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Intelligent.

L'Astron est un vaisseau générationnel. Depuis 2000 ans maintenant, sous la houlette du Capitaine Kusaka, immortel, ils sont à la recherche de la vie dans l'univers. En vain à ce jour. le capitaine décide de lancer son équipage à travers la nuit, pour rejoindre une partie de la galaxie plus peuplée. La mutinerie gronde, cristallisée par Moineau, un énigmatique membre, amnésique suite à un accident d'exploration. Qui est-il ?

Une atmosphère pesante, nimbée de mystère, un habile huis-clos qui nous fait découvrir peu à peu le fonctionnement du vaisseau et de la société qui le compose.
Côté science, on est loin d'un Tau Zéro d'Anderson pour l'explication du fonctionnement du vaisseau. C'est même un peu décevant de ne pas savoir comment il a pu survivre 2000 ans ainsi. Par contre vous en apprendrez un peu plus sur le paradoxe de fermi ( S'il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?) et son croisement avec l'équation de Drake (qui a pour objet d'estimer le nombre potentiel de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec lesquelles nous pourrions entrer en contact).
Vous l'aurez compris, la dimension psychologique, la dynamique de la société et les relations interpersonnelles comptent plus que la véracité scientifique du voyage de l'Astron.

Un beau voyage qui nous tient en haleine tout du long.
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Un sacré voyage dans l'espace profond ...

Un excellent roman que j'ai lu en anglais et que j'ai eu le plaisir de relire en français :
Sous le titre Destination ténèbres chez lune d'encre Denoël ...

Une mission est mandatée pour explorer l'espace interstellaire en vue d'y rechercher la vie ..
Le vaisseau générations parcoure l'immensité ...
Quelques planètes sont explorées mais le plus important se passe sur le vaisseau ..
La première thématique c'est l'exploration des implications de la succession des générations et de la problématique des vaisseaux générationnels ...
Une véritable culture est née .. des clivages ... des divergences .. des visions communes ..
L'auteur emploie un style qui est très immersif ( le plus gros du récit est à la première personne plus ou moins limité ) et la traduction est bonne
( je l'ai lu en anglais aussi ) ..
Le traducteur a très bien rendu certains mots clefs en rapport avec l'habitat ou la culture spécifique du vaisseau ...

Le personnage principal est amnésique .. nous découvrons le vaisseau et son histoire en même temps que lui ..
C'est assez intense .. ce peut être assez étouffant parfois .. autant que peut l'être un " monde " aussi exigu !!
Ce roman est une réussite pour le rendu de la vie à bord sur plusieurs générations ( solide ) ..
Le capitaine semble immortel .... cela reste à démontrer ... à côté de lui ... les ( une partie en tout cas ) " éphémères " suivent un chemin et un projet divergent ..
Mais personne n'est immortel dans ce roman ...
Ce roman est par ailleurs et avant tout la mise en fiction de l'équation de Drake ..
Combien y va-t-il de planètes pouvant héberger la vie ?.... parmi elles combien hébergent de l'intelligence ? dans ce nombre combien hébergent des civilisations ? ...
combien de ces civilisations sont potentiellement communicantes et ( ou ) visibles ?? ..
Je simplifie ...
L'équation de Drake est à la base du plan du roman ( du début à la fin ) ...

Un livre équilibré qui a une fin particulièrement satisfaisante ..
La mise en fiction de l'équation de Drake donc ....
Réussi mais .. assez intense et de ce fait certains lecteurs auront besoin d'endurance ...

Un des meilleurs récits dans ce registre ( et qui soit récent ) ... le court roman : Paradis perdu dans « l'anniversaire du monde » de Ursula le Guin au livre de poche
Paradis perdu est le récit de SF sur le thème du vaisseau générations qui a peut-être le soubassement sciences humaines qui soit le plus solide ..

PS : Il y a une réelle équivoque sur la thématique de l'immortalité dans ce roman ..
A la place il est question d'une très longue longévité ...
Je le précise car l'immortalité peut ( à juste titre ? ) paraitre inepte pour certains lecteurs .
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C'est grâce à mes fouilles sur Babelio que j'ai découvert ce roman, écrit il y a une trentaine d'années, qui bénéficiait de notes et de critiques plutôt alléchantes. Son auteur n'a pas publié grand chose d'autre, hormis L'Enfer de Verre, surtout connu pour son adaptation cinématographique "La tour infernale".

