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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rien n'est connu dans ce roman de Loulou Robert. Ni le nom de l'héroïne, ni l'histoire finalement. le sujet ? Inconnu.

La narratrice est jeune, vingt ans. Elle souffre de vivre, elle souffre d'observer le monde. Elle patauge, elle étouffe, elle se noie. Son seul ami, une peluche nommée Sam. Dans ses oreilles, David Bowie et consorts. Elle ne vibre pas, ne s'extasie pas. Ses yeux angoissent. Elle regarde les autres. Elle lit pour combler un vide même si les livres ne font que masquer son mal être. Elle écrit, elle écrit, elle écrit.
Son histoire. Sujet inconnu.
Elle ne se croit pas faite pour l'amour, elle n'a pas de désir, comment pourrait-il en être autrement. Jusqu'au jour de la rencontre. Fulgurante, aimantante, violente.

Juste quelques mots. Sujet, verbe, complément. L'essentiel. Rien de plus.
Du vent dans les mots. Une urgence avant les courants d'air. Des mots hachés, à vif, comme une échappée belle.
Amour, quête existentielle, vide, maladie, mort, sdf, connerie des hommes, voilà autant de thèmes abordés dans Sujet inconnu.

Rien n'est superflux. Juste l'essentiel.
Mais l'essentiel sans nom, sans histoire avec ce sujet inconnu peut devenir dangereux, lassant ou trop inaccessible.

C'est lu. Bientôt digéré.
J'ai aimé ce style dans l'urgence.
Peut-être ne me fallait-il pas non plus dix pages de plus. L'inconnu c'est pas mal mais le connu c'est plus rassurant.

Merci à mon amie Lindsay de m'avoir permis de découvrir ce roman déroutant.
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Je n'avais pas encore lu Loulou Robert.

Pourtant j'avais ces deux précédents ouvrages sur mes étagères. Mon pacsoux (mot de ma création, mix entre époux et pacsé pour les incultes) apprécie particulièrement sa plume.

Mais je n'étais pas attiré. Parfois … On se fait de drôles de mauvaises idées des choses …

Du coup, c'est sous le regard entendu du pacsoux que je débute SUJET INCONNU.

Un style. Qui tape, frappe et rebondit. Haché. Comme une respiration saccadée, un essoufflement, une goulée d'air, comme on remonte à la surface. Une urgence.

Chirurgical. Des verbes. S'enchaînent. Efficacité. Beauté. Emotion brute.
Vérité. Mal à dire. Bonne à taire. C'est pourtant dit.

J'ai lu d'une traite. A la suite de cette héroïne moderne. Qui souffre de vivre. Si belle de vivre. Déboussolée, seule, réaliste.

Il y a un véritable souffle dans ce récit. Une force. Celle de la l'urgence d'être. Celle de la passion. Vive. Brûlante. Destructrice. Celle de la vérité. Dure, gênante parfois, intransigeante et émouvante.

Et si on vous demande quel est le sujet justement de ce livre, vous n'aurez qu'à ne pas répondre. C'est mieux.


Loulou écrit avec ses tripes, son coeur et son ventre. Loulou, elle écrit comme on hurle en murmurant. Ça se sent, ça se ressent et ça se prend en pleine face. Et Dieu que c'est bon !

Loulou Robert compte désormais dans la littérature française. Et je suis sûr qu'elle nous offrira de grands moments de lecture dans les années à venir.

En attendant, je vais me faire l'intégrale moi grâce à mon pacsoux et sa longueur d'avance sur ce coup là !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Quelle écriture! Un livre court avec des phrases si courtes, incisives, qui percutent le lecteur. Cette histoire est une succession de mots, de phrases pour un débit saccadé, haché. C'est un roman sombre, une histoire d'amour infâme. On découvre ce qu'il se passe dans les méandres intérieurs d'un sujet inconnu et quelle claque! Rage, sourde colère ne m'ont pas quittée du premier mot jusqu'au tout dernier. Bref, ce roman court à la plume ciselée et efficace est dérangeant, provocateur . (...)

Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Quel récit original d'une histoire d'amour destructrice.

La narratrice relate son parcours, vite, comme ses phrases, dans une sorte d'urgence : vite quitter une région froide, sans émotion, une vie terne et sans vie :

Avec l'ennui, on a le temps ; il n'est jamais pressé. C'est rassurant. (p40)

vite quitter le couple que forment ses parents, fait de disputes et de réconciliations. C'est cela l'amour ??

