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3,58

sur 84 notes
La narratrice nous conte ici son histoire, ses racines, celles de sa mère et de sa grand-mère. 3 femmes, 3 générations.

Un couloir. Celui d'un hôpital, le couloir de la vie et de la mort. On le longe comme on remonte le temps jusqu'à une fin inévitable, celle de sa grand-mère qui vit ses dernières heures. Elle veut être à son chevet mais reste coincée dans cet interminable, sombre et froid couloir, Covid oblige. Alors elle est face à elle même, dans un lieu si impersonnel où les souvenirs remontent et avec, des non-dits et des secrets enfouis.

Je l'ai lu facilement et rapidement. le style est particulier avec parfois des phrases à rallonge sans ponctuation. Il change d'ailleurs radicalement lors de la lecture des carnets de la grand-mère avec un genre semblable à une liste de course.

J'ai eu des difficultés à adhérer entièrement à cette lecture. Un passage me captait et hop, mon attention repartait avec un autre. D'autant plus que toutes les temporalités se succèdent sans une logique réelle. On est perdu, peut être comme la narratrice face à sa propre histoire.

Ce qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout, ce sont les secrets de famille que tu as envie de percer à jour. Cette relation entre la grand mère et sa fille questionne. La dernière partie est parvenue à me serrer le coeur mais trop tardivement.

En bref, 🤐
Des passages intéressants dont les effets sont amoindris par un style et une construction mettant des distances avec le lecteur. le résumé m'avait pourtant donné envie. Dommage !
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2020, premier confinement. Elisabeth rentre à Paris pour rejoindre sa grand-mère mourante à l'hôpital. Elle ne peut rester que dans un couloir. Cette longue attente va lui faire revenir sur son enfance et l'enfance de sa propre mère.
Une plume pleine de couleurs et d'émotions, un livre rythmé par un secret de famille, porté par Elisabeth sans qu'elle en sache les contours.
Une alternance de points de vue dans les parties très agréable.
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Petit roman , grosses émotions d'autant plus que l'auteure a placé dans son récit un peu de son histoire personnelle et que , sûrement , au fil des pages , certains , comme je l'ai fait , pourront retrouver des bribes de leur passé , chacun et chacune d'entre nous pouvant , à un moment ou un autre , s'identifier , voire pas du tout , ce qui n'est que mieux et n'évitera tout de même pas une certaine compassion , un regard charismatique .
Ce drame , c'en est un , concerne trois personnes d'où une sorte de huis - clos oppressant , incertain , plein de mystères .Trois personnes , donc , trois femmes : la grand - mère , la mère , Anne et la fille ,Elizabeth . Loin du jeu des sept familles . Bien moins drôle ..La grand - mère se meurt dans un hôpital . Sa petite - fille vient partager ses derniers moments , prévenue par sa mère ...qui est absente et ne parvient pas à franchir le seuil de la salle dans laquelle agonise sa mère .Voilà . Une histoire de famille de plus , les ravages du silence , la difficulté de l'oubli , l'impossibilité du pardon et pourtant un fil ténu à reconstituer pour comprendre ...
Je l'ai dit , on peut parfois se reconnaître dans ce drame à trois voix . Il suffit de se laisser porter , d'écouter ce passé qui remonte à la surface , ces terribles non - dits qui crucifient des innocents ...
Sans doute ne sommes nous guère pris de court face aux réalités qui s'exposent à nos yeux mais l'ensemble est bien construit , humain , efficace au point que l'on veut savoir comme si nous - mêmes étions concernés .
C'est vrai , les perceptions des uns et des autres seront peut-être différentes mais les histoires de famille sont si nombreuses et si étonnantes ..
La famille , quelle Histoire , quelles histoires ...
Allez , les amis et amies , passez une bonne soirée ...en famille et attention , quand on passe les vacances ensemble , on revient souvent , comme les fils de cette histoire émouvante , BROUILLES !!!
A bientôt .
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Le jour où Anne, sa mère qui par ailleurs lui parle si peu, lui téléphone, c'est pour lui annoncer une très mauvaise nouvelle.
Sa mère vient d'être hospitalisée et c'est sans doute désespéré.
Elizabeth n'a alors qu'une obsession, se rendre au chevet de sa grand-mère à l'hôpital. Mais c'est la période dramatique où un certain virus a contaminé tout le pays, les malades et les morts doivent être isolés, aucune visite n'est possible.
Cependant, Elizabeth sait que seule sa voix et sa main dans la sienne pourrait garder grand-mère en vie, la retenir encore un peu auprès de sa petite-fille qui a tant besoin d'elle pour comprendre.

