AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Chevalier Silence . Une aventure des temps aventur.. (3)

Peu à peu Morgannww revint à la vie. La figure angélique qui lui était apparue, parfois, comme en rêve, pendant son long délire, se révéla être celle d'une belle jeune fille bien vivante. Et bientôt il se trouva frappé d'une autre maladie, aussi redoutable que celle provoquée par la dent du dragon ; il n'eut aucun mal, lui, à la reconnaître, en ayant entendu la description dans quelques poèmes que je lui avait fait lire. C'était l'AMOUR. Il voulut mourir. Comment lui, pauvre jeune chevalier sans titre et sans fortune, pouvait-il oser prétendre aspirer à aimer la fille du roi de Poldévie ? Un jour, la belle Gortensja entrant dans la chambre de son malade (presque entièrement guéri ) le trouva silencieux et troublé. Elle voulut lui dire : "Bonjour ami, quel est cet émoi ?" ; mais AMOUR, qui avait décidé de prendre les choses en main, lui fit dire à la place "Beau doux ami, caressez-moi !" Entendant ce qu'elle avait dit, elle rougit jusqu'aux oreilles et au-delà, et voulut se reprendre, mais AMOUR, qui ne l'entendait pas de cette oreille, la fit soupirer et répéter encore : "Beau doux ami, caressez-moi ! " Ce qu'ouissant Morgannww connut qu'elle l'aimait aussi. Il agit aussitôt avec dextérité en accord avec cette révélation qui lui sauvait une seconde fois la vie.
Commenter  J’apprécie          90
Silence et Walllwein furent donc élevés ensemble, comme frère et sœur, comme sœur et frère, comme frère et frère, comme sœur et sœur. En fait, ils employaient indifféremment ces deux termes ; et pourquoi ? c'est qu'ils ne se voyaient entre eux deux aucune différence, sinon que Silence était Silence, et Walllwein Walllwein.
Commenter  J’apprécie          40
Nature, notre bonne déesse, au moment de prendre en main la fabrication du bébé, n'a pas hésité une seconde à le (la) vouer aux Aventures. Pétrir une telle matière humaine comme un grand et pur porridge, lui donner les qualités physiques, intellectuelles et morales indispensables afin de faciliter les efforts subséquents de sa collègue et rivale Nourreture (que vous appelez, vous, Culture) pour faire de leur ouvrage commun le sujet d'un conte aussi exceptionnel que le mien fut pour elle une joie, et elle apporta à cette tâche tous ses soins.
Mais elle pensa, à juste titre, qu'il serait dommage de s'être ainsi longuement concentrée sur le choix des ingrédients pour envoyer (comme son suzerain, Là-Haut-Là-Haut, lui avait enjoint de le faire) un garçon passer sur terre les seize premières années de son existence sans la moindre chance d'y accomplir un destin héroïque. Elle fabriqua donc, contrairement à ses instructions, une fille ; et elle fut assez content de sa décision, ayant toujours considéré les filles comme un matériau plus intéressant, varié et subtil que les garçons.

Commenter  J’apprécie          40




    Lecteurs (26) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Compléter les titres

    Orgueil et ..., de Jane Austen ?

    Modestie
    Vantardise
    Innocence
    Préjugé

    10 questions
    20215 lecteurs ont répondu
    Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}