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3,98

sur 741 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Alchimie du verbe
"C'est l'histoire d'une jeune fille qui se sauve (à comprendre aux sens propre et figuré). Isor c'est une version de moi, poussée à l'extrême, un avatar enchanté qui vit tout avec intensité", avec exubérance, sans limites. Finalement, Alice Renard a fait de l'écriture sa voix et sa liberté, son moyen d'exister. Et ce premier roman La Colère et l'Envie n'est autre qu'une expérience spirituelle d'où jaillit un langage aux accents enfantins, d'une "familière étrangeté" avec des mots nouveaux pour dire l'être, sa métamorphose et sa (re)naissance.
C'est naturellement que La Colère et l'Envie d'Alice Renard, Prix Méduse 2023 de la Vocation littéraire, a fait sensation en septembre 2023. L'oeuvre de cette primo-romancière de 21 ans est un éblouissement. Fraîchement diplômée en littérature médiévale à la Sorbonne, Alice cultive son jardin en s'initiant à la permaculture dans les Pyrénées !
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Gros coup de coeur pour ce roman dont j'ai tout aimé.
L'écriture fine, précise, forte, juste.
Les personnages Isor et Lucien resteront dans mon coeur et ma mémoire longtemps. Ils sont attachants, sincères et émouvants. Les parents d'Isor également, tellement vrais, perdus.
L'histoire est poétique, douce et cruelle à la fois et la musique y tient une grande place.
Je suis émerveillée, touchée et impressionnée par ce premier roman de cette jeune auteure très prometteuse, à suivre assurément.


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Merci à @netgalleyfrance  et @lizzie
pour le service presse.
#NetGalleyFrance
#LaColereetlenvie

Magnifique et émouvant.

C'est un sujet sensible que ce roman aborde : l'enfant différent et la place qu'il prend dans la vie de ses parents.
Isor, cette enfant mutique qui refuse d'apprendre. "Elle pourrait, mais elle ne veut pas." Toute une vie à articuler autour d'elle, avec la perte d'une vie sociale pour son père et sa mère.

La construction est très intéressante avec ses parties bien définies. Tout d'abord les parents qui s'expriment tour à tour. La mère si généreuse et aimante, le père désabusé et rancunier.
La rencontre avec Lucien, ce vieil homme qui accueille Isor à coeur ouvert.
La rencontre de ces adultes aimants et l'inversion des rôles de ses parents : le père optimiste et ouvert, la mère jalouse et en colère.
Puis Isor qui s'exprime dans un langage à elle, tellement beau, imagé et emprunt de poésie. Profondément touchante.

Une histoire qui parle d'amour, d'écoute, de générosité. Une histoire de vie. de la vie.

Les personnages sont portés chacun par une voix différente, ce qui donne beaucoup de profondeur à l'écoute. Chaque interprétation est juste, vivante, vibrante des émotions qu'elle transporte.

Isor m'a réellement touchée et ses paroles sonnent avec justesse et sagesse. Parmi les phrases qui m'ont marquée :
"Aucun malheur ne nous définit, seule notre joie est à nous."
"L'amour est un sortilège qu'il faut jeter sans cesse, et de nouveau du bout des lèvres, encore et encore."

Il est incroyable que l'autrice ait su porter une histoire si difficile et avec une telle majesté malgré son jeune âge.
Un premier roman bluffant.
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Journal de lecture - 25 décembre 2023 -

D'entrée de jeu, le style simple et clair me plaît et l'entrée en matière directe aussi. Une mère, avec une approche presque poétique et un père, plus distancié, peut-être plus intellectuel au départ ( mais qui évoluera ) livrent leurs perceptions sur leur fille muette, Isos, dans une structure narrative originale. La petite a treize ans.

Je n'ai pu m'empêcher de sourire quand le père raconte tous les conseils et diagnostics différents reçus de tout le monde, spécialistes de toutes sortes et connaissances. C'est si courant dans nos vies et on ne peut s'empêcher d'en donner nous-mêmes croyant aider ou posséder une vérité !

Maude et Camillio, les parents, font un jour sur elle une découverte étonnante qui introduit encore un peu plus de mystère et donne de l'élan au roman et ils tentent aussi d'expliquer ses colères subites. Intéressant.