Comprendre quoi ? Les silences, la rupture, le manque d'amour, la fuite des parents à travers le monde, laissant Anne encore enfant au bon soin des autres, le retour à la maison familiale, le mur érigé entre une mère et sa fille pourtant toutes deux si semblables.
Comprendre pourquoi un jour elle a dû choisir, entre l'amour et les bras d'une mère et les vacances chez les grands-parents, braver les interdits et découvrir la chambre sous les toits, les cahiers et les crayons, les jouets et les livres, la vie qui s'est figée à tout jamais.

Seule dans les couloirs de l'hôpital elle attend.
Elle attend de pouvoir parler, comprendre, dire, entendre, pardonner, aimer, donner.

Étrange roman qui se lit avec impatience, le coeur lourd, le chagrin en filigrane et l'incompréhension tout au long de ces enfances amputées, de ces vies tronquées et trompées.

Une belle écriture, les mots et les silences sont posés, donnent le rythme de ces jours d'attente jusqu'au dernier, celui du pardon, des mots dits, des espoirs qui enfin se transforment en révélations. Transmission et secret de famille, déni et deuil, si les questions sont posées, certaines réponses seront enfin données.

https://domiclire.wordpress.com/2023/07/17/la-maison-des-solitudes-constance-riviere/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai eu comme un besoin irrépressible d'ouvrir toutes les fenêtres de cette maison des solitudes, huis-clos étouffant, qui cache en ses murs un secret de famille douloureux.
Peut-être pour palier à cette absence d'air exacerbé par un style qui laisse peu de répit, J'ai beaucoup soupiré pendant presque toute la lecture de ce roman. J'ai souvent regardé la porte, l'envie de sortir définitivement de cette maison m'a souvent traversé l'esprit. Bien m'en a pris, les dernières pages sont sublimes et poignantes. Mais est-ce suffisant ? Je n'en suis pas convaincu..
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Dans le cadre du Prix des lecteurs du Livre de Poche, La Maison des solitudes de Constance Rivière est le troisième livre de la sélection de mars.

Au départ, la narratrice se trouve dans un couloir d'hôpital pour retrouver sa grand-mère mourante. Dans ce lieu où le temps semble s'arrêter. La jeune femme remonte le fil de sa vie et évoque ses souvenirs d'enfance dans la maison familiale. Cette maison est aussi le lieu où se cache un lourd secret de famille…

Ce roman est d'une grande sensibilité. L'écriture est délicate. J'ai été emporté dans ce tourbillon de souvenirs dans lesquels les non-dits familiaux provoquent des dégâts sur les êtres.
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Au premier abord, le décor est inhospitalier, à côté d'Elisabeth, le lecteur découvre sa grand-mère hospitalisé, rattrapé par un virus très actuel. Elle ne peut pas la laisser seule mais elle ne peut pas non plus l'approcher, elle décide donc de ne pas quitter l'hôpital.
Alors, ce lieu devient la porte d'entrée aux souvenirs d'enfance. le récit alterne entre passé et présent et on remonte le temps, la vie d'Elisabeth, loin de sa mère qui ne veut plus mettre les pieds dans la maison familiale. Pourquoi ?
Une histoire de secrets de famille, de femmes, un secret qu'on découvre en même temps qu'Élisabeth, grâce à la lecture du journal que sa grand-mère lui a laissé au moment où elle va quitter ce monde.
Une maison où transparait le bonheur comme le malheur.
Que de similitudes avec le roman de Léonor de Recondo, 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪, sauf que certains rôles sont attribués différemment
Dans 𝘓𝘢 𝘮𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘭𝘪𝘵𝘶𝘥𝘦𝘴 comme dans 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪, la mère a fui la maison familiale. Dans 𝘙𝘦𝘷𝘦𝘯𝘪𝘳 à 𝘵𝘰𝘪 c'est la fille qui jouait au théâtre, ici c'est la mère qui est devenue comédienne, elle joue aussi Antigone (on retrouve cette pièce citée dans les 2 livres).
Ici c'est Elisabeth le personnage principal, qui a défaut d'une mère absente, a trouvé une grand-mère mais dans les 2 livres, les figures maternelles cachent un passé. Je trouve leur nature psychologique un peu bizarre, pas très explicite sur certains comportements.
Les révélations sont assez similaires à la fin des romans.
Il n'en reste pas moins que je suis assez sensible à ce genre d'écriture, qu'il s'agit d'un bon roman qui se lit vite et, même s'il est un peu tiré par les cheveux, limite à basculer dans un thriller, je retiens cette jolie relation entre une grand-mère et sa petite-fille.
Et Constance Riviere c'est la découverte d'une nouvelle auteure.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Lorsque sa grand-mère est hospitalisée, Elisabeth accourt à son chevet. Mais il va falloir faire preuve de ténacité pour l'approcher. L'épidémie de Covid sévit. Les visites ne sont pas autorisées.

