Il était une ville

Premier roman de cet auteur mais le charme n'a pas opéré pour moi.
Nous sommes à Détroit, ville touchée de plein fouet par la crise des sub-primes. Eugène, un français, est envoyé dans une entreprise de fabrication de voitures et tente de s'intégrer dans cette ville-fantôme : les magasins ferment, les maisons se vident et sont parfois brûlées, les rues sont désertes. L'écriture m'a semblé évanescente, plus j'avançais dans ma lecture, moins j'étais intéressée. Les personnages sont comme des ectoplasmes, quand ils ne disparaissent pas. Certes le style est poétique mais mon intérêt s'estompait lui aussi petit à petit, comme si les mots disparaissaient des pages au fil de ma lecture.

Non vraiment et définitivement ce livre n'est pas pour moi. J'ai insisté malgré l'ennui dévorant qui allait jusqu'à me faire cligner des yeux mais là j'abandonne. Trop de longueurs, de descriptions qui bien que poétiques semblent hors sujet et nous font quitter le cours de l'histoire, des histoires. Pourtant le sujet était tentant, la catastrophe économique des" subprimes" mais là aussi pas vraiment d'explications. En fait la ville pourrait être n'importe quelle ville après une destruction, un cataclysme ou une ville dévastée d'un livre de science-fiction. Dommage...

Un roman dont le thème principal est la ville periclitante de Détroit dans le nord-ouest des États-Unis. Un roman sombre dont le propos anticapitaliste plonge le lecteur dans la noirceur de la mondialisation et la paupérisation de ses victimes. Écrit au moment de la crise de 2008, ce livre, plus essai politique que roman, ne m'a pas convaincue. En effet, si le récit de la vie à Detroit pendant cette période m'a beaucoup intéressée, l'intrigue plate et les personnages sans relief m'ont laissée de marbre. Également, l'écriture, malgré sa correction syntaxique et grammaticale, me semble lourde et indigeste.
Pas sûre que je me laisse tenter par un roman de cet auteur.

260 pages ne suffisent pas à donner de la consistance à de trop nombreux personnages à peine esquissés et sans intérêt, et à une intrigue bâclée mais riche en incohérences. L'auteur semble avoir décidé de ne pas choisir une idée maîtresse, se contentant de semer quelques effets de style parmi des clichés que l'on dirait tirés d'une tête adolescente (la ville en déshérence, le vieux flic fatigué et incompris, le jeune cadre au bord du burn out ....).

C'est bien écrit, l'histoire est maîtrisée, tout se tient mais ... je n'ai pas trouvé ce livre passionnant, pas d'émotion à sa lecture en tout cas. C'est peut-être du à l'ambiance, glauque et déprimante ?