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4,13

sur 1091 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dominique Tassi a tout de la vie rêvée, une femme, deux enfants, une belle maison et un travail en tant qu'adjudant. Sauf qu'un jour, il ferma les yeux. Au volant de sa voiture, le verre de trop. La voiture fit une embardée et si Tassi s'en sortit sans une égratignure, sa fille Lisa âgée de sept ans mourut dans l'accident.

Depuis ce jour, Tassi n'est plus l'ombre que lui-même. Alcoolique, divorcé de sa femme, désintéressé de son travail.
En 2005, à Presles-la-Vallée, Justine une petite fille disparaît, quelques heures après, Tassi se trouve nez à nez avec le parfait coupable tenant la gamine dans ses bras. Gabin Lepage.

Tout n'est évidemment pas aussi simple dans ce second thriller d'Antoine Renand.
Même s'il veut nous faire croire à une rapide vérité, l'horreur continue à se distiller en Ardèche. Avec cette latence chronique où chacun semble n'avoir qu'un créneau : fermer les yeux. On fait plusieurs bonds dans le temps dans ce thriller et quand arrivent d'autres disparitions en 2020, les yeux commencent à s'ouvrir mais à force d'avoir côtoyé la nuit les yeux fermés, il n'est pas simple d'assembler un puzzle tortueux.

J'avais eu un vrai coup de coeur pour l'empathie et ce deuxième roman m'a également beaucoup plu. Parce que l'auteur rend ses personnages palpables, plus qu'un simple flic, Tassi est un homme humain traversé par ses doutes, ses erreurs et ses doutes. Antoine Renand fait un gros travail d'investigation tant dans le portrait des tueurs en série grâce à Nathan Rey, écrivain spécialisé dans cette catégorie. Aussi, l'auteur parvient à autopsier chaque personnage dans leurs failles pour les rassembler et les amener de force dans leurs derniers retranchements, ce, avec psychologie et suspens.
Je me suis juste un peu perdue ici en seconde partie avec l'arrivée d'un tueur en série qui selon moi, avant d'en arriver à la fin était peut-être un peu de trop. On connaît aussi assez vite le véritable coupable où l'attrait principal devient secondaire en nous centrant sur le dénouement de Tassi et Nathan. Ce n'est certes pas dérangeant mais une part du suspens est du coup un peu biaisé.

Les éléments assez gores restent chers à l'auteur, n'épargnant pas les âmes sensibles pour certaines descriptions sur les tortures assez éprouvantes.

Je termine ce roman convaincue du talent de l'auteur mais avec une furieuse envie d'une bonne paire de claques à ce monde préférant fermer les yeux.

Je continuerai volontiers à suivre cet auteur dont ses livres ont cet atout primordial dans la catégorie thriller : nous faire tourner les pages avec addiction et ferveur.
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Efficacité : c'est le terme qui définit le mieux ce roman mené tambour battant. Efficacité dans l'écriture (l'auteur ne se perd pas en conjonctures ni description), efficacité dans le récit (les rebondissements sont bien présents) et efficacité dans la dramaturgie (la fin apporte son lot de surprises). L'histoire est assez conventionnelle (la poursuite d'un tueur en série par 3 personnages qui ne se connaissent pas et vont s'allier) mais une fois commencé, impossible de s'arrêter (efficacité je vous dis...).
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Dominique Tassi s'est tiré une balle dans le pied.
Pour un flic, c'est con, je trouve.
Un verre de trop assorti d'une fatigue abyssale et c'est l'accident de bagnole.
Problème, sa fille à l'arrière, morte.
Adieu famille unie, taf aimant et équilibre perso affichant une zénitude absolue.
Arf, à la ramasse, peut-être, mais auteur, néanmoins, de l'arrestation d'un vil salopiot qu'aurait assassiné une gamine.
Gabin Lepage représentera son plus haut fait d'armes, à ce jour.
Les années passent. La retraite survient logiquement. Les meurtres perdurent.
Problème bis, cette nouvelle affaire présentant d'étonnantes similitudes avec celle évoquée pas plus tard que cinq lignes plus haut.
L'ami Tassi se serait-il fourvoyé lamentablement en faisant de Lepage un coupable idéal ?
N'écoutez point l'injonction de ce livre et ouvrez grand vos yeux, le bonheur en barres est à ce modeste prix.

Un roman plutôt court qui donne, paradoxalement, un sentiment de densité.
Le grand écart temporel tendant à expliquer cela, j'imagine.

Flanqué d'un écrivain spécialisé en tueurs en série et d'une juriste au verbe haut, Tassi, faisant courageusement fi de son sentiment obsédant de déplorable erreur judiciaire, remuera ciel et terre pour innocenter un homme qu'il aura initialement coffré.

