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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais trouvé ce roman par hasard en librairie. Si la couverture ne m'avait pas convaincu, j'ai trouvé cependant l'aspect amérindien qu'elle dégageait prometteur. Ensuite, le résumé continuait dans la même lignée en proposant de l'urban fantasy inspirée par les croyances du peuple Diné, nom par lequel s'appellent les navajos. Mais que vaut la piste des éclairs de Rebecca Roanhorse ?

Bien sûr, l'aspect le plus appréciable est l'univers ! le monde de la piste des éclairs est un post-apo qui comporte des éléments traditionnels de ce type de lectures : le monde a connu une catastrophe qui a mis fin à la planète telle que nous la connaissons, entraînant l'espèce humaine dans une période de disette sur fond de difficultés climatiques. Mais le roman devient un peu plus unique en y ajoutant des éléments surnaturels et magiques issus de croyances amérindiennes, ce qui est vraiment dépaysant pour moi qui ne connais finalement qu'assez peu les croyances de ces peuples.

L'autrice utilise donc beaucoup de vocabulaire dans la langue Diné. C'est un peu déstabilisant au début, mais j'ai fini par m'y faire sans trop de soucis. J'ai bien aimé l'incarnation de créatures et de divinités, mais aussi l'idée des pouvoirs claniques. En effet, les Dinés appartiennent à différents clans et certains développent des pouvoirs liés à ces appartenances claniques. certains personnages vont être doués pour soigner, comme Kai, d'autres vont avoir une ouïe supérieure… J'ai également trouvé que ces éléments traditionnels étaient bien équilibrés avec les aspects plus modernes du récit, ce qui rendait l'univers globalement crédible et cohérent.

Rebecca Roanhorse a une plume efficace à défaut d'être très travaillée. Elle a une bonne dynamique dans les moments de confrontation et de combat, ce qui arrive assez souvent. La Piste des Éclairs se passe dans un monde dangereux et sans concession, et c'est convaincant grâce à la violence qui se dégage de l'écriture de l'autrice, qui n'hésite pas à se montrer crue. L'autrice soumet ses protagonistes à un rythme effréné, entre fusillades, monstres et fuites éperdues, allant même jusqu'à des combats sur le ring.

Le scénario ne manque ainsi pas d'idées bien qu'elle ne soient pas toujours exploitées au maximum. le récit mêle une enquête surnaturelle liée à l'apparition de créatures sanguinaires au passé trouble de Maggie, qui ne semble pas très appréciée au sein de sa communauté. Ce double fil conducteur permet d'esquisser la complexité du monde proposé par Rebecca Roanhorse.

Le roman s'appuie beaucoup sur des aspects qui semblent très stéréotypés. Nous avons le lieu commun de l'héroïne forte et badass mais au passé mystérieux et dramatique. Maggie est cependant assez bien campée, mais les autres personnages manquent vraiment de substance alors qu'il y avait un vrai potentiel. C'est sûrement dû au fait que l'histoire avance rapidement et ne prend que peu le temps de les développer. On sent pourtant un vrai effort de la part de l'autrice pour créer une galerie diverse.

De la même façon, l'univers reste très stéréotypé par bien des égards. Cet élément que j'ai déjà évoqué renforce la sensation d'un roman qui n'exploite pas pleinement son potentiel et aurait pu être plus qu'un divertissement sympathique mais oubliable. On garde la sensation que l'on reste en surface, ce n'aide pas à s'attacher aux personnages, dont la disparition pourra laisser indifférent tant leur présence est parfois fugace et à peine esquissée.

Le roman tient globalement ses promesses : il nous offre une aventure haletante dans un univers qui oscille entre western et post-apo. Les éléments issus de la culture amérindiennes le distinguent des romans d'urban fantasy du même genre, ce qui le fait sortir un peu du lot. Dommage cependant que d'autres aspects comme la caractérisation des personnage soient trop légers, ce qui m'a empêché de pleinement apprécier la lecture.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Ce premier tome a reçu le prix Locus du meilleur premier roman. le récit se déroule sur les terres navajos intactes après les cataclysmes climatiques qui ont englouti les deux-tiers des Etats-Unis. L'autrice nous propose un univers d'urban fantasy construit à partir de la culture navajo. En cela le récit est foncièrement intéressant même si dans ce premier tome on ne fait qu'entrevoir un univers qui pourrait s'avérer passionnant et original. Cependant, il manque encore quelques petites choses, l'étincelle pour faire vraiment décoller le récit. Pour le moment l'héroïne est peu attachante et le déroulement du récit parfois un peu brouillon. de plus, difficile de ne pas faire la comparaison avec la série Mercy Thompson de Patricia Briggs et là ben, ce n'est, pour le moment, pas à l'avantage de Maggie Hoskie et Rebecca Roanhorse. Mais le gros plus de ce récit est que la série le sixième monde est une série ownvoice, ce qui est très intéressant au niveau de la construction de l'univers.
🔥🌪
En bref un premier tome plein de potentiel mais sans la petite étincelle qui en ferait un récit vraiment prenant. Ce roman reste une lecture agréable et j'espère que l'histoire de Maggie Hoskie accrochera complétement son lecteur dans les prochains tomes ! 🔥🌪
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Tout d'abord, bravo à Jean-Sébastien Rossbach pour l'illustration de couverture. Elles sont souvent de qualité aux éditions Bragelonne, mais j'avoue, celle-ci m'a séduit tout de suite.

