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Citations sur Comédie d'automne (16)

Mais la vérité, c'est que dans le choix binaire qu'offre la naissance, je partageais avec notre mère d'être un solitaire.L'esprit de camaraderie, vital pour l'enfant unique qu'était notre père, m'était étranger. Un avantage, parfois.Cette posture qui consiste à se débrouiller seul, sans jamais rien demander, convient parfaitement à l'écriture. L'écriture se condamne d'elle-même si elle appelle à l'aide.Le surgissement de phrases inédites sur un terreau de solitude, c'est sa récompense et son châtiment, sa vanité et sa prétention, son humilité et sa grandeur (..)

( p.51)
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(**À propos des " Champs d'honneur")

La diffusion limitée par un tirage modeste impliquait qu'on ne trouvait le livre que dans certaines librairies, précisément celles que l'éditeur soutenait, de sorte que les premiers lecteurs qui prirent sur eux de me témoigner leur intérêt appartenaient à un cercle choisi, érudit, citadin, presque exclusivement parisien, et peu en lien avec le milieu que je décrivais : celui de mes petits commerçants dans notre commune rurale. Ils avaient beau se situer à l'autre extrémité du spectre social, toutes les lettres de ces premiers lecteurs témoignaient d'une grande émotion.Par eux ma Loire- Inférieure et ses gens de peine se transformaient en une sorte de mandala du chagrin. Les miens ne concurrençaient personne, ne faisaient pas d'ombre, pas d'envieux, par là on pouvait les accompagner en laissant l'arme terrible du quant-à-soi, la crosse retournée à terre.Bas les armes de la position sociale, bas les paupières, ici on pleure sans retenue ses morts, tous victimes de la douleur de vivre.

( p.132)
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Les puissants devraient savoir que les courtisans ne sont pas fiables. Mais les puissants sont ivres de flatteries, grisés par les privilèges, habitués aux abus de pouvoir, au point de développer un sentiment d'invulnérabilité. Au lieu que le courtisan, moins assuré, plus malin, passe son temps le nez en l'air à renifler le sens du vent. Et quand il tourne, il tourne avec. On en était là, Place Gaillon, dans le salon réservé aux délibérations, entre le gigot à la menthe et la salade aux truffes, quand les convives virent une langue de feu flotter au-dessus de la tête d'Hervé Bazin.
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Formidable nouvelle : nous ne sommes pas condamnés à demeurer dans notre moule de naissance.On peut se dégager de ce qui nous entrave.

( p.149)
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"La poésie nichait aussi bien dans la tête d’un truand du Quartier latin à la fin du Moyen Âge que dans celle, butée, d’un collégien de Charleville sous le Second Empire. On pouvait être à soi‐même son propre lignage et à rebours, grâce au pouvoir d’agencement des mots, anoblir ceux de qui l’on procède et qui, aux yeux du monde, étaient jusque‐là des moins que rien."
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J'avais déjà expérimenté que le changement de regard que la notoriété provoque était source de malaise pour les deux parties.

( p.180)
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