Le thème est bigrement original.
Rares sont les personnes susceptibles de reconnaitre leurs erreurs et plus encore de vouloir les réparer.
Portrait admirable d'un homme dont le temps est compté et devant désormais vivre avec ses démons mais évocation, itou, d'une justice bien trop prompte à condamner.
Le tout se liant parfaitement à une enquête des plus palpitantes au grand dam de l'office du tourisme Ardéchois qui verra d'un très mauvais oeil cette publicité locale un brin morbide.

C'est bien écrit.
C'est bien amené.
C'est riche en suspense et en rebondissements alors que je cherche encore les oméga 3.
C'est un titre fort mal trouvé pour apprécier à sa juste valeur un récit captivant et donner envie de se ruer sur l'Empathie, enfin crois-je.
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Quand il était gendarme, Dominique Tassi buvait trop. Après l'accident qui a coûté la vie à sa fille, ses collègues, croyant lui rendre service, ont couvert son alcoolémie.
Tout au début du livre, il est à la retraite, hanté par un crime qu'il a pourtant résolu.
Un homme a attiré Justine en lui parlant d'un chien blessé qui a besoin d'aide. Quelques heures plus tard, Baranès et Tassi sont appelés pour la disparition de la petite fille. Des battues sont organisées. Tassi retrouve le corps de Justine et arrête le meurtrier. C'est du moins ce que tout le monde croit.
Tassi sollicite les souvenirs de Baranès, requiert les services d'un expert en serial killers et se lance dans l'enquête.
L'intrigue est efficace et le dénouement une surprise.


Lien : https://dequoilire.com/ferme..
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Ecrit avant 'L'Empathie', mais publié après, au vu du succès du premier paru ('L'Empathie', donc), ce 'Fermer les yeux' m'a beaucoup moins intéressée que le précédent.

Ici : enquête non officielle autour d'un serial killer, menée par un policier alcoolique & retraité, une avocate médiatisée jeune & jolie, et un auteur spécialisé dans les tueurs en série - clin d'oeil au romancier Stéphane Bourgoin*, qui tombe hélas un peu à plat puisque cet auteur a reconnu depuis quelques impostures.

L'intrigue est très classique (évoquant un roman de M. Menegaux, un autre de Rene Denfeld), sans surprises, trop nourrie de scènes d'action-baston, et sans doute destinée à une adaptation ciné ou télé.
Je n'ai pas retrouvé les réflexions sur le droit, la justice, le bien/le mal qui m'avaient tant plu dans 'L'Empathie'.

Lecture néanmoins agréable.
_____________

* « En mai 2020, dans une enquête menée par 'Paris Match' puis dans un entretien accordé au quotidien 'Le Parisien', Stéphane Bourgoin, qualifié de 'sérial menteur' ou de 'mythomane du crime', avoue finalement avoir menti sur son passé. Il est précisé qu'en dépit des échanges que l'homme a entretenus avec des enquêteurs français lors de conférences ou de séances de signature, il "n'a en revanche jamais été associé à un dossier en cours, n'a jamais été expert devant un tribunal et n'a jamais rencontré un suspect ou un condamné". De même, il n'a jamais rencontré le détective chargé de l'enquête concernant le prétendu assassinat de sa supposée compagne 'Eileen' dont Bourgoin révèle qu'elle n'a en définitive pas existé.
Après ces révélations, Stéphane Bourgoin se confie sur ses mensonges : 'Parfois, je me fais des films dans ma tête. J'ai toujours voulu qu'on m'aime.' »
-•-•-•- Triste ! -•-•-•-
(extrait de l'article Wikipédia qui lui est consacré : https://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Bourgoin)
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Un policier alcoolique au lourd passé; une petite fille qui disparaît; un serial killer qui tue les cinéphiles...: des ingrédients explosif pour une histoire qui va à 100 à l'heure du début à la fin.
Fermer les yeux est un thriller addictif ! Néanmoins j'ai préféré Empathie parce que le thème de celui-ci (viols sur mineurs) est un sujet plus sensible chez moi. Mais j'ai trouvé que ce roman était digne d'une super production Hollywoodienne! Bien ficelé et terriblement haletant. J'ai hâte de lire son prochain roman.
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Antoine Renand avait mis la barre très haute avec son précédent thriller L'empathie. J'avais vraiment eu la frousse et même l'estomac dans la bouche, c'était un sans faute ! J'ai donc entamé ce roman avec de grands espoirs…

Dès les première pages, on sent que l'auteur veut plonger ses lecteurs en total immersion dans son histoire. Croyez-moi ça commence de façon assez barbare, un accident de la route et une enfant morte… On entame donc ce roman avec un fort sentiment de culpabilité de la part d'un des personnages principaux, on se doute que sa vie va voler en éclat et qu'il va y laisser des plumes…

Très vite l'historie s'emballe, s'accélère avec une disparition d'une fillette du pays et les habitants veulent la tête du coupable. Là encore, on a pas le temps de remonter à la surface, de respirer Antoine Renand nous fait boire la tasse et on embarque dans une spirale de violence et de douleurs.