Condamnée à rester un long moment dans le couloir, la jeune femme va balayer les souvenirs de son enfance passée dans la Maison et les moments partagés avec sa grand-mère.

Un mystère persiste sur son histoire familiale. Pour quelles raisons sa mère et sa grand-mère ne se parlent plus ?

Les heures sont comptées. Sa grand-mère est condamnée. Elisabeth réussira-t-elle à lever le voile sur les secrets qui entourent sa famille ?

Avec La maison des solitudesConstance Rivière nous fait partager une touchante et sensible histoire de famille.

La plume est très délicate et raconte en douceur les derniers instants que vont partager une petite fille et sa grand-mère.

L'auteur alterne les difficiles instants du présent avec ceux du passé.

Les sujets abordés sont douloureux : secrets de famille, disparition, mort, relations mère-fille, poids des non-dits… Pour autant Constance Rivière les déroule avec une grande douceur.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Les premières lignes sont trompeuses. Encore un livre sur le covid et la solitude des seniors, l'inhumain traitement imposé aux malades et à leurs familles ? En fait pas vraiment. Ou pas que. Il faut en arpenter ses pages, plonger dans l'ouvrage et se laisser emporter dans les méandres des souvenirs de la narratrice. En nous contant la relation entre une grand-mère et sa petite-fille, Constance Rivière lève le voile sur ce que nous transmettent nos mourants, dans cet incroyable espace de réflexion sur ce que nous leur devons, ce que nous nous sommes dit, ce que nous nous sommes tus. Toute la force de ce récit vient de ce lieu décalé, entre la vie et la mort, qui nous touche au coeur et résonne avec notre généalogie réelle ou imaginée. Un texte d'une indulgence et d'une générosité folles, une leçon que nous ferions bien de comprendre plutôt que d'attendre que la peur du deuil ne nous ouvre les yeux.
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Une grand-mère, seule, dans une chambre d'hôpital, à attendre la mort.
Une petite-fille, seule, dans un couloir d'hôpital à attendre qu'on lui autorise à aller voir l'être aimé.
Quand la pandémie isole, quand l'hôpital devient un lieu de solitudes et de frustrations.
Au crépuscule de la mort, les souvenirs s'égrènent alors et la pièce manquante du puzzle familial va élucider des années de silence, de questionnements et de souffrance.

Trois générations se succèdent, se croisent dans la maison familiale, fil rouge de l'histoire.
Cet amour si fort entre une grand-mère et sa petite-fille et pourtant si absent entre une mère et sa fille.
Les non-dits, la culpabilité, le sacrifice parsèment les relations de ces trois femmes et les enferment chacune dans leur solitude.

Constance Rivière partage et se décharge ici du lourd poids de cette histoire semi-autobiographique avec beaucoup de justesse et d'émotion.
Un roman particulièrement émouvant qui fait passer par une large palette d'émotions.
Une découverte poignante.

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