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De l'ampleur , de l'envergure et : de la difficulté .
Un roman très long et bien construit ( narration éclatée avec un accelerando vers la fin , le lieu ou toutes les intrigues convergent ).
Il a de quoi combler les amateurs de hard SF .
Le tiercé gagnant est : vaisseaux gigantesques , race extraterrestre crédible ( très! ) restituée par l'archéologie , améliorations génétiques et cybernétiques du genre humain ( différentes factions .. différentes modes .. ) intelligences artificielles , cryogénie," civilisation de machines, archéologie spatiale, plusieurs planètes colonisées avec une histoire différenciée et fouillée , nanotechnologies , religions nouvelles , duplications de conscience , sociétés différentes tant sur les planètes que dans l'espace ( qui interagissent entre elles ) , effondrements technologiques , effondrement de civilisation ) .
Tout ce petit monde et ces merveilles technologiques cohabitent se télescopent et voyagent à la vitesse de la lumière , cela a d'énormes conséquences et nous avons là un espace opéra très crédible .
Nous sommes ici à la croisées des genres : post cyberpunk , espace opéra , SF militaire ...
Ce qui frappe , c'est le caractère aboutis du traitement de toutes ces thématiques et le tout de façon fouillée , cela donne l'impression qu'on était vraiment à un tournant du genre à l'époque encore récente de sa parution . .
On a fait le reproche à Alastair Reynolds de créer des personnages désincarnés et froids . Personnellement je trouve qu'ils sont très cohérents avec le monde dans lequel ils évoluent et qu'il pourrait difficilement en être autrement !!
L'auteur sait écrire .. si ces personnages sont relativement désincarnés je préfère me dire que c'est du fait de la volonté de l'auteur . Quand on y pense , je trouve qu'ils contribuent à forger cette atmosphère du futur tellement éloignées de notre quotidien et de notre horizon .
L'espace de la révélation est pour toute ces raisons difficile d'accès .
Si on persévère on acquière les bases de cet univers méticuleusement restitué et on l'apprécie .
C'est vrai que l'on peut s'y refuser car c'est long foisonnant, ardu et une tonalité très particulière ( noire et âpre avec l' impitoyable rigueur des personnages souvent cyniques ? ) .
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EXCEPTIONNEL !
Très grand classique de SF que je n'avais pas encore lu (à ma grande honte).
Premier tome du Cycle des Inhibiteurs, ce roman pose des bases solides pour l'univers de Reynolds. L'Humanité a commencé à coloniser la galaxie et est désormais présente sur plusieurs mondes. L'avancée de la technologie a causé l'émergence de différentes factions (Ultras et Conjoineurs, notamment) que l'auteur développe de manière intelligente. Ce cycle fait partie du sous-genre du New Space Opera, la technologie est très réaliste, notamment en ce qui concerne les voyages spatiaux. Ici pas d'hyperespace ou de trous de vers, nul ne peut aller plus vite que la vitesse de la lumière. Les déplacements entre les différentes mondes peut donc prendre des décennies... Mais bon la technologie de la cryogénie et l'allongement spectaculaires de la durée de vie humaine (quelques centaines d'années) permettent de compenser cette limitation. le worldbuilding est par conséquent très crédible !
Et les extraterrestres ? Là est toute la question. L'Humanité est bien seule ! On en apprend la raison à la fin de ce roman grandiose. Reynolds apporte ici une réponse au paradoxe de Fermi.
L'ambiance est également fort réussie, notamment en ce qui concerne le Spleen de l'Infini, un gigantesque vaisseau spatial. J'ai beaucoup aimé l'aspect gothique.
La Pourriture Fondante, un virus à la fois organique et cyber, est également très intéressante et ajoute une touche à l'ambiance évoquée précédemment.
Le début du récit peut sembler compliqué, mais l'effort vaut le coup.
Pour conclure, un EXCELLENT premier tome.
J'embraie sur le second tome !
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Vous prendriez bien un pavé de Space Opera Hard SF ? Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du premier Roman d'Alastair Reynolds, qui m'avait fait grande impression à l'époque, mais dont je ne me souvenais pas beaucoup, à part un immense final et des vaisseaux assez exceptionnels. J'ai donc décidé de le relire.

