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sur 197 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman historique relate ,entre 1577 et 1592 à Venise, la compétition lancée pour réaliser la fresque du Paradis dans la salle du Grand conseil au palais des Doges , suite à la destruction de la précédente par un incendie. Dans les premières onze années vont s'opposer les poids lourds de la peinture vénitienne , Véronèse et Tintoret plus quelques second couteaux .Cet affrontement à la fois économique et artistique est aussi un choc d'égos surdimensionnés et tous les coups sont permis . le choix effectué , la réalisation prendra encore quatre ans . Clélia Renucci conte cette histoire passionnante avec beaucoup de verve et d'érudition et permet de mieux saisir la condition des artistes à l'époque , entre inspiration , contraintes politiques ou religieuses, et l'évolution des conceptions picturales en cours.
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A Venise en 1577, un immense incendie détruit en partie le Palais des Doges. Les dégâts sont immenses, il faut reconstruire et refaire la grande fresque qui orne le Paradis.
Des conseillers élaborent un programme en cohérence avec les attentes des pouvoirs politiques et religieux. Après plus de six mois des artistes qui pourront concourir sont enfin choisis.
Les plus grands artistes de l'époque Bassano, Palma le Jeune, Zuccaro, le Tintoret et Véronèse proposent leurs esquisses. Véronèse et Bassano sont sélectionnés.
Mais autant Bassano souhaite réussir, travailler et se faire un nom grâce à ce concours, autant Véronèse ne pense qu'à jouir de la vie. Véronèse et son immense talent, ses exagérations et sa disparition en 1588 avant même d'avoir terminé la moindre ébauche.
Ce sera finalement le Tintoret qui réalisera l'oeuvre magistrale toujours exposée dans la salle du Grand Conseil du palais des Doges. Ou plutôt son fils Domenico qui réalise ce tourbillon de personnages, de couleurs, empli d'un foisonnement de silhouettes et de visages autour de la vierge Marie.
Il faudra plus de quinze ans pour que l'oeuvre soit enfin exposée. Querelles, jalousies, haine et amour, trahisons et rivalités, amitiés, décès et disparitions viennent ponctuer cette rocambolesque mise en oeuvre, les événements sont multiples et subissent autant les aléas de l'histoire de Venise que ceux des différentes familles de ces maitres de la Renaissance.
J'ai aimé suivre les aventures de ces grands artistes à travers tous les détails que l'auteur a explicités, en particulier sur les techniques, les oeuvres, mais aussi sur leurs rivalités, leurs familles et la situation politique et religieuse de l'époque. L'écriture et le rythme à la fois captivants et justes portent haut ce roman particulièrement bien documenté.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/08/17/concours-pour-le-paradis-clelia-renucci/

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Grâce à Babelio et Albin Michel, j'ai pu découvrir Concours pour le Paradis de Clélia Renucci, roman de la rentrée littéraire 2018 et si je ne suis pas déçue par cette lecture ce n'est pas non plus un immense coup de coeur.

Si je ne suis pas parvenue à rentrer immédiatement dans ma lecture (suite à des éléments extérieurs) je me suis laissée finalement emporter par cette histoire.

Clélia Renucci m'a fait découvrir l'histoire d'une oeuvre d'art spécifique dans une ville qui est elle-même une oeuvre d'art selon mon point de vue (bâtiments, décorations des intérieurs, etc.). Grâce à ce roman, nous découvrons les différentes étapes entre l'élaboration du concours et la méthode utilisée pour peindre cette immense toile avec les contraintes de son époque et son installation dans le Palais des Doges. J'ai trouvé cet aspect extrêmement intéressant et détaillé mais prenant trop de place par rapport au reste de l'histoire.

En effet, la quatrième de couverture nous promet des rivalités artistiques, des trahisons familiales et des déchirements politiques. Alors oui nous avons ces différents éléments mais qui n'ont pas été assez exploités à mon goût, l'auteur a fait le choix de les laisser au second plan préférant s'attacher à la création artistique.

Enfin, je n'ai pas trouvé l'épilogue plus intéressant que cela nous permettant juste de conclure sur ce que sont devenus les différents protagonistes rencontrés au fil de pages.



