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Citations sur Laisser les cendres s'envoler (37)

J'ai perdu ma mère. Elle a disparu il y a plus de dix ans. Ma mère est morte, je le sais. Mais lorsque j'y pense, je ne ressens aucun chagrin, pas la moindre émotion. Tout reste plat comme une mer gelée, pas un seul frémissement à la surface de l'eau. Quand je pense à elle, il ne se passe rien. (p.5)
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Je savais les mots trop dangereux, et qu'apprendre le silence, c'était parler la langue familiale. Je ne savais pas encore, mais je le découvrirais assez tôt, que ne pas hériter me délivrerait de ce sortilège.
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Dès les premiers jours de ma vie, je rejetais son lait. Je vomissais déjà tout ce qui venait d’elle. On me donna alors du lait en poudre, déshydraté, aseptisé. Peut-être avais-je compris, malgré l’amour que j’avais pour elle, que je devais rester sur mes gardes, pressentant qu’elle était toxique, détraquée, dangereuse pour moi
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Je me contentais de subir le vide laissé par elle, tout en cherchant désespérément le moyen d'en finir avec le chagrin.
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La hantise de perdre un être cher est devenu constante. Je n'avais réussi à dompter cette obsession que par l'écriture. Je m'étais mise à conserver ceux que j'avais perdus en les couchant sur le papier.C'était le seul moyen pour moi de lutter contre mes propres pulsions de mort, de combattre l'absence qui prenait la figure d'un monstre menaçant de m'avaler. (p.209)
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J'avais pourtant conscience, déjà, de l'absurdité de ce que je ressentais. Qui aurait pu ne pas avoir envie d'appartenir à la famille prestigieuse qui était supposée être la mienne ? Qui aurait pu ne pas adorer tous ces gens charmants, élégants, si bien élevés, si gentils aussi ? (p.11/12)
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Tel était le mot juste. Je restais la même, comme si tout ce qui s'était passé ne m'avait pas atteinte. J'étais figée dans l'enfance. Persuadée du caractère irrévocable de l'amour maternel, je m'étais empêchée de grandir pour ne pas, devenue adulte, pouvoir soupçonner ma mère d'être une femme comme les autres. Cela m'avait marquée au fer. (p. 226)
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(...) mes souvenirs deviennent des ombres chinoises même si, parfois, un instant apparaît dans le vide, un éclat du passé semblable à du verre, fragile et transparent.
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C'était, soi-disant, pour ne pas bouleverser mes habitudes, pour que j'apprenne à connaître davantage mon père, qui n'était qu'un courant d'air, au point que je risquais de m'enrhumer à force de l'attendre....
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Impossible de tomber amoureuse, impensable de m'attacher à quelqu'un qui, comme elle, aurait pu m'abandonner.
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