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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un livre sympathique, une histoire familiale un peu torturée, avec des personnages névrosés tous à leur manière !
Tantôt drôle tantôt dramatique, le rythme et le voyage entre les deux genres sème un peu le lecteur…
L'humour américain m'a rappellé à quel point cela occasionnait des blagues un peu alambiquées, surtout lorsqu'on manque de culture américaine… cependant on se fait vite a cette gymnastique humoristique

Cependant on a quand même plaisir à suivre cette retrouvaille familiale triviale ponctuée par des allers retours dans le passé de chaque protagonistes, qui nous servent à mesurer l'étendu des dégâts dans cette famille un peu loufoque, mais dramatiquement commune…
Derrière une apparence purement humoristique, il y a une sincère dénonciation de la figure masculine toxique par son égoïsme dans la famille. En effet, un père sans réelle méchanceté ou volonté de nuire peut être la source de traumatismes mineurs enfantins se répercutant fondamentalement dans la vie des enfants de ce dernier. C'est un livre beaucoup plus fin que l'on ne peut le croire ! Et féministe aussi, quand on y réfléchi.
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Il était une fois la famille Alter. Arthur, le père, a fait déménager tout le monde à Saint Louis pour sa carrière professionnelle (carrière qui finalement ne fut pas aussi prometteuse que prévu …) Francine, la mère a eu la mauvaise idée de mourir trop tôt d'un cancer, laissant ses enfants dans la détresse et son mari - complètement fauché - auprès de sa maitresse (elle a tout laissé aux enfants pour se venger …) Maggie la fille végétarienne et plutôt rebelle et enfin Ethan, le fils gay et introverti qui ne supporte pas le regard méprisant de son père sur son orientation sexuelle.
Des êtres assez démunis qui ne parviennent pas vraiment à se retrouver … (on choisit ses amis, pas sa famille, c'est bien connu ! …)
Andrew Ridker, jeune primo écrivain, nous expose ici des considérations - plutôt pertinentes, il faut bien le reconnaitre - sur les choix de vie, les déceptions ou les aléas de l'existence. Sempiternel questionnement sur ce qui vaut - ou pas - la peine d'être vécu et partagé.
La construction de son roman est complexe et nécessite une attention particulière car elle nous promène, d'une page à l'autre, dans le présent, le passé ou le futur. On peut s'y perdre aisément si on se laisse distraire … Une belle écriture c'est indéniable et un style bien à lui. Toutefois pas de coup de coeur pour moi, un discours un peu trop “métaphysique” à mon goût …
Cette lecture a fait suite à une très agréable rencontre avec Andrew Ridker en juin dernier et je remercie les Éditions Rivage ainsi que le Picabo River Book Club pour ce formidable échange littéraire !
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Arthur Alter est un professeur sans grande envergure à l'université de Saint-Louis. Il tente lors d'un week-end de renouer avec ses enfants adultes, Ethan et Maggie, avec derrière la tête l'idée de les convaincre de lui avancer une part de l'héritage de leur mère pour conserver la maison familiale. Leurs relations se sont tendues depuis deux ans, quand ils ont appris qu'il avait une liaison alors que leur mère Francine, se battait contre un cancer.
Lors de ce week-end,  Maggie se retrouve confrontée à ses rêves de jeunesse, quand elle souhaitait aider les autres, alors qu'elle vivote et est complètement refermée sur elle-même. Ethan, lui, doit composer avec les attentions de son père,  auxquelles il n'est pas habitué, et recherche un ancien amant pour comprendre leur rupture.
J'ai eu un peu de mal au début de ce roman, les sauts dans le temps, pour explorer la genèse de la relation familiale et les failles de chacun, sans linéarité ou fil conducteur,  donnent une construction un peu abrupte, quelquefois confuse, ou bavarde.
Mais au fil des pages, cette critique de la société américaine est tour à tour drôle et acerbe. Il y a des passages franchement savoureux,  comme  la cérémonie du mariage de Albert et Francine, d'autres plus profonds, sur leurs états d'âme, leurs désillusions,  et l'opposition entre leurs rêves d'être généreux et la réalité de leur caractère. Un premier roman plaisant, même si je n'ai pas été enthousiasmée d'un bout à l'autre.

Lien : https://instagram.com/danygi..
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J'ai trouvé ce roman à la fois incroyablement génial et profondément chiant. C'est possible, je vous assure ! Je m'explique.

