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Citations sur La contrevie (31)

- Pourquoi pousser plus loin, pourquoi m'epouser, avoir un enfant et te caser comme tout le monde dans une vie d'imposteur ?
- Parce que j'ai décidé de troquer la fiction artificielle d'être moi-même contre le mensonge authentique et satisfaisant d'être quelqu'un d'autre. Épouse-moi.
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Je pensais à ce genre d'histoires en quoi les gens transforment leur vie, aux genres de vie en quoi les gens transforment leurs histoires.
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Comment savoir le vrai du faux, avec un écrivain ? Ces gens-là ne phantasment pas, ils imaginent, c'est toute la différence entre un exhibitionniste et un strip-teaseur. Vous faire croire ce qu'il voulait être sa raison d'être, peut-être sa seule raison d'être. Cette réinvention obsessionnelle était permanente; il fallait toujours que le virtuel prenne le pas sur le réel.
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— (…) Mais, bon Dieu, Nathan, tu es un être humain — je m’en fiche que tu sois juif. Tu me demandes ce qu’on pense "nous autres" de "vous autres" juifs, et dès que j’essaie de le dire aussi honnêtement que possible, sans noyer le poisson, tu m’en veux, comme de juste. Comme un connard borné ! Eh bien, ça, je ne le supporte pas ! Je ne le supporterai pas ! J’ai déjà une mère à l’esprit étroit, une sœur cinglée ! (…) Quand je pense à toi, je ne passe pas mon temps à penser à toi en tant que Juif ou non-Juif. Je pense à toi tout court.

(p. 425-426)
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— (…) Moi, je réponds à la violence réelle de l’ennemi par ma violence réelle, et je me fiche pas mal que "Time" magazine m’approuve. Parce qu’il faut bien voir que les journalistes, ils en ont marre du Juif qui fait fleurir le désert, c’est devenu barbant. Ils en ont marre des Juifs qui se font attaquer par surprise et qui gagnent toutes leurs guerres, ça aussi, c’est du réchauffé. À présent, ils préfèrent le Juif avide et cupide, celui qui outrepasse ses frontières — ça donne l’Arabe en bon sauvage contre le Juif capitaliste, colonialiste, dégénéré. À présent, le journaliste, il a le grand frisson quand le terroriste arabe l’emmène dans son camp de réfugiés et qu’il lui offre la gracieuse hospitalité arabe, qu’il lui verse gracieusement une tasse de café sous les yeux des combattants de la liberté. Il croit qu’il vit dangereusement, quand il boit le café avec cet aimable révolutionnaire au regard de braise braqué sur lui, qui lui assure que ses courageux guérilleros vont jeter les voleurs sionistes à la mer. C’est beaucoup plus excitant que de manger du bortsch avec un Juif au nez crochu.

(p. 182)
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- Et toi ? tu le connais depuis toujours. D'une certaine façon, les frères se connaissent sans doute mieux que qui que ce soit d'autre.
- Mais ils se connaissent seulement à travers une image déformée d'eux-mêmes; selon mon expérience.
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La seule chose que je puisse avancer sans hésiter, c’est que moi je n’ai pas de "moi" et que je refuse de faire les frais de cette farce — car pour moi ce serait une vaste blague. M’en tient lieu tout un éventail de rôles que je peux jouer, et pas seulement le mien ; j’ai intériorisé toute une troupe, une compagnie permanente à laquelle faire appel en cas de besoin, un stock de scènes et de rôles qui forment mon répertoire. (…) Je suis un théâtre et rien d’autre qu’un théâtre.

(p. 447)
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Le naturel, c’est peut-être le talent lui-même, la capacité innée d’imiter. Reconnaissons donc que l’homme est un acteur, au lieu de prendre pour argent comptant le déguisement du naturel et d’y voir l’essence de l’être au lieu d’un rôle de composition.

(p. 446)
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À son âge avec son expérience, il savait bien que les liaisons, l’adultère, qu’on dise comme on voudra, soulagent une bonne part de la pression inhérente à la vie de couple ; le moins imaginatif d’entre nous y apprend que le concept de monogamie n’est pas tombé du ciel, mais qu’il s’agit d’une invention sociale honorée à ce jour uniquement par ceux qui ne sont pas fichus de la remettre en question.

(p. 325)
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Les colons, vois-tu, sont nos grands croyants messianiques. Leur bible à eux, c’est la Bible, ils la prennent au sérieux, ces abrutis. Crois-moi, toute la folie de la race humaine tient dans la sacralisation de ce bouquin. Tout ce qui va mal, chez nous, est à chercher dans le Pentateuque : Frappe ton ennemi, sacrifie ton fils, le désert t’appartient, à toi et à toi seul, jusqu’à l’Euphrate. Un monceau de cadavres philistins toutes les deux pages — la voilà la sagesse de leur fabuleuse Torah. Si tu dois y aller, vas-y demain, pour le service du vendredi soir, les regarder s’assembler pour lécher le cul de Dieu, à lui dire comme il est grand, et formidable — et nous dire à nous comme ils sont formidables, eux qui accomplissent son grand œuvre bravement, en courageux pionniers de la Judée biblique.

(p. 109)
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