C'est grâce à mes fouilles sur Babelio que j'ai découvert ce roman, écrit il y a une trentaine d'années, qui bénéficiait de notes et de critiques plutôt alléchantes. Son auteur n'a pas publié grand chose d'autre, hormis L'Enfer de Verre, surtout connu pour son adaptation cinématographique "La tour infernale".
C'est bien dommage. Robinson m'a complètement bluffé avec ce
Destination Ténèbres, malgré une vive inquiétude pendant les premières pages.
On y fait connaissance de l'Astron et de son équipage. L'Astron, c'est un vaisseau inter-générationnel, lancé de la Terre il y a un bon moment, en quête de traces de vie extraterrestre à travers notre galaxie.
Rien de bien transcendant sur le papier... D'autant plus que le début du récit ne paraît pas être des plus rythmés. Notre narrateur souffre d'amnésie après un accident, et le reste des astros est plutôt avare en informations. On navigue donc dans le flou total, à l'instar de Moineau, notre personnage principal, et on comprend rapidement que les réponses ne vont venir qu'au compte-goutte.
Mais voilà, malgré cette introduction inquiétante, je me suis fait happé sans même m'en rendre compte. Développé sous la forme d'un thriller psychologique, ce space opéra trompeur se révèle être surtout un huis clos étouffant, déroutant.
L'auteur nous délivre ici une oeuvre pleine, dotée d'une intrigue incroyable et d'une galerie de personnages habilement croqués.
Peu d'action, et pourtant aucune sensation de temps-mort ou de longueur. On s'accroche du début à la fin, faisait partie intégrante de l'aventure et avide de résoudre tous ses mystères, se demandant tout du long à qui faire confiance, et de qui se défier.
Bref, un grand bouquin de sf à mon goût, magistralement orchestré de bout en bout, jusqu'à une conclusion époustouflante. Ne vous attendez pas à une multitude d'explosions, ni à de combats aux lasers. Ici, vous embarquez pour une aventure hors norme, et qui ne vous laissera pas indemne.