C'est bien dommage. Robinson m'a complètement bluffé avec ce Destination Ténèbres, malgré une vive inquiétude pendant les premières pages.
On y fait connaissance de l'Astron et de son équipage. L'Astron, c'est un vaisseau inter-générationnel, lancé de la Terre il y a un bon moment, en quête de traces de vie extraterrestre à travers notre galaxie.
Rien de bien transcendant sur le papier... D'autant plus que le début du récit ne paraît pas être des plus rythmés. Notre narrateur souffre d'amnésie après un accident, et le reste des astros est plutôt avare en informations. On navigue donc dans le flou total, à l'instar de Moineau, notre personnage principal, et on comprend rapidement que les réponses ne vont venir qu'au compte-goutte.

Mais voilà, malgré cette introduction inquiétante, je me suis fait happé sans même m'en rendre compte. Développé sous la forme d'un thriller psychologique, ce space opéra trompeur se révèle être surtout un huis clos étouffant, déroutant.
L'auteur nous délivre ici une oeuvre pleine, dotée d'une intrigue incroyable et d'une galerie de personnages habilement croqués.
Peu d'action, et pourtant aucune sensation de temps-mort ou de longueur. On s'accroche du début à la fin, faisait partie intégrante de l'aventure et avide de résoudre tous ses mystères, se demandant tout du long à qui faire confiance, et de qui se défier.

Bref, un grand bouquin de sf à mon goût, magistralement orchestré de bout en bout, jusqu'à une conclusion époustouflante. Ne vous attendez pas à une multitude d'explosions, ni à de combats aux lasers. Ici, vous embarquez pour une aventure hors norme, et qui ne vous laissera pas indemne.
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Une belle petite claque que je n'avais pas vu arriver…
Un long, très long voyage où il ne faut être ni claustrophobe ni avoir peur des grands espaces.
Je ne pitcherai rien afin de ne spoiler point mais les amateurs de science-fiction peuvent y aller gaiement; c'est intelligent, inventif et captivant. On comprend assez rapidement les allusions à Moby Dick mais ce ne serait pas rendre justice à Frank M. Robinson que de limiter ce livre à cette seule comparaison. Un véritable tour de force avec, cerise confite sur le gâteau, une fin qui n'a pas fini de me laisser pantois.
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Il y a beaucoup de souffle dans ce vaste roman de SF. Un paradoxe alors qu'il se passe presque entièrement dans un milieu clos et pendant des siècles. Imaginez une sorte de vaisseau spatial qui se traîne dans notre bonne vieille Voie Lactée depuis plus de deux mille ans (temps local). Sa mission était de découvrir de la vie puis de revenir vers la Terre mais, comment dire, il a fait lamentablement chou blanc…

Entre deux explorations de planète il peut s'écouler des mois. Au fil des années, les générations se sont renouvelées mais le Capitaine est resté le même. Et il fait régner sa loi. L'état général du vaisseau n'est pas brillant : au fil du temps l'équipage s'est réduit et les ressources se sont raréfiées.

Moineau, un jeune homme de 17 ans, se réveille à l'infirmerie du bord. Il a le souvenir d'avoir dévissé d'une falaise sur une planète au doux nom d'Aquin II. Il souffre d'amnésie pour tout ce qui est antérieur à cet accident. Il découvre donc, en même temps que le lecteur, comment cette micro-société est organisée et a évolué. Elle est en réalité profondément divisée, et depuis longtemps, entre les partisans du Capitaine, qui veulent continuer à aller de l'avant malgré le manque total de résultats, et un groupe de mutins qui voudrait entamer le voyage de retour. le respect de la vie d'autrui est le principe le plus important pour ces hommes et femmes. Donc la violence ne peut être une option.

Moineau se rend compte qu'on lui cache beaucoup de choses. Il est menacé dans sa vie même. le Capitaine a décidé que l'Astron traverserait une zone d'ombre de la Galaxie, ce qui condamne des générations entières au confinement le plus total. Les passions s'exacerbent et Moineau est au centre de ces complots.