Pour un premier roman, je l'ai trouvé bien écrit, on voit que l‘auteur s'est beaucoup documenté sur l'art à Venise et les techniques de peintures du XVIème siècle faisant de ce roman un livre entièrement centré sur la création du Paradis dans son aspect technique. En faisant ce choix, l'auteur a laissé de côté tout ce qui pouvait m'attirer : la politique, les rivalités artistiques et familiales me laissant complètement sur ma faim à ce niveau.

Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Venise a sorti ses masques, ceux du pouvoir, de la trahison, des rivalités politiques et des chamailleries entre artistes. Nul besoin d'attendre le Carnaval pour entrer dans la danse qui oppose le Tintoret à Véronèse, vieillissant et charmeur, plus porté sur les courtisanes et les bals que sur son travail artistique.
L'un deux va gagner le concours mis en place par le dogat pour réaliser une grande fresque pour la salle du Conseil, l'autre va le finaliser.
C'est une plongée étourdissante dans la Venise du XVIème que propose l'auteur : Venise resplendissante de son pouvoir, face à Rome, face au reste du monde, dans une Italie qui invente la "Renaissance" et où les peintres rivalisent de créativité pour révéler beauté et violence d'un monde qui change.
C'est aussi un roman qui change d'échelle, passant des intrigues d'une Venise tourmentée et perverse aux hommes qui la peuplent, s'arrêtant avec délicatesse sur les atermoiements amoureux des personnages, sur leur condition au sein d'une société ultra-codifiée. Les dialogues sont ponctués d'une touche de modernité qui les sert, apportant une vivacité bienvenue !
Une très chouette lecture, addictive et surtout très bien documentée, à l'écriture joyeuse et énergique !
Pour un premier roman, c'est un coup de maître !
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Le 20 décembre 1577, le Paradis est détruit par un gigantesque incendie. Pas celui que certains s'imaginent gagner après une vie de pénitence, non, mais l'immense fresque représentant la vision du Paradis qui ornait la salle du Grand Conseil du Palais des Doges à Venise.
Un concours est organisé pour choisir le peintre qui sera chargé de remplacer la fresque détruite, par une toile monumentale de 24 mètres de long sur presque 10 m de haut. Un véritable défi. Pour trouver celui qui sera capable de relever ce défi, les peintres les plus renommés de Venise sont appelés à concourir parmi lesquels, excusez du peu, Bassano, Palma le jeune, Véronèse et le Tintoret.
Dans ce roman, Clélia Renucci nous plonge dans l'atmosphère de la Venise de la renaissance, nous décrit les rivalités entre les peintres, les trahisons familiales , les coups bas, les rivalités entre les puissants et aristocrates manoeuvrant pour la réussite de leur poulain, Véronèse pour certains, Tintoret pour d'autres et, enfin, rivalités entre Venise souhaitant conserver sa souveraineté et son indépendance et sa concurrente Rome s'efforçant d'imposer la doctrine issu du concile de trente.
En 1582, c'est Paul Véronèse, à la suite d'une ruse en copiant le projet du Tintoret qui remporta la commande avec Bassano pour le seconder.
Malheureusement, en 1588 Véronèse meurt sans avoir commencé à peindre le plus petit centimètre carré du Paradis.
Un second concours est alors organisé et remporté, cette fois, par le Tintoret qui se lance aussitôt dans la bataille malgré ses 70 ans : Clélia Renucci développe la thèse selon laquelle Tintoret, compte tenu de son âge et des dimensions du tableau, aurait laissé la création du Paradis à son fils Domenico qui en serait le véritable auteur. S'il est indéniable que Domenico a bien participé à la création du Paradis, celui-ci reste toujours attribué au Tintoret.
Et ce n'est que le 7 mai 1592, soit 15 ans après sa destruction que le Paradis fut enfin exposé dans le Palais des Doges.
Pour son premier roman « Concours pour le Paradis » est un livre agréable à lire, enrichissant et extrêmement bien documenté sur Venise, l'histoire de l'art mais qui, malgré tout, ne rivalise pas encore avec" La société du mystère" le roman de Dominique Fernandez sur les peintres de la renaissance italienne à Florence que j'ai aussi beaucoup apprécié. Pas facile d'atteindre le Paradis.
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Bon premier roman pour Clelia Renucci qui nous emmène à Venise au 16ème siècle alors que le Doges veut refaire faire refaire la peinture "Le paradis". Un concours opposera les plus grands peintres de l'époque notamment Tintoret et Véronèse.