Partie II - Changement de narrateur, un voisin, un homme âgé, doit garder Isor, les parents devant faire face à une urgence, un problème domestique. Je crois que je vais adorer cette relation qui prend naissance entre les deux. Et, effectivement, après deux pages, je suis conquise par la sagesse de ce vieillard et la description de ses jours. Et… il fait du bien à Isor ! La guérira-t-il ? Est-ce bien nécessaire ? Invité par les parents d'Isor, nous avons droit à un bel échange révélateur des attitudes de chacun. le procédé narratif utilisé ( les parenthèses ) rend compte de la sous-conversation de Camilio et Maude et semblent donner raison aux intuitions que le vieillard avait eu sur eux et nous découvrons les préjugés et les peurs de la mère. Cet homme âgé est vraiment très attachant : « L'amour a sa grammaire. Et comme dans toutes les langues, sans la pratiquer, on la perd. Au fil des mois, j'ai réappris l' Absence, l'Attente, le Comblement, la Dépendance, la Fête, l'Impatience, la Jalousie, le Rêve et la Rêverie, le Ravissement, le Rendez-vous, la Solitude et le Souvenir. Tout un abécédaire que je potasse studieusement. J'aime être cet écolier des sentiments. »

Partie III : Renversement de situation et de tout ce qu'on croyait savoir sur les parents et sur Isor ! Son vieil ami Lucien demeure tout aussi attachant. Moi, « Je suis très joie », et de plus en plus, d'avoir découvert ce roman.

Bilan : Ce roman est magnifique, touchant et profond tant au niveau du contenu que de la forme. En relisant la note de lecture de Christine Robert sur ce groupe, et qui m'a donné le goût de lire cette oeuvre, j'apprends que l'auteure n'a que vingt et un an et je suis ébahie de sa maturité personnelle et littéraire et j'ai bien le goût de la lire encore. Merci Christine Robert pour cette lecture qui fait du bien et qui nous apprend.
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A la suite des Correspondances de Manosque, je n'avais pas pris ce roman, peut-être agacée par le côté phénomène de foire, une autrice de 21 ans sacrée par le Monde des livres, l'insistance de la rencontre sur les liens entre l'héroïne et l'autrice, le risque d'être confinée dans un livre-diagnostic-développement personnel pour zèbres. Bref, un coup dans l'eau.

Et puis, par curiosité, j'ai fini par entrer dans ce premier roman, une fois la rentrée littéraire passée. Il était court, en cas de déception je n'aurais pas perdu trop de temps. La première partie ressemble à une pièce de théâtre où les voix du père (Camilio, laveur de vitres d'origine italienne) et la mère (Maude, pompière) alternent, dans un dialogue de sourd d'abord stupéfait du silence et de la singularité de leur fille, abasourdi par le parcours médico-diagnostic qui leur est proposé, et finalement épuisé par un mode de vie presque hors de la société, à essayer d'élever, entourer, protéger leur fille si différente. Car Isor alterne comportements débiles et sensibilité extrême (aux chaînes télé étrangères, à la musique). Et elle se tait, alors même qu'un spécialiste assène aux parents qu'elle "pourrait" parler. Si elle le voulait.

La deuxième partie s'ouvre sur la voix de Lucien, le vieux voisin qui doit garder Idir lors d'une réparation de plomberie chez ses parents. Lucien vit reclus dans son deuil et la musique, le surgissement d'Isor pourrait être un cataclysme, mais c'est un catalyseur de désir. C'est une affection profonde qui naît entre les deux êtres, nourrie de jeux de société, de musique et de connivence silencieuse.

Un jour, un événement se produit, qui amène Idir à disparaître, et à écrire des lettres à ses parents dans une langue fraîche, inventive et sensible. Troisième partie qui nous donne à comprendre le titre et la philosophie de l'autrice sur la vie et des accidents.

Je sors de cette lecture enchantée et rafraîchie, non sans garder un petit goût de la Vie devant soi. Bravo et longue vie à cette jeune autrice plus que prometteuse !
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« La colère et l'envie » relate le parcours d'Isor, une enfant qui n'entre pas dans les cases.
Est-elle handicapée, autiste, surdouée, hypersensible, hermétique au monde ?
L'auteur nous fait découvrir Isor, par petites touches.
D'abord, au travers le vécu et le ressenti des parents, qui peinent et s'essoufflent à comprendre leur fille.
Puis apparait Lucien, le voisin âgé et triste. Il nous conte une Isor différente de la vision parentale. Il relate le lien fusionnel qui l'unit à cette jeune adolescente et en dresse un portrait terriblement touchant.
Enfin, durant la dernière partie du livre, c'est Isor qui s'exprime, dans sa propre langue, avec des mots inventés mais tellement expressifs !