Pour l'apprécier et être récompensé de sa lecture, il faut véritablement plonger dans ce livre-univers assez complexe au départ, afin de bien s'imprégner des décors : systèmes stellaires, planètes et étoiles, civilisations. Il n'y en a pas tant que ça, mais elles ont leur importance. L'auteur ne nous facilite pas la tâche car il distille, au début du roman, les époques, les lieux et les personnages à un rythme soutenu, l'équivalent de mini-chapitres à cliffhangers au sein de ses propres chapitres ! Procédé qui nuit au romanesque et n'aide pas forcément dans la compréhension globale. Mais c'est un choix et il fait la richesse et l'originalité de toute oeuvre.
Le côté hard SF est bien marqué, avec des emplois de mots - la plupart réels - et de notions la plupart du temps inexpliqués. Ils sont là pour donner de la puissance mais ne nous dévoileront pas toujours la réalité physique sous-jacente. Et de la physique et de la technologie, il y en a ! L'auteur étant astrophysicien, il sait de quoi il parle et quand il balance du "quantique", c'est - probablement - qu'il y croit !
Si l'on est réfractaire à la science, la lecture pourra paraître pénible. Même pour un féru de recherches en astrophysique et physique de la matière, on a l'impression que l'auteur sème les mots comme autant de ponctuations pour faire bien dans le paysage et épater la galerie, en justifiant rarement leur emploi.

Il y a énormément de trouvailles et c'est l'atout majeur de ce roman, ce qui le rend absolument incontournable. Il est soutenu par un scénario solide qui trouve son aboutissement dans les 200 dernières pages environ. Il est dommage que l'auteur ait laissé de côté l'histoire du passé humain, comme leurs mutations et l'émergence des fameux Conjoineurs.
Beaucoup de parties nous sont révélées en mode raconté et non montré, mais la tâche était ardue en raison des centaines de milliers d'années concernées. Cela vous donne un aperçu du final démesuré. J'étais nettement moins impressionné lors de ma deuxième lecture, mais il y a tout de même beaucoup de puissance.

On déplorera quelques lourdeurs de traduction, comme de nombreuses répétitions.

Roman incontournable de la Hard SF et du space opera, il peut se lire seul. Les suites sont toutes très bien, mais chacune descendant d'un cran (j'inclus 'The prefect' - in english). Les suites changent la plupart des personnages et n'ont plus beaucoup de rapport avec ce premier opus. L'univers reste.

Parmi les autres livres lus d'Alastair Reynolds, j'ai abandonné La pluie du siècle (je n'aime pas trop les mélanges de genres avec un détective privé) et repris récemment avec les excellents Eversion et La millième nuit (novella).
Lien : https://www.patricedefreminv..
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J'adorerais voir ce roman en série TV. Pas seulement parce que ça nous changerait de la médiocrité extrême des séries de SF actuelles, mais parce qu'elle gommerait sans nul doute aisément les défauts du roman et en magnifierait les meilleurs aspects. La série connaitrait surement un triomphe à l'égal du Trône de Fer.

Parmi les défauts : des longueurs, des personnages qui peinent à prendre réellement corps (mais dans la seconde moitié du livre, ils y parviennent), et d'impromptus pavés explicatifs que rien ne justifient à part le désir de ne pas larguer le lecteur. Si les explications étaient mieux intégrés dans le fil de l'histoire, ce serait beaucoup mieux. J'aurais moins l'impression que l'auteur me prend à part pour m'expliquer ce qu'il n'a pas su retranscrire par la narration.

Et pour les qualités : une atmosphère étouffante, une recherche visuelle qui s'exprime difficilement dans la prose de Reynolds, des idées qui donnent le vertige et un final spectaculaire qui mériterait bien un film (et que Reynolds a par ailleurs fort bien réussi à l'écrit).

Ça vaut un petit 4 étoiles à cause des défauts qui je l'espère vont disparaitre dans les tomes suivants.