Nous suivons les tribulations d'Arthur, père de la famille Alter, un professeur d'université paumé et à l'aube du licenciement ; Francine, mère de famille, morte après un cancer du sein ; Ethan, leur fils, New-Yorkais dépressif et mal dans ses baskets ; et enfin Maggie, leur dernière, bienfaitrice sans le sou. Oui, le deuxième personnage est décédé, mais dans le roman, c'est peut-être celle qui vous paraîtra la plus vivante. Ce livre, il s'y passe quoi ? Un premier chapitre qui nous montre une scène de la vie de tous les jours qui tourne au drame. Puis, on entame la partie 1 (il y aura trois parties en tout), dont l'intrigue se déroule des années plus tard. On y apprend que Francine est morte et que la famille est éparpillée. de chapitres en chapitres, nous allons découvrir la vie des trois vivants qu'elle a laissés derrière elle : son mari et ses deux enfants. Chacun cache ses réussites et ses parts d'ombre, toutes très bien détaillées. Chacun a un secret (voire plusieurs, comme c'est le cas d'Arthur).

Chaque partie alterne les chapitres dans le présent, du point de vue d'un des trois protagonistes, et ceux dans le passé, via les souvenirs de l'un d'entre eux. C'est dans ceux-ci que Francine prend vraiment son rôle de personnage de premier plan, d'ailleurs. C'est là que j'ai senti ma passion et ses limites, personnellement. C'est très, très détaillé. Trop. Je me demande à quel moment de ma vie j'ai pu savoir autant de choses sur un personnage -de roman, de film, de série, de jeu-vidéo- ou même sur une personne dans la vraie vie ! Alors, il y a ce côté génial aussi, parce qu'on entre dans la tête des Alter, on se sent un peu psy nous aussi, comme Francine l'était, et je me suis prise au jeu une fois que j'avais déjà commencé à lire, mais je n'avais pas envie d'y retourner une fois le livre posé. C'est là qu'elle est, la limite de ma passion.

Et puis, après une scène d'exposition qui dure franchement super longtemps (toute la première partie, en fait, plus de 100 pages), l'élément déclencheur arrive enfin ! Et nous voilà projetés dans la suite, et je me dis -ouf ! Bye bye lassitude de la backstory interminable de tous les personnages ! Et puis non, je suis retombée comme un soufflé. Problème de rythme, je dirais. Il se passe enfin ce qu'on attend depuis le début du roman, on a envie de n'avoir que des chapitres dans le temps présent et puis… Eh bien non, on repart dans le passé. Alors, oui, ça sert l'histoire, ça aide l'intrigue, ça crée de l'empathie, tout ce que vous voulez. Mais trop, c'est trop !

Et du coup, en me relisant, je me rends compte qu'on dirait que j'ai plutôt désaimé ce bouquin. Mais que nenni ! Les Altruistes m'a gonflée, c'est vrai, d'abord parce que c'était la chose à faire, de le lire, avant de recevoir l'auteur à la médiathèque (si ça a quand même lieu, je croise les doigt) et aussi parce qu'au bout d'un moment les souvenirs et le passé et la mémoire, ça va bien deux minutes. Mais il y a aussi une partie de moi qui l'a adoré ; les personnages fouillés, qui font écho à ce que l'on connaît, peut-être à ce que l'on est ; la critique de l'Amérique actuelle, avec sa poudre aux yeux et son individualisme ; un humour décapant et absurde que je ne m'attendais pas à trouver là. Pour moi, il s'agit d'un inclassable. Un livre que je ne relirai pas, que j'oublierai certainement, qui fait de la place dans ma pile à lire, et que je suis heureuse, enfin, de quitter pour un autre.
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Il est ici question de famille : Arthur le père, ingénieur et enseignant égoïste et sans envergure ; Ethan, le fils, solitaire et mal dans ses baskets ; Maggie, la fille, solitaire, brillante, névrosée ; et Francine, la mère, psychothérapeute, seul ciment de cette famille en apparence modèle dans sa belle maison d'un quartier huppé de Saint-Louis. Hélas, elle décède prématurément dès le début du roman.
Dès ce moment, vont alterner les personnages et les époques : chaque protagoniste sera montré dans ses élans d'amour des autres, de dévouement, d'altruisme, et ses échecs, que ce soit le père au seuil de sa carrière ou les enfants au seuil de leur vie d'adultes. Ainsi la campagne d'Arthur pour construire des latrines en Afrique, ou celle de Maggie pour se dédouaner de sa situation de privilégiée et, en quelque sorte, la compenser par des privations et un dévouement extrêmes au service de personnes ingrates.
Mais ce soucier des autres, qu'ils soient enfants d'Afrique ou de New York, n'est-ce pas une façon d'exister ? de justifier son existence ? de se valoriser ? Et dans le cercle familial, cet altruisme est pétri de maladresse, difficile, mal récompensé … Mais finalement, sont-ils réellement altruistes, tous ces gens et leurs bonnes intentions ? Ne sont-ils pas plutôt/aussi mesquins ? Égocentriques ?
Ce roman est donc paradoxal : ses personnages – ne parlons pas de héros – se veulent au service des autres mais ne suscitent aucune sympathie de la part du lecteur ; disons-le, par moments ils sont carrément pitoyables. Un certain nombre de situations, d'épisodes, contiennent une bonne dose d'humour, mais d'autres sont nettement plus lourds, décourageants, plombants.
Pour ce premier roman, son éditeur situe d'emblée Andrew Ridker dans la lignée des Roth, Eugenides et autres Franzen et la lecture du récit confirme ce prestigieux patronage si l'on se fie aux thématiques, aux portraits, à la causticité … Mais le chemin est encore long pour parvenir à la qualité d'écriture et au souffle littéraire de ces grands auteurs. Quoi qu'il en soit, merci à masse critique de nous révéler ce talent prometteur que je suivrai avec attention au fil de ses prochaines parutions.
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C'est pas nul mais qu'est-ce qu'on s'ennuie. Les personnages ont du potentiel, l'histoire n'est pas inintéressante mais ça mériterait d'être plus poussé, moins désorganisé, moins mal traduit aussi. Que c'est lourd comme style. Ca manque de profondeur. Bref j'ai mis 3 semaines à le finir et je n'ai pas aimé.
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Un roman de littérature américaine comme je les aime.

