Citations sur Ce jour-là (17)
J’ai tout de suite aimé l’atmosphère de tous ces petits magasins et de ces tavernes qui formaient la partie couverte du marché, il y avait aussi de minuscules échoppes où l’on ne buvait que de l’ouzo et où l’on servait des mezzés. De l’autre côté, dans la partie ouverte, on vendait les fruits, les légumes, le poisson, les herbes fraîches, les épices, le marché s’appelait marché Modiano, du nom d’une très vieille famille juive de Salonique, l’ancien nom de la ville.
Devant toutes ces photos, je sais que je reste dans le quotidien, dans ma réalité quotidienne, mais c’est ce que je suis. Je ne suis pas un romancier, je ne peux pas inventer, c’est ce qui est là, sous mes yeux, qui m’intéresse. Le plus difficile est d’arriver à le saisir. Ces photos (…) me replongent toutes dans un moment précis, de pure émotion, et c’est le moment que je cherche à retrouver en m’arrêtant sur chacune d’elles. (p. 92)
Ma vie a été pavée de déceptions, mais aussi d’immenses joie. Je voudrais ne retenir que ces moments de joie, qui consolent de tous les autres. Quand la vie furtivement vous fait un signe de reconnaissance, vous remercie. Il y a alors une grande complicité avec le hasard, que l’on ressent profondément. Alors, on le remercie aussi. C’est ce que je nomme la joie de l’imprévu. Des situations minuscules, comme des têtes d’épingles. Juste avant il n’y avait rien, et juste après il n’y a rien. Alors, il faut être toujours prêt. (p. 98)
C'est l'harmonie de l'ensemble qui compose le morceau. Et c'est ce qui donne tout son sens à l'image
Le moment où je choisis de prendre une photo est très difficile à définir. C’est très complexe. Parfois, les choses me sont offertes, avec grâce. C’est ce que j’appelle le moment juste. Je ne sais bien que si j’attends, ce sera perdu, enfui. J’aime cette précision de l’instant. D’autres fois, j’aide le destin.
Il est arrivé que le hasard m'ait mis en face d'une utilisation de mes photographies que je n'avais pas du tout prévue, et avec laquelle je n'étais pas forcément d'accord. Ce sont des problèmes très importants qui se posent alors. Au bout d'un moment, j'ai quitté l'agence, et pendant quinze ans j'ai travaillé en photographe indépendant absolu... Une photo n'est pas un parpaing avec lequel on peut construire n'importe quoi. Je me sens entièrement responsable de l'utilisation de mes images. (P. 134)
Il a offert à nos vies ce miroir lumineux...
Ma vie a été pavée de déceptions, mais aussi d'immenses joies. Je voudrais ne retenir que ces moments de joie, qui consolent de tous les autres. Quand la vie furtivement vous fait un signe de reconnaissance, vous remercie. Il y a alors une grande complicité avec le hasard, que l'on ressent profondément. Alors, on le remercie aussi. C'est ce que je nomme la joie de l'imprévu
Devant toutes ces photos, je sais que je reste dans le quotidien, dans ma réalité quotidienne, mais c'est ce que je suis. Je ne suis pas un romancier, je ne peux pas inventer, c'est ce qui est là, sous mes yeux, qui m'intéresse. Le plus difficile est d'arriver à le saisir.
Au fond, pendant toute ma vie de photographe, ce sont des moments tout à fait aléatoires que j'aime retenir. Ces moments savent me raconter bien mieux que je ne saurait le faire. Ils expriment mon regard, ma sensibilité. Mon autoportrait, ce sont mes photographies. A chaque photo, il pouvait se passer quelque chose comme il pouvait rien ne se passer. Ma vie a été un pavé de déceptions mais aussi d'immenses joies. Je voudrais ne retenir que ces moments de joies qui consolent de tous les autres. Quand la vie furtivement vous fait un signe de reconnaissance, vous remercie. Il y a alors une grande complicité avec le hasard, que l'on ressent profondément. Alors, on le remercie aussi. C'est ce que je nomme la joie de l'imprévu. Des situations minuscules, comme des têtes d'épingles. Juste avant, il n'y avait rien, et juste après, il n'y a plus rien. Alors il faut toujours être prêt.