C'est mon premier Reynolds et ça me donne vraiment envie d'en lire d'autres.
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Au XXVIème siècle de notre ère Dan Sylveste est le seul à être revenu vivant d'un Voile. A la suite de cette expérience il lance une expédition archélogique sur un monde mort : Resurgam.
Il découvre les vestiges d'une civilisation non humaine disparue. Mais sa découverte déchaine les passions autour de lui.
Dans le même temps l'équipage d'un vaisseau interstellaire part à sa recherche. Il a besoin de son aide pour soigner le capitaine cyborg qui est atteint de la Pourriture Fondante.

Ce premier volet du Cycle des inhibiteurs vise le gigantisme à tout va. Les vaisseaux sont immenses, les distances parcourues le sont aussi : même à la vitesse de la lumière il faut plusieurs années pour aller d'un point à l'autre. Il faut s'enfoncer de plusieurs milliers de kilomètres dans la croûte d'une planète pour pouvoir en atteindre le coeur.
L'humanité a évolué : les humains comportent tous au moins une partie mécanique. Certains comportent tellement de technologies qu'ils ont plus proches de la machine que de l'humain. J'ai apprécié l'existence des Ultras ou chimériques, sorte de représentants d'une contre culture utilisant à très haute dose des éléments technologiques pour améliorer leurs corps.
A la différence des space opera de l'âge d'or, le manichéisme n'a pas sa place. Les personnages ne sont pas tout noir ou tout blanc. Les personnages cachent leurs motivations, négocient avec les ennemis de leurs ennemis. Ils sont obligés de s'allier pour pouvoir sauver le capitaine ou découvrir la cause de la disparition de la civilisation présente sur Resurgam.

5/5

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Pourtant ce qui m'a maintenu (plus ou moins) en éveil c'est que les personnages sont assez bien dépeints, que l'on se demande où va nous mener les deux ou trois histoires parrallèles que Reynolds fait initialement cohabiter. L'univers est complexe, noir mais cohérent (trop cohérent dirions nous presque) : les humains voyagent dans la galaxie à une vitesse sub-luminique, avec les problèmes logistiques que cela impose (congeler les gugusses du vaisseau, les mecs qui vivent sur les planètes qui vieillissent de plusieurs dizaines dannées pendant ce temps, etc).

Au final, il est difficile de s'immerger dans cet univers, mais la perspective de pouvoir enchainer ensuite avec 3 autres romans du même cycle me permettait de m'accrocher. Il suffisait de se dire que j'avais donc fait le plus dur, oh oui, le plus dur, encore maitresse.

Bon, en fait, non, le 2e roman parle complètement d'autre chose. Epic Fail, quoi.

