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Paru en 1992, tome 3 des aventures de l'inspecteur John Rebus.
Londres, le cadavre d'une femme est retrouvé, le cou tranché, une vilaine morsure sur le ventre. C'est la troisième victime de celui que la presse a surnommé le « Loup-Garou ». John Rebus a été dépêché par l'inspecteur George Flight pour faire avancer l'enquête. Se joint à eux, la séduisante Lisa Frayer, docteur en psychologie spécialisée dans les meurtres en série…
Encore une fois, un très bon polar de Ian Rankin, où il s'attache à maintenir le suspense en décrivant tout autant les éléments périphériques à l'enquête qu'en délivrant au compte-goutte des détails participants à sa résolution.
Un très bon moment de lecture récréative.
Traduction de Frederic Grellier.
Editions le Livre de Poche, 349 pages.
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Je n'avais pas lu de roman de Ian Rankin depuis longtemps, et c'est un regret. A chaque fois, cette lecture est un grand plaisir, à chaque fois, j'ai envie de me replonger dans une autre enquête et à chaque fois, j'attends.
Il s'agit ici d'une des toutes premières enquêtes de Rébus, parachuté à Londres par on ne sait quel miracle – ou plutôt catastrophe. Il saura à la fin ce qu'il fait là, d'ailleurs, réellement. Premier fait : s'adapter au parler londonien. Rébus parle avec un accent écossais à couper au couteau, et force lui est de constater qu'il n'est pas du tout confronté au même soucis à Edimbourgh que ces collègues de Londres.
Pour coincer le tueur, toutes les méthodes sont essayées, y compris celle du profilage psychologique, nouvelle pour l'époque – autant dire que les policiers ne vont pas en faire grand cas, et je ne peux pas vraiment leur jeter la pierre, une fois le livre refermé. George, l'enquêteur londonien, préfère s'en tenir aux preuves matérielles, à l'expérience des médecins légistes qui travaillent avec lui, aux tuyaux donnés par ses indics plutôt qu'à des spéculations.
Rébus, lui, essaie toutes les méthodes, mélangeant excès de confiance envers certains, et excès de méfiance envers d'autres. Cependant, même quand il fait confiance, il ne peut empêcher sa nature de flic de refaire surface, de lui faire remarquer des petits faits qui ne collent pas avec les autres. Rébus est un policier dont l'esprit n'est jamais en repos.
Quant au tueur, je dois dire qu'il ne m'a pas du tout intéressé. Il est vraiment un personnage basique, uniquement préoccupée par l'assouvissement de ses pulsions, sans se préoccuper des victimes (il ne manquerait plus que cela), menant sa vie publique sans soucis. Lui trouver des excuses dans son passé ? Même pas – à mes yeux du moins. Je ne crois pas que Rébus lui en trouve non plus, et je partage son avis sur un point (je spoile un peu) : les oeuvres d'art peuvent être restaurées, les vies humaines prises par le tueur, non.
A bientôt pour une nouvelle enquête avec John Rebus.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Voilà un Rebus excellent qui réunit toutes les qualités de la série. Un Rebus délocalisé, exit Édimbourg, mais on y fait quand même référence, on fait appel à l'inspecteur à Londres pour résoudre une affaire de tueur en série, car sa réputation, dont il se défend d'ailleurs, le précède et on le considère jusqu'aux bords de la Tamise, comme expert en la matière. Les quartiers du nord du fleuve sont très bien décris, l'ambiance est glauque, violente, désespérée. Quand on conait l'affection que portent les écossais à leurs voisins du sud, et qui leur rendent bien, c'est surtout l'occasion, je pense, pour l'auteur de se lâcher sur la bêtise des collègues qui, on s'en doute, lui en font voir de toutes les couleurs. Mal reçu, raillé en permanence, Rebus se bat contre vents et marée, avec sa méthode, qui ne respecte pas vraiment "le manuel''. Il en profite pour essayer de renouer avec sa fille Samantha, qui vit avec sa mère dans la capitale britannique, mais cela va lui causer beaucoup de souci, Sammy ayant la mauvaise idée de s'amouracher d'un petit voyou. Rebus va aussi se faire aider, et même plus, par une jolie profiler, qui lui causera aussi quelques tourments. Les crimes sont horribles, l'intrigue angoissante, le Loup Garrou semble se jouer de la Police, Rebus va tenter de le pousser à bout. le reste c'est à vous de le lire, c'est un régal, les 50 dernières pages sont intenables.
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Afin d'enquêter sur une série de meurtres sanglants avec mutilations, Ian Rankin - écossais pur malt - ne fait pas de cadeau à son héros en l'envoyant à Londres. Précédé d'une réputation de super flic ayant résolu l'énigme de l'Étrangleur d'Édimbourg, Rebus se retrouve confronté aux sarcasmes un peu lourds des flics de la Métropolitan et de Scotland Yard. Lui-même n'étant pas convaincu de sa “super compétence” en matière de “serial killer”, c'est en traînant les pieds qu'il se rend à la capitale en se disant que ce sera au moins l'occasion de revoir sa fille Samantha et peut-être son ex-femme, Rhona.
Dès son arrivée à la capitale, Rebus va directement sur les lieux du crime préférant prendre le taureau par les cornes afin espère-t-il d'en finir plus vite. Enfin quand je dis taureau c'est plutôt loup-garou qu'il faudrait dire…
Le choix du titre, s'il laisse perplexe certains lecteurs (surtout ceux qui connaissent le film de John Landis), n'est pas anodin. Quand bien même il ne traduit pas vraiment le titre anglais (Tooth & Nail), c'est malgré tout les circonstances des crimes qui ont fait baptiser l'assassin ainsi, parce que sa première victime a été trouvée dans “Wolf Street”, qu'elle et les suivantes portent une trace de morsure sur le ventre, et enfin le titre original de Rankin était bien “Wolfman”.
On suit pas à pas les pérégrinations de Rebus dans un Londres qu'il ne connaît pas très bien, où il fait des rencontres étonnantes, voire charmantes, et toujours ses fameux doutes sur sa capacité à résoudre l'affaire. On découvre peu à peu les démons qui torturent l'assassin, son “modus operandi”, sa soif (ou sa faim) de nouvelles victimes, et à travers les scènes de crime qu'il commet en direct sous nos yeux, on se sent sali, mal à l'aise et un peu complice malgré soi.
Là réside le talent de Rankin, rendre l'indicible “commun”, emmener le lecteur où il ne veut pas aller et faire partager les erreurs et les doutes de ses personnages. Car chez Rankin il n'y a pas de super-flics, il y a juste des hommes et des femmes comme les autres avec leurs qualités et surtout leurs défauts, mais aussi cette volonté de combattre le crime quels que soient les risques et les compromissions qu'on est amené à opérer. Dans ce troisième roman, on suit pas à pas les chemins de la “créature” et de ses chasseurs jusqu'au moment, presque à la fin, où ils vont se croiser. Les émotions sont fortes, le récit prenant et les personnages juste humains.
Un très bon Rebus.
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Je passe sur la traduction du titre en français un rien bêtifiante (le genre de détail qui fait qu'on se priverait d'un petit bijou si l'on s'en tenait au titre) car Tooth & Nail est sans doute le plus hilarant "Rebus" que j'ai lu jusqu'à présent