Mon avis est plus nuancé quant à ce premier tome des aventures de Maggie Hoski, lequel a reçu le prix Locus du meilleur premier roman. Il s'adresse à un public jeune, plutôt adolescent, de part les thèmes présents dans le livre et la psychologie des personnages. Dans le genre western fantastique, je recommanderai d'avantage "Notre Dame des loups" de Adrien Tomas à un public plus mûr.
J'ai cependant apprécié l'univers post-apocalyptique original de "La Piste aux Éclairs", centré sur la culture des indiens navajos ; un soupçons de Mad Max en moins trash et quelques mots Dinés pour colorer le récit.
Il m'a semblé détecter deux, trois ruptures logiques dans l'intrigue, mais ce n'est pas trop gênant ; les différentes scènes de ce court roman sont assez consistantes pour exister indépendamment d'un fil conducteur solide ; on passe de l'une à l'autre comme Super Mario de plateforme en plateforme.

Au final, une lecture pas désagréable mais décevante compte tenu des attentes que l'on peut avoir d'un prix Locus (premier roman d'accord). Un univers et des personnages avec du potentiel, mention spécial à Ma'ii, le Bik'e'áyée'ii (être surnaturel) coyote. Je ne lirai pourtant pas la suite.

J'ai préféré dans l'esprit loup solitaire post-apo SF : "Cygnis" de Vincent Gessler, avis aux amateurs.
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Rien que le nom de l'auteure m'a emporté déjà dans les grandes plaines de l'Ouest américain. Cela faisait très western, très monde à part.
Puis le résumé s'y met aussi et nous intrigue en nous emmenant dans la réserve navajo, une des rares zones ayant échappé à une apocalypse climatique. Et puis il y a cette guerrière aux pouvoirs claniques, magie navajo dont je n'ai aucune idée et qui m'interpelle en me promettant un nouvel univers à découvrir.

Petit point négatif : la couverture. J'avoue qu'elle m'a rappelé un peu trop certaines illustrations de Mercy Thompson faite par Dan Don Santos de même que le coyote qui l'accompagne.
Mais ce ne sont pas les seuls points communs découverts au fil des pages.

Heureusement l'univers en lui-même est totalement différent. Dystopique.
Manque d'eau, livraison de celle-ci par camion-citerne de temps en temps.
De nombreuses pénuries et denrées devenues rares.
Cela nous donne un contexte social pas folichon. Rajoutons à cela quelques monstres et des pouvoirs issus des clans de naissance et cela commence à sortir des sentiers battus.
Rebecca Roanhorse utilise aussi beaucoup de termes navajo pour nous plonger dans son univers au travers du vocabulaire, des rites ou des superstitions.
Cependant des notes en bas de page auraient été plus judicieuses pour moi que le glossaire final où j'ai dû régulièrement me référer. Ce sont souvent les mêmes mots qui reviennent mais comme ils ont des consonances proches je n'étais jamais sûre de ma mémoire de Dory. de même lorsque l'auteure parle de mesas, de hogans...moi cela ne me parle pas et le sens de la phrase dans lequel ils sont utilisés ne permet pas toujours d'être sûr de notre traduction spontanée. C'est tout un tas de petits détails qui auraient du faire la différence en bien et qui bizarrement m'ont fait décrocher.

Pourtant Maggie Hoskie est une héroïne atypique. Elle est l'apprentie d'un chasseur de monstres, Neizghání, qui un beau matin,est parti, là laissant seule. On devine alors un lourd secret derrière cela dont l'auteure nous distille quelques indices au fil de l'eau.
De plus la façon de lutter de Maggie avec les esprits est peu commune des autres héroïnes connues. En cela elle est intéressante et intrigante. Elle me fait penser à Luuna dans la BD avec ses totems. Ici elle a plusieurs clans qui semblent l'aider dans ses missions et chacun a un pouvoir particulier qu'elle doit chevaucher mais aussi dominer pour ne pas se perdre.
Au travers des informations obtenues sur le passé de Maggie, sur ce qui l'a fait devenir ce qu'elle est au moment où le roman débute, on cherche à la comprendre, à la cerner et aussi à deviner où l'auteure nous emmène.
La présence de Kai, un homme-médecine qui va s'arroger le rôle de partenaire ajoute d'autres secrets à l'équation. Il est assez complexe à cerner, tantôt un peu beau gosse énervant, tantôt intrigant par les pouvoirs qu'il laisse entrevoir. de plus leur relation toute en dents de scie apporte parfois quelques touches d'humour léger.

Pourtant malgré tout cela c'est bien la première fois depuis longtemps où je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non un roman une fois la dernière page tournée. J'étais enthousiaste car le résumé promettait du lourd. Niveau action, sang et tripes on va dire que j'ai été servie.
Niveau monstres aussi.
Et puis dieux anciens enfin.

Mais malgré toutes les informations cela n'a pas suffi.

Je suis passée totalement à côté de ce roman. Rien. J'en ressors vide. Même la mort d'un personnage important en cours de route ne m'a pas touchée. Pourtant le roman se déroule bien. Il y a de l'action, des monstres et une guerrière avec une magie clanique qui sort des habituelles héroïnes. le final est aussi surprenant car on a été fourvoyé de la même façon que Maggie. le scénario est complexe et nous mène vers diverses options. Même si j'ai trouvé que l'auteure usait de facilité pour se débarrasser de certains obstacles qui s'annonçaient difficiles.
Enfin les différents pouvoirs des clans navajo sont intéressants et parfois surprenants.
Mais même avec tout ça je n'ai pas adhéré.
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