L'auteur nous raconte avec talent l'histoire d'une création, celle d'une oeuvre d'art qui failli ne pas voir le jour.
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Changement de décor.
Nous voici à Venise pendant la Renaissance. le Palais des Doges a brûlé. Un concours est lancé pour choisir celui qui peindra la toile qui ira dans la salle du Grand Conseil.

De manière romanesque et documentée, l'auteure a réussi à me donner un cours d'histoire de l'art captivant. ⠀
Je n'ai qu'une envie : aller à Venise découvrir les peintures de la Renaissance !
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Février 1578. le doge Sebastiano Vanier lance un concours pictural pour faire renaître le Paradis. Les concurrents : Jacopo Tintoret, 59 ans ; Paolo Caliari dit Véronèse, 49 ans; Palma le Jeune , 33 ans ; Francesco Bassano 28 ans et Frederico Zuccaro, 36 ans.
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Mais dans cette Venise de la Renaissance tout ne se passera comme prévu et la fresque sera achevée presque 20 ans plus tard ...
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Pas besoin d'être calée en histoire de l'art pour se plonger dans ce roman. Venise je connais bien les peintres de cette époque un peu moins 😆 . Mais Clélia Renucci réussit à nous plonger dans la Venise où rivalités artistiques et histoires familiales se côtoient. Les 2 plus grands rivaux de l'époque Tintoret et Véronèse. Deux façons de peindre et deux êtres complètement différents. Entre coup de théâtre et rebondissements , ce premier roman est telle une enquête dont on se demande qu'elle sera l'issue .
En résumé un bon premier roman où l'on ressent toute la passion de l'auteure et où le travail de recherche ne peut être que félicité! 🎨 🎨
Lien : https://instagram.com/p/Br8E..
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En 1577, un incendie détruit le palais des Doges à Venise : parmi tant d'autres oeuvres remarquables, l'immense fresque de la salle du Grand Conseil, représentant le Paradis, part en fumée. Après quelques mois, le doge et ses conseillers décident de remplacer la fresque par une toile peinte à l'huile et ils ouvrent un concours à quelques peintres vénitiens. Pour peindre le nouveau Paradis, le Doge met en compétition deux jeunes peintres, Palma le jeune et Francesco Bassano ainsi que les célèbres Tintoret et Véronèse. Pour arbitrer le concours, il nomme également le moine Bardi, mal accepté par certains conseillers parce qu'étranger à Venise.

Les peintres essaient d'imaginer le futur Paradis, mais les dimensions de la toile, et notamment sa largeur, compliquent la réflexion. Dix ans passent dans une grande inertie, d'autant que le pouvoir politique se désintéresse de l'affaire-, jusqu'au moment où un nouveau doge, Cicogna, relance le concours et demande à voir les esquisses des candidats. Il choisit alors deux peintres qui devront réaliser ensemble la commande : Véronèse et Bassano. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu…

Qui dit concours dit émulation, mais aussi concurrence et jalousies. L'art à Venise, qui répond à des commandes politiques ou religieuses, se plie aux règles du pouvoir et les coups bas et trahisons sont nombreux. Pour réussir, un peintre doit être bien sûr talentueux, mais aussi très rusé, comme le sera Véronèse, en utilisant l'un des fils du Tintoret, Marco, ignorant et naïf, pour accéder à l'esquisse de son père et en voler la composition.

« Concours pour le paradis » est un premier roman réussi. Très documenté, il nous apprend beaucoup en ce qui concerne l'art vénitien principalement, mais aussi sur la façon dont la Sérénissime était administrée à cette époque et les relations inextricables entre la politique et la religion. J'ai toutefois regretté quelques rares maladresses lorsque l'auteure pêche par excès d'informations, par exemple lorsqu'elle évoque le Carnaval de Venise. Mais cela reste tout à fait secondaire. Clélia Renucci parvient en effet à instiller beaucoup de romanesque comme lorsqu'elle met en avant la vie familiale des peintres : les relations des artistes avec leurs enfants tout particulièrement, dont beaucoup prenaient la suite du père, mais aussi avec les courtisanes, tandis que les épouses étaient en retrait. Il y a également l'amour pur que l'un des personnages, Domenico, éprouve pour la fille du Doge.