Je suis l'origine des cris. le début et la fin. Je suis mal partie. (p23)

J'ai retrouvé à travers la partie de sa vie en province et son arrivée à Paris, les sentiments d'ennui que l'on peut ressentir en province, l'impression que rien ne se passe, rien n'arrive, de monotonie. le rêve de Paris, de son attraction, le sentiment qu'il n'y a que là que l'on va trouver enfin le Graal : les sorties, les amis, les relations, la vie, sa vie. Mais le constat peut être sévère, brutal et amer : la routine fac-studio, la difficile insertion, la solitude et le contraste entre l'enseignement philosophique et le monde qui l'entoure, les inéquations sont violentes.

Sa rencontre avec Celui qui va bouleverser son existence. Elle commençait à désespérer et douter, il va être celui qui va illuminer son quotidien.Elle plonge dans cette relation sans réfléchir, elle découvre un territoire, Un Sujet inconnu dont elle veut explorer chaque particule, ressentir chaque émotion, chaque sentiment. Elle a soif et faim de Lui.

Mais la découverte si belle au début peut tourner au désastre. Celui qu'on aimait révèle une face sombre, obscure, destructrice mais elle l'aime, est-elle prête à tout accepter, à se détruire, à s'oublier ? Veut-elle devenir qu'un objet de désir et comment sortir de cet engrenage ?

Elle et Lui, son Amour ne portent pas de noms : inutiles, c'est une histoire parmi tant d'autres, où celui ou celle que l'on aime n'est peut être pas celui ou celle qu'on croyait.

On ressent parfaitement au début la langueur provinciale, l'ennui, l'éclosion de cette jeune fille et ses espoirs, ses rêves. Puis la passion prend la place, l'urgence de l'autre, le besoin vital comme l'eau que l'on boit. Mais passés les premiers mois, peu à peu, l'auteure sèment par petites touches les signes d'alerte. Comprendre, s'enfuir, revenir.

Autre partie très émouvante, le chemin de la maladie de sa mère, la peur qu'elle ressent de la perte, de la douleur, de la dégradation et mutilation du corps qui l'a portée, de celle vers qui elle se tourne habituellement en cas de questionnement. Comment survivra-t-elle si elle la perd ?

Une très jeune auteure (moins de 30 ans) un troisième roman avec quelques éléments autobiographiques peut être (père journaliste), sûrement un regard désabusé sur la vie parisienne, sur ses codes, ses rencontres éphémères et parfois dangereuses, dans les cafés etc….

Une jeune femme ayant encore un pied dans l'enfance, gardant son doudou Sam, comme confident ultime des bonheurs et des douleurs, celui qui sera le dernier rempart à ne pas franchir.

Et puis le travail d'écriture de l'héroïne, comme moyen de survie, peut être un peu idyllique à mon goût, un peu trop facile dans son aboutissement, je le souhaite à tous les auteur(e)s mais oh combien réel comme moyen salvateur.

C'est une écriture originale tout à fait dans le style du récit : jeunesse, urgence, fougue, peur, violence. On ne reste pas indifférent, il y a un sentiment de malaise qui s'installe, on voudrait lui dire : fuit, part, sauve-toi mais elle, elle ne voit que ses yeux noirs et ses lèvres rouges….. Elle l'aime.
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« Quel est le sujet de ce roman ?

— Inconnu. »

Et tant pis si la réponse ne vous satisfait pas.

Loulou Robert n'a rien perdu de sa force et de son impétuosité. Au contraire. Elle a gonflé à bloc sa cage thoracique pour nous souffler ce roman percutant. Vous aurez beau chercher, traquer, elle est toujours aussi jeune et toujours aussi neuve, même au bout du troisième roman. Ce texte est bluffant, toutes ses phrases sont des ciseaux qui découpent vos certitudes. Cette auteure charismatique vous embarque, et son talent est tel qu'il semblerait que n'importe quel sujet, connu ou inconnu, ferait l'affaire.

Lorsque le récit débute, la narratrice a 18 ans. Elle n'a pas de prénom, mais une petite peluche prénommée Sam. Sam est mort quelque part pendant son enfance, et renaîtra lorsque sa propriétaire aura trouvé ce qu'elle cherche.