Et puis au final, l'histoire tombe somme toute dans des travers bateau sur la chute de ce 1er tome, avec en outre de vrais morceaux de bravoure incompréhensibles. A moins d'aimer les soirées interlopes, je ne vois guère l'intérêt de se farcir les 2 500 pages qu'il reste après... Mais chacun ses goûts, hein...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Il existe des livres univers... et celui-ci en est un, un univers sombre, dense et complexe, où les personnages, complexes, se manipulent les uns les autres, en plusieurs strates qui se révèlent peu à peu au cours du roman. D'une part, sur la planète Resurgam Dan Sylvestre, obsédé par une culture extraterrestre disparue et par son père, qui a tenté (réussi ?) de se numériser pour devenir éternel. de l'autre, un immense vaisseau cimetière, peuplé par un étrange triumvirat, décidé à obliger Sylvestre à soigner son capitaine... Et au dessus de tout cela, une mystérieuse enigme interstellaire, celle des Voiles, dont Sylvestre est peut-être le seul humain à avoir approché la solution... Sans compter deux personnages féminins, une femme soldat embauchée (manipulée ?) par une mystérieuse Demoiselle pour assassiner Sylvestre et l'une des membres du triumvirat, hantée par les armes aussi puissantes que destructrices retrouvées dans le vaisseau. le tout aboutit, vous l'aurez deviné, à une intrigue complexe, qui se déroule en toute puissance sur près de 700 pages. le rythme n'est pas vraiment haletant, les personnages parfois un peu froids, et l'optimisme n'est pas de mise, difficile donc d'adhérer dès les premières pages. Mais j'ai adoré la profondeur de cet univers, qui m'a fait, pendant quelques chapitres, douter que j'avais bien commencé par le début.
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Je n'ai pas aimé ce trop long livre pour 2 raisons:
Tout d'abord, je ne suis pas fan de la SF lorsqu'elle est deshumanisées avec beaucoups de technologies et peu de sentiments. Cela ne sent que le métal et l'huile tout le long du roman.
La seconde raison est de loin la plus horripilante peut se résumer par une question: a quoi cela sert-il de faire un roman de près de 1000 pages lorsque les premières 500 pages sont résumées en 4eme de couverture? C'est une question que je me pose depuis la fin de ma lecture, c'est-à-dire depuis plusieurs années dont je n'ai pu trouvé la réponse
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L'action se situe entre le XXVe et le XXVIe siècle. L'Humanité s'est dispersée à quelques encablures de son monde natal (comprenez à quelques centaines d'années – lumières, une broutille dans l'univers !) grâce à la propulsion Conjoineur qui permet d'atteindre une vitesse quasi luminique. Cette colonisation a aussi été rendue possible grâce à la cryosomnie qui permet à tout un équipage de faire dodo pendant que le vaisseau atteint sa destination, ce qui peut donc prendre plusieurs dizaines d'années, même avec une vitesse relativiste. le fait d'hiberner (thème assez récurrent dans la SF du reste) permet aussi accessoirement aux humains “d'économiser” leur espérance de vie et, de ce fait, de profiter des joies d'une nouvelle vie sur un monde de pionniers. Ceci est encore plus vrai avec le développement des traitements de longévité permettant également de prolonger drastiquement la vie (en bonne santé qui plus est, c'est toujours appréciable). Mieux que ça, il est désormais possible de télécharger sa personnalité sur des supports numériques et ainsi accéder à une quasi-immortalité. Encore mieux, il existe une autre possibilité : la cybernétique.

En effet, je le disais, l'Humanité s'est développée et s'est, pour ainsi dire, diversifiée en plusieurs groupes, plusieurs factions, aux buts sensiblement différents : les Ultras, des êtres humains augmentés qui sillonnent l'espace, les Chimériques, radicalement transformés par la cybernétique justement, qui n'ont quasiment plus rien d'origine sous le capot ou encore les Conjoineurs, encore plus augmentés que les Ultras, originaires de Mars et à la technologie hyper avancée (créateurs des moteurs spatiaux du même nom)

On le voit bien, si la technologie spatiale a connue des avancées notables, elle s'est également accompagnée de transformations radicales pour les humains. le génie génétique est bien présent, le transhumanisme et le posthumanisme sont parfaitement dépeints (par l'intermédiaire des personnages clés, je vais y venir) et le tout est à la fois réaliste et cohérent. C'est une des grandes qualités de ce livre d'ailleurs, l'extrême cohérence du monde proposé par A. Reynolds ; pas question ici d'utiliser des technologies loufoques dont on ne sait rien et qui permettent d'aller plus vite que la lumière, par exemple. le tout est basé sur des avancées technologiques, certes fascinantes et un brin déstabilisantes, mais réalistes même si parfois (trop) peu décrites (les Conjoineurs).

D'ailleurs, les technologies d'implants cérébraux, aux fins d'augmentations neuronales, sont très présentes et améliorent prodigieusement les capacités sensorielles. À ce titre, un des personnages (je ne précise pas lequel pour ne pas spoil) utilise des implants de loyauté pour tenter d'en soumettre un autre (une idée qui rappelle forcément les mods de loyauté utilisés par Greg Egan dans Isolation).