Côté vie sociale et galipette, les moeurs sont libres, très libres mêmes. Mais j'imagine qu'il faut bien occuper le temps car côté offre culturelle, c'est assez limité ! Les livres tombent en lambeaux mais on fait du théâtre (une génération entière porte le nom de personnages de Shakespeare). On oublie pas non plus de faire pousser de l'herbe qui fait rire dans les serres hydroponiques…

Frank M. Robinson (un inconnu pour moi avant cette lecture) parvient à boucler brillamment son roman et s'offre même le luxe d'un retournement final. Une vraie réussite, atypique mais tout à fait lisible.
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Suite à un accident pendant un exploration sur la planète déserte Sethi IV, Moineau se retrouve amnésique. On découvre le vaisseau l'Astron et la mission en même temps que le héros. le vaisseau erre depuis plusieurs générations à la recherche de vie dans la galaxie. On va de découverte en découverte, de surprise en surprise, difficile de définir de quel bord on se situe. L'intrigue est totalement addictive, les rapports entre les individus sont complexes et se définissent au fil de l'histoire, les décors et l'atmosphère sont élaborés, bien décrits, le style est fluide. Dans le thème du vaisseau spatial errant dans l'univers, c'est sans doute le meilleur que j'ai lu jusqu'à présent.
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Suite à un accident survenu sur la planète déserte Sethi IV, Moineau se retrouve à l'infirmerie, amnésique. A bord de l'Astron, immense vaisseau générationnel commandé par l'étrange Capitaine Kusaka, Moineau va, petit à petit, apprendre à découvrir la mission, les membres de l'équipage, les amitiés et les inimitiés, et bien d'autres choses encore. Il va bientôt se rendre compte qu'il lui faudra surtout choisir un camp...

Enrico Fermi était un physicien italien qui, outre un prix nobel de physique en 1938, a connu une gloire posthume en exposant de façon informelle une "théorie" à propos des extraterrestres : si ils existent, où sont-ils donc ? "Théorie" qui sera popularisée bien des années après sous la dénomination de "Paradoxe de Fermi". Pour lui bien sûr, la vie intelligente extraterrestre n'existe pas car on aurait dû en trouver des traces, sous la forme de vaisseaux, de sondes, ou ne serait-ce que de simples transmissions radios.

Sans jamais le citer, Frank M. Robinson nous expose de façon fort brillante le "Paradoxe de Fermi" comme un des thèmes principaux de son roman. Depuis près de cent générations (soit environ 2000 ans), l'Astron parcoure l'univers à la recherche de la moindre trace de vie... jusqu'ici sans succès. Il en fait même l'un des noeuds de son intrigue. Malheureusement, il est très malaisé de parler de ce roman sans déflorer les tenants et les aboutissants de l'histoire. En effet, le lecteur suit Moineau qui, amnésique une bonne partie du roman, va de découverte en découverte. Certes l'amnésie du héros n'est pas d'une originalité folle (Roger Zelazny use de la même idée dans le premier roman de son fameux cycle d'Ambre), mais comme c'est efficace, permettant au lecteur d'entrer très facilement dans la psychologie du personnage, on excusera très volontiers cette "facilité" à l'auteur. Surtout que chaque élément est amené de façon très subtile, le long d'un fil narratif si ténu qu'on se demande parfois comment l'auteur réussit à le mener jusqu'au bout. Car il y parvient sans soucis, sans temps mort ni longueur.

Car s'il est indéniable que ce roman relève du Space Opera, l'auteur a l'intelligence de ne pas se cantonner à ce sous-genre de la science-fiction, et évite ainsi les poncifs d'un énième roman d'aventures spatiales, aussi inutile que vain. Non, là, malgré l'immensité de l'espace qui entoure l'Astron (ou peut-être à cause d'elle), Robinson nous sert un magnifique huis-clos. Que ce soit dans l'espace plus ou moins confiné du vaisseau, ou lors de l'exploration des planètes (missions durant lesquelles les protagonistes sont engoncés dans leur combinaison), le lecteur ne ressent qu'une désagréable sensation d'étouffement. Même lors des S.E.V. (Sorties Extra-Véhiculaires), le lecteur se sent oppressé. On pourrait imaginer le narrateur ressentant la plénitude de l'espace infini. Bien au contraire, Robinson, par le biais de Moineau, décrit une sensation proche du mal des profondeurs des plongeurs de hauts-fonds.

Bref, un huis-clos doublé d'une sorte d'enquête policière font de ce livre un roman à mettre entre toutes les mains. Pour peu d'être curieux, tout le monde peut se faire happer par cette formidable histoire qui en dit beaucoup sur l'humanité.

