Les nuages s'enfuient, déchirés de rayons,
Leurs vieux toits, sous la lune, vont dressant les maisons,
Dans le vent grince aussi le balancier du puits,
Fumée dans la vallée, pipeaux aux bergeries.
Faux sur l'épaule, las, les gens rentrent des champs;
Le tocsin sonne fort, les cloches en battant,
Peuplent soudain le soir de sons graves et sourds
Mon âme, comme une torche, est enflammée d'amour.
La vie est la même partout, on y est en butte aux mêmes déceptions, aux mêmes attentes,...
La vie passe sur les vieux et les faibles. La vie appartient aux jeunes et aux forts. L’égoïsme est le fondement de la vie.
Aucun malheur n'est capable d'extirper l'optimisme de l'âme humaine.
C'est à croire que les petites choses sans importance provoquent les grands bouleversements comme si l'homme , fier et confiant en son pouvoir, n'était qu'un jouet ou peut- être moins encore entre les mains d'un être terrible et mystérieux...
Que ce serait bien si la vie s’accordait avec les rêves, si l’on pouvait vivre de rêves !
La nuit était noire et maussade, une nuit d’automne, triste et étouffante. De gros nuages couleur de plomb balayaient les crêtes des collines entourant Pripas, en grosses masses dans le ciel, s’assombrissant puis s’éclairant comme des dragons d’épouvante s’apprêtant à engloutir d’une seule bouchée le village endormi dans un profond silence. Les arbres, dans les jardins, tremblait de froid, avec des voix pleurnichantes et fatiguées.
S’il n’y avait pas d’inconnu dans ce monde, la vie humaine n’aurait aucun charme !
On n’y peut rien, la vie est faite de questions sans fin qui nous hantent...Il faut aller là où elle nous mène, obéir à ses ordres !
C’était comme si toute la nature avait revêtu des habits de fête pour célébrer sa victoire. Un beau printemps s’installait comme toujours sur la campagne. Les arbres bourgeonnaient, l’herbe poussait plus verte de jour en jour comme une robe magique venue dissimuler la noire et jaunâtre nudité de la vieille terre, les forêts qui se couronnaient de frondaisons nouvelles.