La situation politique est un peu passée sous silence, il semble que les différents systèmes planétaires gèrent leurs affaires avec plus ou moins de liberté. En tout cas, il n'y a pas d'empire ou autre système centralisé qui exerce son autorité unilatéralement sur tous les systèmes, bien que certaines planètes semblent disposer d'un peu plus d'envergure que d'autres. Au final, cela m'a fait penser aux cités grecques antiques assez autonomes dans leurs fonctionnements mais disposant néanmoins d'une culture partagée avec les autres cités grecques.
La trame

L'intrigue se déroule autour de trois personnages principaux (leurs points de vue alternent indifféremment au cours des chapitres). Il y a tout d'abord Dan Sylveste, un archéologue qui est sur Résurgam dans le secteur de Delta Pavonis. C'est une planète assez hostile et stérile ; peuplée par quelques colons qui périclitent et arrivés là quelques dizaines d'années auparavant. Au cours de fouilles, Sylveste met la main sur des vestiges d'une ancienne civilisation, aujourd'hui disparue : les Amarantins (des sortes d'oiseaux plus ou moins humanoïdes) qui se sont éteints environ un million d'années auparavant suite à l'Évènement. Ce cataclysme est à l'origine des recherches de Sylveste: quelle est sa nature ? Qu'est-ce qui a bien pu oblitérer cette civilisation entière en un clin d'oeil ? La découverte des vestiges amarantins est rapidement stoppée par un renversement politique initié à Cuvier, la capitale de Résurgam (Sylveste opère loin de Cuvier). Cela aurait pu être sans incidence pour lui sauf qu'il était également le gouverneur de la planète et les rebelles au pouvoir vont l'emprisonner quelques années retardant d'autant l'analyse des découvertes faites sur les Amarantins (qui vont s'avérer être cruciales).

Entre temps, nous suivons Ana Khouri. C'est une ancienne soldate (au Bout du Ciel) qui est désormais tueuse à gages. Particularité notable : elle est employée par des clients désireux d'échapper à leur propre contrat. Pour être plus clair, ils veulent qu'elle les tue tout en n'essayant d'y échapper (afin de pouvoir s'en vanter après, ils ont la possibilité de “renaître” s'ils meurent grâce à une sauvegarde de personnalité). C'est lors de l'un de ces contrats qu'elle est recrutée (sans avoir vraiment le choix) par la Demoiselle qui va la missionner pour tuer… Sylveste.

Enfin, il y a Ilia Volyova, membre d'équipage du Spleen de l'Infini, un immense vaisseau dit gobe – lumen. Il est si grand que des sections entières sont composées de paysages naturels, avec ses forêts, prairies, etc. En outre, Volyova est chargée de l'armement à bord et dispose d'une cache d'armes terrifiantes… Elle partage la gestion du vaisseau avec deux autres Ultras : Sajaki, une sorte de samuraï augmenté et Hegazi; formant ainsi le Triumvirat (hum encore une référence antique). Un personnage d'importance, mais quasiment absent du livre (et pour cause) est le capitaine du vaisseau, Brannigan, dont on ne sait pas grand-chose à part qu'il est atteint par une maladie (la Pourriture Fondante, bon appétit !) qui le dévore à petit feu et c'est la raison pour laquelle il est maintenu dans un état de cryogénie avancée, seule méthode qui permet au mieux de stopper l'invasion de la maladie. Personnage d'importance, car une seule personne semble être en mesure de le sauver… Sylveste.
Structure

Je vais m'arrêter là pour ne pas spoiler davantage, mais sachez qu'après l'introduction des principaux personnages et leur environnement, tout se met progressivement en place et l'intérêt va grandissant! On ne perçoit pas forcément bien le lien qui existe entre les personnages, les Amarantins et tout ce qui les environne au départ, mais au fur et à mesure de l'intrigue on est littéralement plongé dans l'histoire et il est difficile de lâcher… D'autant plus que les rebondissements secondaires ne sont pas rares et permettent de renouveler l'intérêt de l'intrigue principale très fréquemment (si tant est qu'elle en est besoin).

