Les dessous de la troisième république
BD envoyée par masse critique (merci Glenat) ce premier épisode d'une deuxième série que je ne connaissais pas fait indubitablement penser à
Tardi (la rue Watt du pont de tolbiac), à ceci près que le héros n'est pas identifiable, à cheval entre une caractérisation et un dessin réaliste, autant Burma est facile à reconnaitre autant celui-là est flou et sans chair.
Et puis dans les années trente on met des caleçons mais on porte la moustache, on ne ressemble pas à
San Antonio.
Pas de moustaches, pas de mécanisme pour l'aiguillage pleine page de la couverture, avec en plus une énorme erreur d'échelle, c'est trop improvisé ou trop peu renseigné. le trait est trop épais.
L'homme politique noyé dans une flaque d'eau, c'est
Robert Boulin, comme chacun sait. On est donc en plein anachronisme.40 ans plus tard.
Pour autant il faudra lire les quatre tomes pour savoir si le jeu vaut la chandelle. C'est un sacré boulot pour le dessinateur dont je sais qu'un seul dessin est une épreuve à long terme.
Le choix d'un coloriste est une bonne idée pour la récurrence.
Il faut à tout prix choisir un profil de héros plus « caricatural » dans le bon sens du terme, pour qu'on s'y retrouve et qu'on le suive. (On peut forcément faire mieux que Lefranc tout raide à cause de jeanjean). Il faut plus de détails ou moins, l'équilibre en quelque sorte.