Notre inspecteur écossais est envoyé à Londres chez les rosbeefs Anglais qui sont à la hauteur de leur réputation pour l'accueil réservé à tout ce qui ressemble à un Ecossais, un Irlandais, ou tout ce qui ne ressemble pas à un rosbeef Anglais de toute façon. C'est du moins l'expérience de Rebus : " Londres était très raciste, surtout dans les quartiers sud-est. Un basané qui s'aventure dans certaines cités est sûr d'en ressortir émasculé. Rebus en avait fait personnellement l'expérience, en affrontant la xénophobie de Lamb" : Lamb, c'est la caricature du sale flic qui va l'enquiquiner tout au long de son séjour à Londres, juste comme ça, parce qu'il n'est pas Anglais, que c'est l'homme du Nord. Heureusement que l'inspecteur George Flight est un peu plus sympathique et qu'il formera avec Rebus une paire de flics originale, même si l'Ecossais dépasse parfois les bornes,comme à son habitude, manque plus d'une fois d'être viré de l'enquête et renvoyé à Edimbourg. Mais pour survivre dans cette jungle sans tuer quelques rosbeefs Anglais, Rebus a une formule secrète : "TAJT !" Hé, hé !
En plus, il y a le problème de l'accent où chacun en rajoute pour faire croire qu'ils ne se comprennent pas entre Anglais et Ecossais (et ça j'ai pu remarquer moi-même le plaisir que les Ecossais ont à dire qu'ils ne comprennent pas les Anglais !)

Dans ce polar, un vrai suspens avec un crime de psychopathe (par moment je me suis mis à penser à Jack l'Eventreur, celui qui sème la terreur dans la ville, même si là ce ne sont pas des prostituées les victimes).

Et puis Rebus a beau détester les rosbeefs Anglais, il trouve l'amour à Londres en la personne d'une Canadienne d'origine... écossaise...

Ian Rankin dresse un portrait de Londres loin des cartes postales et des images d'Epinal. du très bon Rankin.

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Excellentissime
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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