Le récit est servi par une belle plume, A. Reynolds prend le temps d'expliquer et distille au compte goutte les éléments structurants : on n'est pas noyé sous une tonne d'infos à retenir (ce qu'on l'on pourrait suspecter de prime abord pour un ouvrage de hard SF), les quelques flash-back sont avantageusement placés sans perte de rythme, bref c'est un récit homogène et plaisant dans sa construction malgré la densité des thèmes abordés.

Le seul petit bémol que j'ai éprouvé concerne certains dialogues qui étaient incohérents et/ou avec une absence de transition correcte; des dialogues parfois hachés qui passent du coq à l'âne sans que l'on comprenne bien où l'auteur a voulu en venir / l'impression d'utiliser des raccourcis un peu wtf.
En conclusion

Un premier tome de cycle que j'ai trouvé excellent qui par sa construction progressive et son vaste univers dépayse totalement le lecteur. Vous l'aurez compris, l'aspect science de l'ouvrage est très solide (c'est une qualité pour moi) sans que cela soit rebutant ou infiniment trop compliqué. Au contraire, cela sert le récit parfaitement et les quelques éléments distillés par A. Reynolds font indubitablement penser que la suite sera encore plus réjouissante. À noter que l'âge de l'ouvrage (2000) ne le rend absolument pas hasbeen (je le dis car il peut m'arriver d'avoir un à priori idiot quant à la date d'écriture de certains livres de hard SF, se vérifiant parfois, mais ce n'est clairement pas le cas ici grâce au haut degré de maturité technologique atteint par l'Humanité dans le livre).
Lien : https://espaceduntemps.fr
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Bon, ce ne fut une grande révélation pour moi, le bouquin de Reynolds m'a laissé sur la touche, je n'ai pas réussi à atteindre le bout et j'en suis bien contrit.

Pourtant sur le papier un cocktail assez accrocheur et avenant :
# Une civilisation extraterrestre antédiluvienne qui a disparu dans des circonstances très mystérieuses, j'adore !
# On y adjoint un xéno-archéologue qui se balade avec son père version avatar, plus une tueuse à gage qui bosse pour une Demoiselle bien étrange et un équipage bourré aux implants dans un vaisseau littéralement gigantesque qui dépasse l'entendement.
# Pour couronner le tout, ajoutez une pincée d'entités étranges avec des noms à "coucher dehors" (Les Schèmes mystifs...), des groupes militants énervés qui mettent la pagaille, et un "chipeur" de soleil qui ne se livre pas facilement...
Bref, Reynolds jongle avec tout ce beau monde et je trépignais d'impatience de me lancer à l'assaut de ce pavé.

mais :

# L'histoire est complexe, parfois absconse et brumeuse, le récit est loin d'être simple (notamment les retours/flash back sans transition qui laissent perplexe...parfois je me suis demandé s'il ne manquait pas des pages...). On peut facilement être perdu si on n'est pas attentif. le début est assez brutal. Néanmoins, passé un certain seuil (le milieu du bouquin), ça commence à devenir plus clair.
# Les aspects politiques introduits dans le récit (les inondationistes à Resurgam) m'ont paru complètement inutiles.
# J'ai eu du mal avec le style de l'auteur que je trouve "rugueux", la lecture accroche, c'est pas limpide (de mon point de vue)
# J'ai relevé des longueurs assassines qui minent un peu la motivation (dés le début du bouquin)
# Il y a peu de planètes (2) ou de mondes à visiter or c'est un des aspects qui me séduit le plus. de facto, le huis clos dans le vaisseau "le spleen de l'infini" m'a rapidement lassé.
# Ici, pas de héros (ce qui en soi n'est pas problématique) mais les personnages sont loin d'êtres charismatiques. On aurait apprécié un peu plus d'empathie.
# C'est sombre et pas bien joyeux. Un bon point d'ailleurs sur l'atmosphère propre au "spleen de l'infini", on sent l'ambiance lourde qui peut dégénérer rapidement.

En somme j'aurais sans dû pu aller au bout en insistant un peu mais je n'ai pas envie de lutter, ça ne passe pas tout bonnement. Reynolds se mérite, à n'en pas douter.
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