Temperance Brennan, tome 19 : La mort sans visage

Une intrigue de la célèbre anthropologue judiciaire, mais une héroïne bien différente de « Bones », le personnage principal de la série télévisée.

Cette Temperance Brennan vit seule à Charlotte en Caroline, elle est divorcée, a une fille dans l'armée et un amoureux au Québec où elle collabore quelquefois aux enquêtes locales. Elle n'est pas non plus dans un labo de Washington, entourée d'amis et spécialistes de leur domaine. Elle est à contrat pour le labo local et son patron étant décédé, elle a pour chef une personne qui la déteste et qui voudrait bien l'évincer.

Le cas sur lequel Tempe se penchera est un cadavre trouvé dans les bois, à moitié dévoré par les cochons sauvages, il n'a plus de visage ni de mains. Pas de papiers ni de téléphone, découvrir son identité sera ardu, d'autant plus qu'elle enquête en douce, à l'insu de sa patronne. Mais ce qu'elle mettra en lumière peu à peu sera encore plus nauséabond qu'un macchabée à demi-éviscéré dans la chaleur estivale.

Sur le plan personnel, l'héroïne se fera aider par sa mère, souffrira de migraines, pleurera son chien, et agira de manière que son alter ego télévisé trouverait tout à fait irrationnelle.

Un polar qui se lit facilement et qui est en lien avec l'actualité des États-Unis. Il sera question de complots, de pédophilie, de prédicateurs et de « dark web ».

Quel plaisir de retrouver Temperance Brennan dans sa nouvelle aventure!

On a une protagoniste au coeur d'un cyclone : sa relation avec Ryan n'est pas sans lui causer quelques angoisses de l'engagement, sa nouvelle chef en Caroline du Sud ne peut pas la voir en peinture et côté santé, sa tête lui réserve une petite bombe à retardement.
Nous avons donc une Temperance très stressée. La narration étant interne et très focalisée sur les pensées de Brennan ( on suit littéralement le défilé de ses pensées), on le ressent immédiatement.

Côté enquête, on retrouve le duo Slidell / Temperance, avec leurs réparties mutuelles qui salent leurs échanges pour notre plus grand plaisir. Là encore, on a tout le bénéfice de la narration interne.
L'enquête est autour d'un homme retrouvé en forêt, dévoré par des créatures et donc ne permettant pas l'identification. Temperance se met elle-même sur le coup, déterminée à montrer ce qu'elle est et surtout en éternelle quête de la vérité, n'hésitant pas ainsi à agir sans aucune légitimité. On retrouve donc le tempérament fougueux de notre héroïne. En dépit de cela, j'ai trouvé que ces associations d'idées qui font progresser l'enquête sont assez confuses. On ne comprends qu'après coup ( et pas forcément dans le chapitre d'après) comment elle a déduit ceci, trouvé cela. Cet aspect est pour moi un gros point négatif qui m'a fait sortir un certain nombre de fois de ma lecture.

Le dernier point qui m'a moins plu est la sensation d'avoir un écho de ce qui se passe en ce moment. C'est donc un point de vue très personnelle. Certains vont apprécier. Moi, au contraire, je lis pour m'évader, et non pour me rappeler la triste situation relatée par l'actualité...

Avis assez partagé...
* Un certain humour, un peu lourdingue, trouvais-je
* L'intrigue est parfois un peu obscure; il faut être bien encordé; même Tempérance (Quel prénom de m***) n'y comprend rien parfois.
* Ce qui m'a bien énervé, c'est cette avalanche de produits cités : "Une tunique en soie un peu bohème, mais pas exagérément. Qui masquait le haut du jean skinny noir, plus ample ces temps-ci. Les sandales Tory Burch. Les ongles des orteils I STOP for red.
La tenue, le maquillage L'Oréal, le vernis à ongles OPI. Je faisais un effort." Nous aussi, il faut que nous fassions des efforts : tee-shirt Judas Priest, Pine Sol, des boîtes Kraft Dinner, boîtes de caviar Osciètre et Beluga, Britta, Taco Bell, Burger King, Bojangles, whisky Glenfiddich (à la vôtre) Chocolat Godiva, sblés Walkers, soupe Campbell, sac de Doritos, lampe Nebulon, flocons d'avoine Jell'O, le snus (tabac) Goteborg Rapé, les chaussures Jimmy Choo, les céréales Raisin Bran, sac Louis Vuitton, puis un peu de pinard: MacAllan, Padron, Titos, Rémy Martin, la bière Grolsch....
L'autrice touche-t-elle un peu d'argent, ou reçoit-elle des cadeaux en nature ?
J'ai pensé aux vieux polars de la série noire, où étaient glissées des pubs pour les eaux de toilette, et pour du whisky...

Un livre qui se lit, car l'autrice est quand même une pro, mais si on n'a pas l'occasion de croiser sa route, inutile de faire un détour !

J'attends toujours avec impatience les livres de Kathy Reich, c'est une des rares que j'achète en broché aussi, je me suis jetée sur celui ci!

Cruelle déception, c'est certainement le moins bon de la série et croyez moi, je les ai tous lu… D'ordinaire, les romans de Kathy Reich sont très sophistiqué, plein de recherches, de détails, de cohérence, on sent qu'il y a un véritable travail dans ces ouvrages, les enquêtes de Temperance, que ce soit avec Slidell ou Ryan sont toujours, hautes en couleurs, pleine d'action, les personnages sont nombreux mais il y a des quêtes, des buts. Ici, bah c'est tout l'inverse. Une enquête sans enthousiasme, un mort, pas d'autopsie, peu de Ryan, peu de tout ce qui fait que je plonge normalement dans les enquêtes de Temperance.