Elle habite dans le Grand Est avec ses parents, une petite commune au nom qui finit par -ange. Elle s'y ennuie mortellement et ses parents ne s'entendent pas. Très vite, elle accomplit le voeu de sa mère, aller étudier à Paris, devenir quelqu'un d'extraordinaire. Elle ère de fac en fac, de filière en filière, elle découvre la solitude, puis rencontre un ami, et enfin l'amour… Mais est-ce vraiment l'amour cet homme-là, ou plutôt un piège auquel se frotter, une muse qui s'ignore ?

Leur rencontre coïncide avec le diagnostic du cancer de sa mère. Cet homme est la solution. Celui qui va lui permettre de tenir, de combattre, de trouver de l'énergie pour la donner à sa mère ; entre elles deux, la relation est fusionnelle, le lien très étroit. Mais très vite, l'amour devient exclusif, possessif. Et l'écriture obligatoire.

Tu ne me rendras pas heureuse mon amour, tu vas faire de moi un être extraordinaire.
Une dissection très moderne de la passion, traitée avec une belle intensité dramatique.

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« J'ai donc grandi dans un village de l'Est, dans une grande maison vide, entre une mère hystérique, un père dans son bureau et un aspirateur. C'est un bon résumé. »

La narratrice – dont on ne connaîtra pas l'identité – commence par évoquer son enfance ; l'enfant bizarre qu'elle a été, prête à se battre violemment pour sauver sa souris en peluche, Sam. L'adolescente qu'elle est devenue, alternant l'hôpital psychiatrique et les cours au lycée. Puis arrivent les années de fac avec le premier appartement, 18 m2 seule. Avoir désormais le choix de tout mais sans se connaître réellement. Aucune passion ne l'anime réellement. Elle aime les livres, les dévore même mais ils ne parviennent pas à combler le vide en elle. Et cette solitude toujours tenace, à laquelle elle s'est accoutumée.

Une nuit d'insomnie, son voisin Lucien frappe à sa porte, après avoir entendu une chanson de Barbara. Trois fois son âge, des troubles obsessionnels et des années sans prendre de douches. Son premier ami, attaché de façon convulsive au passé.

Une autre nuit d'insomnie, elle a vingt ans, elle tombe amoureuse.

L'armure se déchire, et sa peau apparaît, à vif.

Un style brut et lapidaire, des phrases courtes et incisives… Sujet inconnu est l'histoire d'un amour qui tourne mal ; un amour qui foudroie, qui emporte et qui transcende et qui finit par détruire. C'est l'histoire aussi de l'écriture et de son rôle salvateur. Au fur et à mesure de notre lecture, la tension s'empare des mots, s'empare de nous. On finit par retenir son souffle jusqu'aux derniers mots… Un roman coup de poing qui coupe le souffle.


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La narratrice s'adresse à nous à la première personne, elle nous conte une histoire, la sienne, celle de son roman ?


Elle n'est pas nommée. A l'âge de huit ans, celle qui vit dans le grand Est sait que son destin sera ailleurs, elle étouffe. Pour trouver sa liberté , il faut qu'elle parte, ce qu'elle fera le jour de ses dix-huit ans.


Elle est solitaire, son seul ami c'est Sam, une peluche qui veille sur elle et qu'elle défend plus fort que tout.


Depuis qu'elle est née la relation avec sa mère est fusionnelle. il y a d'un côté un trop plein d'amour et de l'autre un manque au niveau de son père et de l'image donnée par ses parents. Elle a des problèmes psychologiques et est fragile.


Elle part à 18 ans pour découvrir qui elle est, pour respirer, pour exister car elle le sait elle deviendra quelqu'un d'extraordinaire, c'est ce que pense sa mère aussi mais pour cela il faut partir.


A Paris, elle se cherche, à la fac, elle teste différentes filières, elle est seule ayant pour seul ami son voisin Julien, trois fois son âge, un écorché de la vie qui écoute chaque nuit un titre de Barbara. Ce sont deux solitudes qui se croisent la nuit.


Puis un jour, la rencontre, le coup de foudre, début d'un amour, d'un grand amour ? Rencontre de celui qui bouleversera son existence. Il devient son Amour, sa Drogue... la relation n'est pas saine, il est possessif mais elle a besoin de lui pour vivre une passion qui sera destructrice.


Autre élément important, le cancer de sa mère qui révélera beaucoup de choses mais je me tairai ici à vous de le découvrir.


J'avoue qu'il m'a fallu un certain temps pour entrer dans le récit mais d'un coup c'est devenu captivant, terrassant.