Lorsque le cadre est posé, que l'histoire avance, j'ai encore une fois halluciné face aux talents de l'auteur pour travailler ses personnages. Il arrive à donner vie au pire salopard que la terre peut porter et on en arrive à avoir peur de voir arriver au coin de la rue un type avec des cheveux blancs ! Ce que j'ai aimé de ce thriller-psychologique c'est indéniablement le travail effectué par l'auteur pour créer des personnages machiavéliques, c'est très réussi !

Autre atout de ce roman, c'est son intrigue, il y a du suspens jusqu'à la dernière page… On ne sent rien venir… Comme un tueur en série, comme un psychopathe, l'auteur manipule ses lecteurs pour les perdre sur des fausses pistes…

Un solide thriller, des personnages complexes, une intrigue complètement inédite… Bref, Antoine Renand confirme son talent de conteur macabre ! Une plume à suivre et à lire sans hésitation !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Dans le genre du thriller, Antoine Renand s'est fait un nom dès son premier roman, L'empathie. Avec un sujet particulièrement difficile à traiter et des personnages qui sortaient du commun.

Après un tel succès populaire et critique, le cap du second roman est toujours compliqué à passer. L'écrivain, qui a débuté en tant que scénariste, a ressorti une histoire qu'il avait tenté de faire mettre à l'image par le passé. Bien lui en a pris.

Cette nouvelle intrigue est plus classique et n'a rien de révolutionnaire. Elle utilise tous les codes des histoires de tueurs en série. Rien de neuf dans les ténèbres donc, si ce n'est le talent et la fraîcheur de l'auteur qui font la différence.

Avec ce deuxième roman, il confirme ses qualités de narrateur, et surtout sa capacité à construire des personnages avec qui on entre en empathie. Tiens, tiens, le choix du titre de son premier livre était donc vraiment judicieux.

Pas facile de sortir du lot, dans cette foultitude de récit de tueurs qui s'éparpillent dans les rayons des librairies. Pour moi, Antoine Renand a compris une chose essentielle : ce sont les personnages qui font la différence.

Bien sûr, il faut d'abord une intrigue bien construite, prenante, rythmée, anxiogène. Fermer les yeux est tout ça à la fois, mais pas seulement. Parce que les protagonistes sont profondément humains.

Comme trait d'union avec L'empathie, deux des trois personnages principaux souffrent du poids d'un terrible passé. Qui a chamboulé leurs vies, et dicté leurs choix. Des caractères complexes, ambivalents parfois.

Les auteurs ne sont pas légion à aussi bien leur donner un souffle de vie et à les caractériser. Sans que l'intrigue ne perde le rythme. Son rythme.

Parce que l'auteur prend le temps de poser les bases et pourtant tout coule de source durant les 440 pages.

Fermer les yeux est à la fois efficace et bien dessiné psychologiquement, avec certaines scènes à la vision cinématographique et d'autres plus intimistes. Un thriller oui, mais avec un réel supplément d'âme. Antoine Renand conte et compte, pour ceux qui aiment ce style d'intrigues.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Pour ce deuxième roman, notre auteur persiste et signe. C'est dynamique, l'intrigue est captivante, les personnages ont une profondeur (j'espère quand même que dans la gendarmerie il n'existe pas de gradés, à ce point, récalcitrants à la vérité ?). le double jeu de scène (enquète-procès) est une bonne idée. Bref ! Un thriller à lire, d'autant que ce titre est au final très bien trouver aussi. Sur les faits ; un gendarme retraité décide de reprendre une enquête qui avait conduit à la condamnation d'un innocent pense-t-il, pour des crimes sur mineures. Il en est d'autant plus sensible qu'il était le chef d'orchestre de l'enquête qui n'a été qu'à charge. du coup, on tricote une enquête, détricote, et re-tricote une nouvelle nécessitant de reprendre d'autres arguments, d'autres preuves. Bien pensé non ?! pour des lecteurs habitués à ce genre de littérature...
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Trois personnages principaux
L'adjudant DominiqueTassi qui quinze ans après avoir fait inculper Gabin pour le meurtre d'une fillette, fait machine arrière et doute de sa culpabilité.
Nathan, un écrivain spécialisé des tueurs psychopathes.
Emma ; une jeune et brillante avocate.
Ensemble, ils vont tout faire pour résoudre de multiples disparitions et pour innocenter Gabin.
C'est plein de rebondissements. On a à peine le temps de souffler.
Un excellent policier mené de main de maître.
De quoi passer une nuit blanche pour ne pas interrompre la lecture.
J'ai trouvé tout parfaitement maîtrisé et d'une construction parfaite.
Un véritable suspens et ce jusqu'à une fin à laquelle je ne m'attendais absolument pas et qui m'a laissé un goût amer quant à l'un des personnages.
Je n'ai pas encore lu « L'empathie » mais vais rapidement me le procurer.
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