C'est vraiment dure car ça fait un moment qu'elle n'avait pas publié et j'espérais vraiment un roman comme elle sait les faire alors que je me retrouve avec un pastiche d'héroïne potache et inintéressante. A croire que depuis l'arrêt de la série (très éloigné des romans, les deux Temperance sont diamétralement opposée), elle a perdu quelque chose, l'envie peut être?

Bref, une grosse déception à laquelle je ne m'attendais pas.


Lien : https://loeildesauron1900819..

Un des livres les moins réussis de Kathy Reichs. L'auteure semble tout à coup se porter aussi mal son héroïne Temperance, victime d'un anévrisme qui la jette dans le désarroi.
Reichs nous avait habitués à des récits plus prenants, avec une infinité de détails techniques qui rendaient les récits crédibles. Cette fois-ci, nenni. L'intrigue est obscure et on peine à suivre son développement -- comme Temperance. Suit une descente aux enfers dans le dark web, où foisonnent complotistes et pédophiles. L'auteur y va d'une charge contre les fausses nouvelles et la crédulité des coucous opposés aux vaccins.
Ce détour assez saisissant ne suffit pas à réchapper l'ensemble du livre qui se perd dans un méandre de détails ennuyeux et de placement de produits. À fuir!
Lien : http://andreracicot.ca

Roman étouffant écrit au cours du mandat Trump, et qui parle des fake news et des pseudos journalistes va t'en guerre habiles à exarber les mauvais instincts de chacun.
Soyons clair, en dehors du nom, l'héroine de Kathy Reichs n'a rien avoir avec celle de la série, ni son passé, ni son présent n'est identique seul son métier est identique. Même l'age ne correspond pas. Tempérance a plus de 40 ans, est divorcée, se partage entre Charlotte et le Canada où elle officie en tant qu'expert. Amoureuse depuis les premiers tomes de Ryan, policier canadien, ils ont décidé de vivre ensemble. Une nouvelle enquête qui démarre par des photos d'un mort sans visage transmise à Tempérance par une source inconnue. Larrabee, son responsable à Charlotte est mort (décédé lors d'une nouvelle) et a été remplacé par une arriviste qui refuse d'employer notre héroine et refuse donc les investigations de celle ci sur ce mystérieux cadavre mangé par les cochons; Malgré cela, Temperance va mener son enquête aidé par le Maigre, officier de police bourru mais qui ne supporte pas plus que son amie la nouvelle directrice de la morgue de Charlotte. Allié à cela , Tempe souffre d'un anévrisme recemment découvert, qui l'angoisse profondément et qui se manifeste sous forme de fortes migraines et d'hallucinations. Drôle d'enquête où Temperance doit se méfier de ses sensations et de ses réflexions dans une ambiance moite.
L'autrice mèle adroitement son propre vécu et les délitements de la société américaine au travers des fake news, du droit à l'expression, des médias et des réseaux sociaux. Cela renouvelle de façon intelligente une héroine pleine d'humour, campée de façon réaliste, même si les péripéties sont souvent rocambolesques et incohérentes avec le plus petit principe de précaution. A lire.

Une nouvelle enquête pour Tempérance Brennan où elle est particulièrement bousculée personnellement et professionnelle.
Malgré cela elle reste motivée pour apporter des réponses aux absences inexpliquées.

J'ai découvert les enquêtes du docteur Temperance Brennan à travers la série policière Bones. Et c'est avec beaucoup de curiosité que j'ouvre ce thriller, qui risque fort de me faire frissonner. Par contre, je ne me fais pas d'illusion, l'impact de la série télévisée va se faire ressentir. Il est vrai que je préfère lire d'bord le livre avant de me faire influencer par les choix télévisuels des producteurs. Lorsque je n'ai pas eu l'occasion de le faire, ma lecture s'est toujours révélée décevante.

L'anthropologue judiciaire n'est pas en odeur de sainteté au laboratoire où elle travaille. de même, sa vie personnelle n'est pas des plus faciles en ce moment. En convalescence, elle est encore loin d'être rétabli de l'opération qu'elle vient de subir. Les choses s'agravent lorsqu'elle commence à enquêter sur une victime sans visage ni identité, découverte dans les bois.

Qu'on se le dise, le personnage de Kathy Reichs est très différent de la Temperance Brennan de la série télé. L'anthropologue judiciaire vit seule. Elle ne travaille pas à Washington, entourée d'une équipe amicale. Elle n'est pas mariée, mais entretient une relation avec un homme vivant au Québec. Elle a pourtant une grande fille qui s'est enrôlée. Pour éviter la déception, un conseil, lecteur innocent, détaches-toi du personnage que tu connais et lis ce thriller comme un livre tout différent.

La lecture est fluide, même si certains détails semble superficiels comme la marque d'un jean ou de lunettes de soleil. le lecteur n'est pas en train de faire les soldes, mais de se faire terroriser par un thriller ! Par contre l'ambiance est parfaitement développée. le lecteur ressent bien l'emprise de la politique de Trump avec les fakes news à gogo et les pseudo-journalistes en goguette et le pouvoir des médias. le tout est oppressant à souhait.
Lien : http://lillyterrature.canalb..