L'écriture est importante pour la narratrice, elle est essentielle et salvatrice. Celle de Loulou Robert est vive, écorchée, dépouillée, rythmée nous faisant sentir l'angoisse grandissante, l'urgence.


Une histoire d'amour qui tourne mal, d'un style brut et contemporain qui a jailli comme un souffle.


Vaut le détour et la découverte.


Ma note 7/10


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J'ai eu la sensation, à la lecture de ce roman, de courir. En effet l'autrice utilise des phrases courte, voire très courtes qui nous poussent à accélérer toujours notre lecture.
C'est assez fascinant !
Nous sommes sous l'emprise de l'autrice comme l'est sa narratrice vis à vis de son compagnon. Celle-ci nous retient jusqu'à ce qu'elle mette le point final à son livre qui la libère de ce dernier.
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Un livre à l'écriture brute, intense sur l'amour, la recherche de l'amour. Mais jusqu'où aller par amour, faut-il tout accepter ? La passion est dangereuse.
C'est aussi un livre sur l'amour des parents, indispensable, une vie à côté de l'autre sans se dire qu'on s'aime jusqu'au jour où la vie les sépare. L'amour passion d'une fille envers sa mère. C'est aussi l'histoire d'une jeune fille mais qui reste fragile, très fragile, le besoin de garder un contact avec son enfance :Sam.
L'amour violent, l'amour destructeur.
Beaucoup d'émotions dans ce roman avec des phrases courtes, rapides.
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Je n'étais rien, ou du moins pas grand-chose, rien ne me définissait vraiment, hormis mes parents, le fait que je vivais avec eux, ma peluche, Sam, je n'avais pas vraiment d'envie, dans la ville c'était gris, dans ma vie c'était gris, dans mon coeur c'était gris. J'habitais à Metz, et ma vie ressemblait franchement à cette ville, il y pleuvait, les jours ensoleillés se comptaient sur les doigts de la main (ok, j'exagère, peut-être sur deux mains…), je voulais mettre du rose sur les mots, du beau dans la vie, mais tout n'était que morose.

Un jour, j'ai décidé d'aller à Paris faire mes études, je ne connaissais pas cette ville, je ne me connaissais pas moi-même, j'errais dans les rues comme j'errais dans ma tête, sans but, sans conviction ; cours, passants, appartement, passants, cours, tout s'enchaînait sans logique, sans dynamique.

Et un jour, je l'ai vu, devant mes yeux et tout a changé, j'ai senti la terre tourner sous mes pieds, mon coeur s'est mis à battre, le sang a afflué dans mes veines, mes yeux ont vu, mon corps a senti et ressenti, ma peau a frissonné, désormais je le savais, je le découvrais, j'étais incarnée. Par lui, pour lui.

L'aimer, le toucher, le regarder, le transpercer de mon regard, le boire, le manger, non, le dévorer plutôt, l'avoir, l'être, être moi à travers lui, le suivre, être son ombre, l'aimer, le passionner, mourir pour lui, je n'avais plus que ça en tête. Mon corps, mon âme, tout de moi respirait par lui.

Sa vision de l'amour à lui était différente ; m'emprisonner, m'enfermer, être à lui, rien qu'à lui, ne regarder que lui, ne parler qu'à lui, de lui, pour lui, ne pas écrire, ne pas m'élever, ne pas être mieux que lui, être soumise, toujours, tous les jours, pleurer, souffrir et jouir, avoir mal, très mal, trop mal…

J'ai tout misé sur lui, j'avais besoin de lui, je le sentais, mais il m'oppressait, il m'utilisait, son jouet, sa chose, j'avais besoin d'air, rendez-vous mon gris messin, rendez-moi ma mère, elle est malade, je ne veux pas qu'elle meure, mon père, je ne veux pas qu'il vieillisse, laissez-moi redevenir petite fille, laissez-moi pleurer, laissez-moi oublier…

Laisse-moi, libère-moi… J'évacue, j'écris, j'expie le mal, ton mal, toi le mâle, je te veux hors de moi, je veux en finir, cligner des yeux et que tu ne sois plus là…

L'histoire d'une vie, l'histoire d'un amour, des amours, mon quotidien, mes peut-être, mes pourquoi, mes réponses, mes points de suspension… Je vous les livre. Qui suis-ne, qui est-il et qui sommes-nous ? A voir. le sujet ? Inconnu.


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