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Citations sur Le monde à l'endroit (114)

"Chaque fois que dans sa vie, il avait merdé, personne ne s’était proposé pour partager les reproches, mais maintenant qu’il avait fait quelque chose de bien, on se bousculait au portillon pour s’en attribuer le mérite".
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« J’ai acheté un nouveau parfum. » Elle leva la main et la laissa sur la joue de Travis. « Sens », dit-elle, en pressant le dos de son poignet contre son nez.
Travis respira l’odeur suave du parfum, qui lui procura la même agréable sensation paisible qu’une seconde bière.
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" Tu sais qu'un lieu est hanté quand il te paraît plus réel que toi."
Dès que Leonard eut prononcé ces mots, Travis sut que c'était ce qu'il éprouvait, pas seulement à l'instant, mais pendant toutes ces années quand en labourant il déterrait des pointes de flèches. Lorsqu'il frottait les couches de terre pour les faire tomber, il avait toujours eu l'impression désagréable que les pointes de flèches étaient vivantes, comme les trichoptères dans leur épais fourreau. Il avait tenté de comprendre l'idée que le temps passait moins vite qu'il ne se déposait sur les choses en couches successives, comme si sous la surface du monde le passé continuait à se dérouler. Travis n'avait jamais parlé de cette impression parce qu'on ne pouvait pas l'expliquer ni la montrer, comme la manière de faire un nœud de pêche ou de vérifier si le tabac a la pourriture noire. Mais ce n'était pas parce que c'était au fond de soi que ce n'était pas réel. Et maintenant il le ressentait ici, encore bien davantage que lorsqu'il avait tenu les pointes de flèches dans la main.
" Vous croyez aux fantômes demanda-t-il ?"
- Quand je suis dans ce pré, je n'en suis pas loin", avoua Leonard
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Une page blanche, c’était peut-être tout ce que se révélait être l’histoire, au bout du compte, songea-t-il, quelque chose qui dépassait ce que l’on pouvait écrire, exprimer clairement.
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Il y a une chose que j'aimerais vraiment savoir. C'est sans importance, mais j'aimerais simplement savoir. Pourquoi es tu incapable de faire quoi que ce soit dont tu risques d'être tenu pour responsable ? Es tu faible à ce point, effrayé à ce point ? serait-ce que tu aimes pouvoir rejeter la faute sur le dos des autres quand cela tourne mal, parce que alors d'une certaine façon tu te sens mieux ? Ou n'est-ce que de l'égoïsme, de vouloir qu'on te laisse tranquille pour n'avoir jamais à te préoccuper de personne, sinon de toi ?
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Dans peu de temps il y aurait des journées froides, après la neige, quand le ciel bas virait au bleu, un bleu tellement sombre qu'au crépuscule il suinterait comme de l'encre, colorerait aussi de bleu foncé le sol tout blanc.
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Chaque fois que dans sa vie, il avait merdé, personne ne s'était proposé pour partager les reproches, mais maintenant qu'il avait fait quelque chose de bien, on se bousculait au portillon pour s'en attribuer le mérite.
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C’était comme toujours, pensa Leonard – on voulait ce qu’on n’avait plus, ce qu’on n’avait pas voulu quand on l’avait.
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Travis roula vers le sud en direction de Marshall, et quelques instants plus tard dépassa l'embranchement de Harbin Road menant à la ferme de ses parents. Il longea un champ de tabac moissonné où ne restait plus que du chaume. Il y avait des gens qui pouvaient passer en voiture à côté de ce champ et ne pas avoir la moindre idée de tout le travail qui avait été accompli, Travis le savait et se rappela que son père et lui avaient semé les graines en février avant d'installer des bandes de plastique noir retenues par des pierres du ruisseau. En avril, ils avaient retiré les pierres et soulevé en douceur les bandes de plastique, comme ils auraient ôté un pansement recouvrant une plaie. Son père et lui s'étaient mis à genoux devant les plants et avaient délicatement sorti de terre la tige et les racines, puis déposé les plants sur un sac en toile de jute avant de les repiquer avec des plantoirs à tabac. Et ce n'était que le début, l'arrosage, la chasse aux vers, l'écimage et le pincement restaient à venir. Et finalement, la coupe, le travail agricole où on suait le plus. Maintenant ces plants, d'un ton adouci d'or séché et poudreux, étaient suspendus aux chevrons de la grange, une odeur de vieux cuir chargeant l'air de de son musc. La grange serait sombre, sauf tôt le matin et tard dans l'après-midi, quand le soleil filtrait entre les lattes et que les feuilles de tabac s'éclairaient et miroitaient comme teintées de feu.
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Aussi impitoyablement la force écrase, aussi impitoyablement elle enivre quiconque la possède, ou croit la posséder.
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