Je lui demande pourquoi ce n'est pas tout de suite. Je dis ce n'est jamais le présent qui vous intéresse, vous vivez en perpétuel devenir. Il réfléchit. Il en convient. Je dis, vous sacrifiez des instants qui ne reviendront jamais, vous brûlez des jours que vous ne connaitrez.
A l'école, les copines disaient , je suis bretonne, je suis alsacienne, je ne comprenais rien à ces découpages, je disais, si on me demandait, je suis iranienne, ce qui était vrai car j'avais un passeport iranien, un passeport de nulle part, d'un pays qui n'existait plus pour personne, ma famille était dispersé par-delà les mers, je n'avais aucune langue commune avec elle, mais la mienne, le français, était belle et m'avait engendrée.
Il n'y a pas de limitation de mandat en France, si on descend de l'estrade c'est parce qu'on est malade, vieux ou battu. Donc déchu.
A un chauffeur de taxi, Place Beauvau s'il vous plaît, au ministère de l'Intérieur. Oh là là ! Moi un Arabe vous m'emmenez chez Sarkozy !
Mon cahier des jours derniers. Que de répétitions. Dans mon cahier, les jours s’égrènent et se confondent, frénésie monotone ou cependant l'histoire s'écrit.
Il n'y pas de lieux dans la tragédie. Et il n'y a pas d'heures non plus. C'est l'aube, le soir ou la nuit.
Ils jouent gros. C'est ce qui me touche. Ils jouent gros. Ils sont à la fois le joueur et la mise. Ils ont mis eux-même sur le tapis. Ils ne jouent pas leur existence, mais, plus grave l'idée qu'ils s'en sont faite.
-Qu'est-ce qui vous sépare de George Bush?
-Ce qui me sépare de Bush? Il a été élu deux fois président des Etats-Unis.