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Citations sur Job, roman d'un homme simple (23)

« Nous allons partir en Amérique. Menuchim devra rester ici. Il faut que nous emmenions Mirjam. Un malheur plane au-dessus de nous, il s’abattra sur nous si nous restons ici. » Il resta un moment silencieux, puis dit à voix basse : « Elle fréquente un cosaque. »
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– Bien que Dieu puisse tout, poursuivit le plus réfléchi de tous, Menkes, il faut tout de même reconnaître qu’il n’accomplit plus de très grands miracles, pour la bonne et simple raison que le monde n’est plus digne d’eux. Et si Dieu voulait faire une exception tout au moins dans ton cas, les péchés des autres l’en empêcheraient. Car les autres ne sont pas dignes de voir un miracle chez un juste, et c’est pourquoi Loth dut prendre le chemin de l’exil, et Sodome et Gomorrhe furent anéanties et ne virent pas le miracle advenu à Loth. Mais aujourd’hui le monde est habité de toutes parts – et même si tu émigrais, les journaux relateraient ce qui te serait arrivé. Dieu est donc contraint de n’accomplir aujourd’hui que des miracles bien modestes. Mais ils sont tout de même suffisamment grands, loués soit son nom ! (p. 217)
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Même s’il avait eu le courage de garder un visage grave, en conformité avec sa situation, il n’aurait pu se défaire de ce sourire. Il n’avait pas la force de modifier l’expression de son visage. Les muscles de sa face étaient figés. Il aurait préféré pleurer comme un petit enfant. Il sentait l’odeur de goudron âcre et forte que dégageait l’asphalte en train de fondre, la poussière rêche et sèche qui flottait dans l’air, la puanteur rance et grasse qui s’échappait des égouts et des fromageries, des relents d’oignon qui prenaient à la gorge, les émanations douceâtres de l’essence des voitures, l’odeur marécageuse et putride des halles aux poissons, le muguet et le phénol sur les joues de son fils. Toutes ces odeurs se mélangeaient dans les exhalaisons brûlantes qui venaient s’abattre sur lui, elles s’unissaient au vacarme qui emplissait ses oreilles et qui était sur le point de faire éclater son crâne. Bientôt il ne sut plus ce qu’il lui fallait entendre, voir, sentir. Il continuait de sourire et d’acquiescer. L’Amérique l’assaillait, l’Amérique le brisait, l’Amérique le fracassait. Au bout de quelques minutes il perdit connaissance. (p. 159)
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