Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 4 : La carte des jours

The past is so much less terrifying than the future. Even the most terrible era of the past is at least knowable. It can be studied. The world survived it. But in the present, one never knows when the whole world could come to a terrible, crashing end. [...] But perhaps if I just sit here and don't move, everything will stop moving with me, and nothing bad will happen.

-Quand tu auras rompu avec Emma, je pourrais monter à l'avant ? Bronwyn m'écrase, avec ses jambes énormes.
-Je vais le tuer, a prévenu Emma. Sérieusement

Wreck me surveillait du coin de l'œil tout en se disputant avec une jeune fille vêtue d'une robe blanche, serrée à la taille par un gros nœud en soie. Elle se prénommait Angelica, et elle était venue seule. Ses cheveux bouclés, tirés en arrière, tombaient en cascade dans son dos.

Miss Coucou a balayé ses excuses d'un geste.
- Il est idiot, mais courageux. Cela pourrait nous être utile.
Puis, promenant un regard à la ronde, elle a demandé :
- Quelqu'un d'autre a-t-il une blague ?
Personne n'a pipé mot.

J'avais dit que je ne voulais pas avoir la vie de mon grand-père et c'était vrai. Je voulais la mienne. Mais je voulais aussi que les gens éprouvent pour moi ce qu'ils éprouvaient pour lui. Après avoir mis un nom sur ce sentiment, j'ai compris à quel point j'étais pitoyable. Seulement, abandonner et faire demi-tour maintenant aurait été encore plus nul. Le seul choix qu'il me restait était de réussir si brillamment que je briserais le moule. Je gagnerais la confiance de tous. Je quitterais une bonne fois pour toutes l'ombre de mon grand-père, et je conquerrais le cœur d'Emma. Les sentiments que je lui inspirerais seraient puissants et authentiques. Ils ne seraient plus le pâle écho de ceux qu'elle avait éprouvés pour Abe.

Emma n'arrêtait pas de demander pourquoi. Pourquoi avait-on besoin de tant de variétés de tout ? À quoi cela servait-il ? Le rayon des cosmétiques l'a carrément scandalisée.
- Qui a besoin de toutes ces crèmes pour le visage ? a-t-elle demandé en examinant une boîte étiquetée « sérum de nuit de renouvellement extra raffermissant anti-âge ». Est-ce qu'il y a eu une épidémie de maladies de la peau ?

Nous avons traversé le parking pour rejoindre l'entrée, où une série de portes automatiques se sont ouvertes devant nous en sifflant. Enoch a sursauté, se demandant s'il devait s'enfuir ou se battre.
- Quoi, quoi, QUOI ! a-t-il crié en levant les poings.
Les gens nous fixaient déjà, alors qu'on n'était pas encore entrés. J'ai attiré mes amis près de moi et je leur ai parlé des détecteurs de mouvements et des portes coulissantes.
- Qu'y a-t-il de mal à utiliser une poignée pour ouvrir une porte ? a demandé Enoch, mi-embarrassé, mi-irrité.

Un homme nous a dépassés, vêtu d'un pantalon de camouflage et d'un pull Bob l'éponge aux manches coupées aux ciseaux, et chaussé de tongs orange. J'ai cru qu'Horace allait pleurer de consternation.

Un pas à la fois, Jacob ! m'a-t-elle lancé. Vous avez toute la vie pour jouer les héros.

Mais je préférais croire que, pour la première fois depuis près d'un siècle, les particuliers n'étaient plus contraints de rester cachés dans leurs boucles. Le pire était passé ; ils y avaient survécu, et il leur restait beaucoup à faire : ils avaient un monde à reconstruire. Et ils pouvaient le rendre meilleur.