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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A l'opposé du "Feu" de London où un homme cherche à survivre dans le grand nord, dans "Le roi Oscar et autres racontars", Jorn Riel nous délecte de quatre histoires dans le Groenland.
Après avoir vécu seize ans dans ce pays, l'auteur a voulu partager les déboires d'hommes rustres vivant en autarcie.
La chasse est un domaine qu'ils maitrisent mais pour les bonnes manières, ce sont celles d'hommes des bois peu civilisés.
Et comme le froid à l'extérieur est coriace, la chaleur de l'amitié et de l'alcool réchauffe les coeurs et échauffe les esprits.

Quel bonheur de lire ces racontars aux situations burlesques. Avec leurs trognes hilarantes, la morosité s'envole durant la lecture.
Riel amuse son lecteur en croquant des toilettes orange sur une banquise blanche.
Il nous attendrit avec le cochon Oscar que Vieux-Niels a adopté et dont les jours sont comptés.
Et que dire du corps de Jalle qui se décongèle durant la cérémonie des funérailles.

Le noir et blanc des illustrations transposent à merveille la froidure du Groenland et la rusticité des personnages.

Si "l'alcoolisme est un humanisme" je lève mon verre à ses barbus et à ses auteurs.

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Au moins cinq leçons à retenir de ces quatre nouvelles de Jørn Riel :
- il ne faut pas recongeler un copain décongelé
- mieux vaut, pour poser ses fesses, un petit coin chez les autres qu'un grand espace sur la glace
- on peut être copain comme cochon avec un porc au point de préférer sa compagnie à celle d'un homme
- une expédition polaire ne suffit pas à faire de vous un héros, faut pas croire ce que disent les journaux (danois)
- qui a bu boira, et qui n'a jamais bu boira en passant un hiver en Arctique

Jørn Riel a quitté son Danemark natal dans les années 50 pour une expédition scientifique au nord-est du Groenland. Il y est resté seize ans. Assez longtemps, donc, pour admirer les beaux paysages, expérimenter les conditions de vie extrêmes, côtoyer les trappeurs. Et en tirer des histoires savoureuses.
J'ai lu le recueil de nouvelles 'La vierge froide et autres racontars', version texte. Alors que je m'étais copieusement barbée parmi ces vieux barbus, je me suis régalée de ces récits en images, délirants, féroces et drôles. On y croise de jeunes danois naïfs venus tâter de l'aventure et qui déchantent vite lorsqu'ils découvrent le froid, l'obscurité, l'absence de femmes, la solitude ou - pire ? - la cohabitation avec de vieux bonhommes. On y rencontre aussi des trappeurs installés là depuis des lustres, briscards hauts en couleur, rustres, solidement cramponnés à leurs habitudes (éthyliques, notamment), pas méchants mais totalement imprévisibles.

Cet album est un régal grâce aux situations et dialogues (qui rappellent la 'Rue de la Sardine' de Steinbeck), et aux chutes savoureuses. Adaptation doublement réussie : le graphisme exprime au moins autant que le texte l'esprit loufoque et l'humour à la fois noir et mignon.
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Depuis que j'ai découvert ses délicieux « racontars arctiques » à l'adolescence, Jorn Riel a toujours été un de mes auteurs préférés. Entre deux gros pavés littéraires, je n'avais jamais manqué de venir me rafraîchir l'esprit sur la banquise groenlandaise en compagnie de Mads Madsen, William le Noir, Bjorken, le Comte, Lodvig et tous leurs joyeux copains trappeurs en kamiks et manteaux de fourrure. Hélas, j'avoue que ces dernières années, noyée sous le nombre de bouquins à lire et de nouveaux auteurs à découvrir, j'avais fait quelques infidélités à M. Riel et n'avais suivi que d'un oeil distrait ses dernières publications. C'est donc avec surprise, ravissement et beaucoup de retard que j'ai découvert récemment que ses recueils de nouvelles avaient été adaptés en bandes dessinées par l'illustrateur Hervé Tanquerelle et le scénariste Gwen de Bonneval.

Les trois premiers rejetons de ce talentueux duo, « La Vierge froide », « le Roi Oscar » et « Un petit détour », sont pour moi trois belles réussites : on y retrouve tout l'humour irrésistible, toute l'humanité si réconfortante de Jorn Riel (surtout en ces temps où l'optimisme n'est guère à la mode en littérature…). Comme dans les recueils originaux, un peu de noirceur vient de temps en temps se mêler à toute cette légèreté – ivresse de la solitude, terreur de l'immensité, fragilité de la vie humaine… – mais toujours avec subtilité et sans une once de pathos. Très beaux dessins également de Tanquerelle : simples, chaleureux, agréables à l'oeil, et, surtout, tout à fait conformes à l'image que je m'étais forgée des trappeurs groenlandais, anti-héros attachants et un brin évaporés des racontars de Riel.

Avis donc aux amateurs de grands espaces glacés et d'humour noir : si vous souhaitez découvrir comment furent construites les premières toilettes du Groenland, comment le norvégien Halvor mangea son compagnon en le confondant avec un cochon, comment Valfred et le lieutenant Hansen longèrent 300km de côte coincés sur un iceberg ou l'extraordinaire odyssée d'Emma, la Vierge Froide, ces bandes dessinées sont pour vous ! A consommer sans modération pour se remonter le moral durant les froides journées hivernales et s'aérer la cervelle un bon coup.

(critique portant sur les trois albums susmentionnés)
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J'ai retrouvé avec plaisir les personnages du premier volume : William le noir, le Comte, Valfred, Lodvig, Bjorken ou Herbert. Un nouveau volume de petites histoires dans lesquelles le quotidien tend vers l'absurde. L'arrivée de quelques nouveaux personnages comme Lause et ses « tinettes ». On fait ripailles en toute occasion et ici le livre s'ouvre sur des funérailles. Il y a aussi l'histoire croquignolesque de l'introduction de toilettes extérieures dans le Grand Nord et les jalousies qu'elles suscitent chez les voisins. Et puis le roi Oscar, qui est le cochon qu'on voit trôner sur la couverture et fait un peu le pendant du coq Alexandre adopté par Herbert dans le précédent volume.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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