Ian Rankin a fait de sa ville, Edimbourg, un personnage essentiel de son oeuvre.
L'autre héros, c'est son inspecteur, Rebus.
Un homme dont il peaufine les traits de caractère au fil des romans.
Le dernier paru,
Cicatrices (Editions du Masque), est le quatorzième de la série des Rebus qu'il abandonnera bientôt (dans trois livres, encore non parus).
Ian Rankin imagine des enquêtes de facture classique: un crime qu'il faut résoudre.
Mais, de plus en plus, il multiplie les situations, comme cela doit se dérouler dans un commissariat. Il installe deux à trois enquêtes qui n'ont apparemment aucune relation les unes avec les autres. Puis, peu à peu, il les enchevêtre.
De livre en livre, il densifie ses constructions.
La personnalité de Rebus: un homme taciturne, alcoolique, adepte du rock des années 60-70, gros fumeur et à la limite de la légalité.
La ville: Edimbourg, sous deux angles.
La ville avec son passé, ses sites classés, et la vie nocturne et diurne, plus quotidienne, en perpétuelle transformation, avec des quartiers qui deviennent «bobos» et la pauvreté qu'on essaye de cacher, des travaux qui défigurent l'âme des lieux.
L'importance de la documentation: chez Rankin, les faits réels sont essentiels pour démarrer une intrigue.
De même que les lieux.
A Edimbourg, il existe un «parcours Rebus» où les fans peuvent se rendre dans les vrais pubs, visiter les vrais quartiers qui font l'essence de ses romans policiers.
Son inspiration? Beaucoup plus du côté de
Stevenson que des auteurs de polars. D'ailleurs Rankin veut quitter la fiction policière en quittant Rebus, confie son éditrice française,
Marie-Caroline Aubert. C.F.
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Le personnage est attachant... et les enquètes bien ficelées...
Conclusion : bien envie de m'en relire un ou deux durant les vacances...