« Concours pour le Paradis » plaira à ceux qui s'intéressent à Venise, à l'art et à l'histoire. Pas besoin de connaissances en la matière, juste de la curiosité, qui nous poussera par ailleurs à découvrir sur Internet les esquisses et tableaux évoqués. D'autre part, le roman est prenant, l'écriture permet une lecture fluide et facile. Classique dans sa forme, il lui manque peu pour constituer un excellent roman : juste de quoi se démarquer dans une production riche, variée et de haut niveau, où il a bien sa place de toute façon. Bref, nous suivrons avec intérêt Clélia Renucci


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Si vous passez par ici régulièrement, vous avez dû remarquer que les livres historiques ne sont pas notre tasse de thé. Mais cette fois-ci, j'ai fait une exception parce qu'il s'agissait de VENISE, de la Renaissance et des grands maîtres LE TINTORET et VERONESE, sujets qui ont suscité mon intérêt.

1577, une partie du Palais des Doges de VENISE flambe et ses richesses avec. La Sala Nuova du Grand Conseil est dévastée et la toile le Couronnement de la Vierge au Paradis réalisée par Guariento DI ARPO doit être remplacée. Les autorités vénitiennes décident alors d'ouvrir un concours pour l'exécution d'une représentation du Paradis. Ce concours présidé par le Doge va s'étirer de 1578 à 1582 et verra VERONESE et Francesco BASSANO triomphés de LE TINTORET qui sera écarté. Après 28 ans d'intrigues, d'aléas, de complications en tout genre et une mise en oeuvre complexe compte tenu des dimensions gigantesques du tableau, c'est finalement LE TINTORET et surtout son fils qui exécuteront cette oeuvre monumentale qui trône encore aujourd'hui au Palais des Doges.



AKG261634





Clélia RENUCCI nous offre une fresque très vivante et documentée pour nous évoquer la réalisation du Paradis. J'ai découvert tous les secrets de réalisation du tableau, la concurrence effrénée des grands maîtres de l'époque, leurs intrigues pour s'attirer les largesses des mécènes de la cité. C'est passionnant, surtout lorsqu'on a eu la chance, comme moi, d'admirer le tableau "en vrai".Dans ce roman, il est question du concours et de la réalisation du Paradis qui en découlera mais Clélia RENUCCI nous sert aussi de guide pour découvrir la VENISE de la Renaissance, ses ruelles, ses églises, ses places. Elle fait revivre également toute la société de la cité des Doges, nous initie au faste de la vie vénitienne de l'époque avec ses réceptions et ses fêtes très spectaculaires. CONCOURS POUR LE PARADIS nous fait pénétrer au coeur des ateliers des grands maîtres, nous explique leur fonctionnement, nous plonge dans leur tumulte incessant suivant les commandes à honorer.

Il est indéniable que pour mener à bien son projet d'écriture, l'auteur s'est largement et abondamment documentée, la passion qu'elle a délivrée dans ce premier roman transparaît, ce qui en fait est une belle réussite. Cependant, tout au long de ma lecture j'ai ressenti une application un peu scolaire poindre dans son style et son écriture, ce qui rend bien évidemment la lecture fluide et aisée mais m'a un peu déçue. J'aurais souhaité plus d'envolées pour un tel sujet qui impressionne, évoque une oeuvre exceptionnelle et met en scène des artistes fabuleux. Il m'a manqué un petit rien pour être totalement conquise même si ce roman m'a beaucoup plu.

Alors ne bouder pas votre plaisir si vous aimez les romans historiques celui-ci vaut le détour et surtout glisser le dans votre valise si vous séjournez dans la cité des Doges, il sera une lecture parfaite pour votre escapade vénitienne !



MYMY
Lu dans le cardre des Matchs de la Rentrée Littéraire 2018 de RAKUTEN #MRL18
Lien : http://cousineslectures.cana..
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