Martin est rappelé en Allemagne où il reçoit rapidement son affectation sur le front de l'est. Les russes gagnent du terrain sur les territoires occupés par les Allemands et il faut renforcer les positions. Martin va se retrouver en Urkraine, à quelques kilomètres du front Russe. Il n'est pas au contact des combats mais il va être le spectateur des atrocités de la guerre et sa foi en son pays va encore en prendre un cup lui qui était déjà contre le fascisme.
Martin est plus touchant dans ce tome. Lui qui avait toujours eu la chance de vivre les années de guerre tranquille derrière un bureau au sud de la France, va désenchanter. C'est un garçon lambda qui suit passivement les ordres tout en les désapprouvant en son fort intérieur. Sa nouvelle affectation va lui montrer ce que c'est la guerre et ça sera la douche froide. On le voit beaucoup boire dans ce tome, signe qu'il a du mal à supporter ce qu'il voit.
A travers l'histoire de Martin, on assiste à un nouvel épisode de la seconde guerre mondiale. On est dans la seconde moitié de l'année 1943, l'Allemagne perd de plus en plus de terrain sur le front de l'est.
-Il aurait été plus sage de tirer les leçons de l'échec de Napoléon... Attaquer la Russie était une erreur. Une erreur fatale...
- Une erreur fatale? Ils me font bien rigoler! Au début, il ne s'en trouvait pas un pour critiquer les visées expansionnistes des nazis. Pas un!
Etrange schizophrénie de la guerre qui fait que l'on entretient des relations cordiales avec des gens dont demain on tuera peut être les maris, les frères, les enfants...
La Wehrmacht s’était couchée devant Hitler. Ses chefs avaient accepté sans ciller de s’engager dans une guerre raciale dont ils savaient qu’elle ne respecterait aucune des règles conventionnelles…
Ricken était un homme cultivé, intelligent. Un humaniste. Il s’était pourtant laissé corrompre, comme ses pairs…
La ligne de front se rapprochait… nous ignorions les intentions du haut état-major. Allions-nous battre en retraite ou défendre la ville, contre toute logique, comme nous l’avions fait déjà à Stalingrad et ailleurs ?