Dès les premières lignes, on retrouve cette ambiance si particulière propre aux grands romans urbains américains. A croire que les personnages (névrosés) de la côte est me fascinent. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que j'en arrive à ce constat…Je l'avoue : si, en littérature américaine, j'apprécie les romans qui font les louanges des grands espaces, ma préférence va vers les histoires aux dimensions sociales contemporaines qui ont pour décor la côte est. Il y a ce » je ne sais quoi » qui fait que je suis « team est « , incontestablement.

Dans Les Altruistes, les protagonistes se posent tout un tas de questions sur leur avenir et le sens qu'ils veulent lui donner. Immanquablement, je m'interroge à mon tour. Et j'adore ça. Un roman qui pousse à réfléchir pendant sa lecture puis une fois le livre refermé.

Chez les Alter ( petit jeu de mots !), il y a les altruistes et… les égocentriques. Il y a ceux qui ne jurent que par le paraitre : belle maison dans un quartier cossu, université composée d'élites, poste à responsabilités. Puis, il y a ceux qui veulent être et non pas avoir. Etre utile, être heureux, être en accord avec eux-mêmes et faire fi des codes (quasi) imposés par la société.

Un style simple et sans fioriture qui ne manque pourtant pas de subtilités pour quiconque sait lire entre les lignes. Andrew Ridker nous livre le portrait de cette famille avec beaucoup d'humour et de réalisme. Les personnages, non sans failles, se cherchent, avancent à tâtons. Son créateur ne les épargne pas.

Un auteur très prometteur. L'atmosphère de ce roman m'a rappelé celle de grands noms de la littérature américaine.
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Les Altruistes est une plongée dans une famille américaine dysfonctionnelle. le père, Arthur Alter (vous voyez le clin d'oeil ?) est un universitaire qui n'arrive pas à progresser dans la hiérarchie. Cet homme profondément égoïste et même manipulateur décide de réunir ses deux enfants dans la maison qu'il risque de perdre, acculé par les banques. Ethan, le fils est une plante verte qui n'a jamais réussi à nouer de liens avec ses camarades car trop différent. Et ce n'est pas son travail qui va l'aider en particulier quand il le perd. Quant à Maggie, elle se croit être une personne prête à aider les gens mais quand on creuse un peu, il n'en est rien. Ces retrouvailles vont être l'occasion de faire le point sur leurs échecs et surtout sur leurs personnalités. Les personnages ne sont pas attachants mais certaines scènes sont drôles et les histoires caustiques avec un style parfois grinçant. Mais j'ai trouvé quelques longueurs dans ma lecture et la fin m'a déçue : rapide et pas vraiment explicitée. le côté psychologique des personnages m'a quelque peu manqué. #LesAltruistes #NetGalleyFrance
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Critiques très élogieuses... Pourtant je n'ai pas tant que ça accroché à l'histoire ; juste un attachement progressif aux personnages, sauf le père de famille qui me reste très antipathique.
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Avant tout, un grand merci aux éditions Rivages pour m'avoir permise de lire ce roman à défaut d'avoir pu rencontrer l'auteur lors de son passage à Paris.

Ce roman retrace la vie d'une famille somme toute banale. Les Alter sont une famille comme tant d'autres : un couple, deux enfants, une histoire d'infidélité, la maladie, le décès, les rancoeurs, le désamour.
Histoire d'une famille ordinaire oscillant entre l'absence de communication, les non-dits et les névroses de chacun.
Chaque personnage n'est que la caricature de lui-même et certains passages traînent beaucoup trop en longueur.
Je me suis ennuyée à sa lecture espérant un sursaut qui n'est jamais venu. Dommage
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