Entre 1614 et 1618, la peinture de Rubens semble stagner, sans doute parce qu'il réorganise son atelier et met au point une méthode de travail lui permettant de faire face au nombre croissant de commandes. Il engage force aides et apprentis, dont certains font partie des noms les plus célèbres de la peinture flamande, Jan Bruegel de Velours, Frans Snyders, Antony Van Dyck. Ces aides sont en fait de véritables collaborateurs auxquels il fait entièrement confiance. Il garde toutefois un contrôle total.
Rubens n'a ni spiritualité pathétique de Rembrandt, ni la logique constructiviste de Poussin; il est le lyrique pur, le voyant qui saisit dans son regard les grands mouvements de la terre, cherchant surtout les effets picturaux qu'il pare des éclats de sa palette.