A.C. de Haenne
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Nous avons là un vrai bon roman de SF !
J'ai beaucoup aimé ce récit qui se construit intelligemment, les briques se mettent en place progressivement à la cadence idéale pour appréhender la complexité des personnages de ce drame en huis clos et ma foi, la mayonnaise prend bien !
Moineau, lors d'une mission d'exploration est victime d'un accident et perd la mémoire, c'est le prélude d'une longue quête qui va dévoiler peu à peu une intrigue d'une belle complexité, ici, il est quasiment impossible de prévoir ou deviner ce qu'il va se passer, ce qui garantit une lecture véritablement passionnante.
La vie à bord du vaisseau avec ses us et coutumes, les relations entre les membres de l'équipage, je me refuse d'en dire plus et donc trop pour ne rester que sur le ressenti, j'ai pris du plaisir à chaque page et en passant je m'étonne que ce livre ait si peu de lecteurs car il mérite assurément d'être connu (et reconnu) !
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"Destination ténèbres" a une belle couverture, du suspense, un sacré scénario, c'est indiscutable. Simplement je ne voulais pas faire cette critique avant d'avoir vérifié que ce n'est pas un plagiat de "Destination vide" de Franck Herbert.
Cette idée peut paraître ridicule, mais étant donné que le titre et les thèmes ont l'air de se ressembler, je me suis méfié un peu. Cependant comme la plupart des passionnés de SF du réseau ont eu des avis positifs, j'ai décidé d'arrêter de procrastiner cette critique.
Côté scénario, revoici le bon vieux thème des vaisseaux-générations... Il n'en reste pas moins que c'est indubitablement plus crédible que l'hyperespace, et que le filon est bien exploité. Il y a l'hésitation fantastique sur si les extraterrestres existent ou pas, un capitaine qui semble hésiter entre la personne très sérieuse et le fou dégénéré, une histoire d'amnésie, mais le plus gros point fort, c'est bien sûr la civilisation qui se créée dans le vaisseau. Quel mode de vie peut-il y avoir dans un astronef quasi-toujours à des années-lumière d'un système orbital qui, de toute façon, sera toujours désert, manipulé par une personne qui peut résister à la vieillesse et qui règne en dieu cruel et impassible sur le reste de l'équipage ? J'aurais bien aimé voir ce côté monde crépusculaire un peu plus présent, mais l'auteur se concentre sur l'aspect thriller. de ce côté-là, pourtant, sans qu'il y ait vraiment de temps mort, il n'y a pas non plus de passages très haletants. Mais pour ce qui est du sexe, en revanche... Pas de description, mais ça y va !
Le scénario, donc ! Immersif car raconté à la première personne SANS QUE CELA NUISE AU RÉCIT, un petit côté huis clos, des révélations bien menées et une chute réussie, franchement le moins qu'on puisse dire, c'est que Frank M. Robinson connaît son affaire. Les personnages principaux ne font pas creux, les planètes sont très bien décrites, en bref, c'est un sacré roman de SF, pas hard mais pas trop soft non plus, et qui s'intéresse à la vie extraterrestre, à la sociologie, à la notion de planète habitable, et avec par-dessus tout, à défaut de quelque chose de très (trop ?) énergique, un suspense palpitant.
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A la manière d'un thriller, j'ai été tenu en haleine par ce "Destination ténèbres", sorte de huis clos psychologique au sein d'un vaisseau spatial.
Car il est très peu question de science fiction ici si l'on excepte le vaisseau, quelques détails technologiques, un zeste de manipulations génétiques et la visites anecdotique d'une ou deux planètes.

Sans trop dévoiler la trame du roman, il s'agit plutôt d'une enquête menée par le héros amnésique pour retrouver son identité et pour élucider le fonctionnement mystérieux de la vie à bord.

Cette enquête permet à l'auteur d'aborder la question de l'existence d'une vie extraterrestre à travers deux factions présentes dans le vaisseau. L'une s'appuyant sur le paradoxe de Fermi qui affirme que si civilisation extraterrestre il y a, nous aurions déjà eu de ses nouvelles, l'autre se défendant au moyen des constructions statistiques de l'équation de Drake, il y a une infinité de planètes dans l'univers donc ce qui s'est produit sur la Terre à pu se répéter ailleurs.
Déjà lu mais toujours passionnant et le débat est habilement abordé.

Pour conclure, cette surréaliste lutte de pouvoir mâtinée de débats philosophico-scientifiques et de dérive eugéniste dans un vaisseau cinglant à travers l'espace se laisse lire gentiment mais ne vous attendez pas à un space-opera flamboyant.
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