Ce roman est un petit bijou d'humanité, une ode à la différence et à son acceptation.
C'est original, solaire: bref, un livre qui émeut et fait du bien !
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Isor est une enfant différente. Elle ne parle pas, perçoit le monde à sa façon, pique des colères dévastatrices, semble étrange. Dans sa petite enfance, ses parents sont allés de spécialiste en psychologue, sans jamais trouver de réponse à leurs interrogations, ni d'apaisement à leur inquiétude. Pire, selon le corps médical, Isor "pourrait" mais "ne veut pas." Comment alors, accepter sa particularité, l'incompréhension, la honte de la différence ?

Ce roman est l'histoire d'une lente maturation, et de l'impact sur les parents d'Isor de la sensibilité particulière de leur fille. Comment mener une vie normale, sortir, recevoir des amis, quand vous ne comprenez rien aux réactions de votre fille ? La construction du roman (3 parties, des choix narratifs très différents dans chacune d'entre elles) apporte beaucoup de dynamisme à l'ensemble. L'écriture montre une grande maturité de l'autrice, qui, rappelons-le, n'a que 21 ans. Elle s'attache à explorer le mode de pensée d'Isor, mais aussi à souligner les sentiments ambivalents provoqués chez les parents, et les répercussions sur leur couple.

Il est difficile de rendre par écrit ce que l'on peut ressentir à la lecture de ce premier roman. Sans doute Alice Renard aura t-'elle contribué avec La Colère et l'envie, à faire connaître une sensibilité, un mode de pensée, qui, s'il n'est pas celui du plus grand nombre, n'en reste pas moins tout aussi recevable qu'un autre. le début d'une prise de conscience ? Je l'espère...
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Comment manquer ce bouquin ? Quelle folie, vous feriez de ne pas le lire, l'approcher, le frôler, l'avaler tout cru. Est-ce la surprise de cette rentrée ? Bien sûr. Mais calmez-vous, ce roman est bien plus que cela : il dévoile d'abord la plume d'une primo auteure, à peine âgée de 21 ans, étudiante à la Sorbonne qui éclot sous nos yeux, et la belle est dotée d'une écriture si neuve qu'elle en est effrayante de beauté. Ensuite, surgit l'histoire et le personnage central d'Isor dont l'existence n'est qu'une longue veille parallèle et silencieuse. Jusqu'à son éveil. Il existe, dans ce récit, le murmure du silence, à la fois inquiet et mystérieux. Un soupir dont le poids pèse plus qu'il n'allège. Lourde présence d'une absence qui mord la lumière et se fait orpheline. On se prend une claque. A chaque page. Ça fait rudement du bien de lire enfin un auteur qui nous chavire, étrille notre cerveau, nous désarme et nous laisse choir sur le carreau. Depuis combien d'années, un livre ne m'a pas traversé ainsi ? Des lustres. Alice Renard est née. Faudrait faire une fête, non ?
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J'ai été subjuguée par l'écriture si singulière d'Alice Renard. Chacune des trois parties a un style original et poétique. Les personnages (peu nombreux) sont tous envoûtants et j'y repense très souvent depuis que j'ai terminé ce roman la semaine dernière.

Anne-Marie Revol, critique littéraire à France Télévision a écrit « La colère et l'envie est indispensable pour la beauté qu'elle nous offre ». Je n'aurai pas de meilleur formulation !
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Un très beau coup de ❤️

Un père et une mère parle de leur fille, une enfant pas comme les autres…..
Isor ne rentre pas dans les cases. Des recherches médicales infructueuses décident ses parents Maude et Camillio que désormais ils resteront tous les 3 sans les recherches médicales, sans écoles…..
La première partie nous fait vivre l'enfance d'Isor à travers les pensées de Maude et Camillio. Ils évoquent leurs peurs, leurs craintes, les difficultés, les joies, les crises, l'amour…..
Un jour, ils confient Isor à Lucien, leur voisin. Et là immédiatement c'est l'alchimie entre l'adolescente de 13 ans et l'homme de 75 ans ! Commence alors une très belle amitié. Cet ancien photographe lui transmet sa passion pour la musique, elle lui redonne de l'espoir et bien plus encore. Ils s'apportent beaucoup mutuellement.
Alors lorsque des problèmes de santé conduisent Lucien à l'hôpital, Isor s'enfuit sur les traces du passé de son ami. Elle va découvrir bien plus que ce qu'elle est partie chercher !

Un roman complètement bouleversant !
J'ai tellement aimé !
C'est beau, authentique……
Les mots me manquent pour parler de ce magnifique roman ❤️
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