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EAN : 9782020245456
300 pages
Seuil (02/02/1996)
3.65/5   26 notes
Résumé :
Hortense, l'héroïne de La Belle Hortense, est amoureuse du prince de poldève Gormanskoï.
Le prince aime Hortense activement. Un autre prince, également poldève et criminel, désire Hortense bestialement. Dans L'enlèvement d'Hortense, la poldève-connection se précise. Hortense est menacée. Un meurtre est commis. L'inspecteur Blognard cherche à résoudre l'énigme. La jeune Carlotta, lycéenne, et son poney, le prince Cyrandzoï volent au secours d'Hortense. Et Alex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pastiche loufoque et délirant de roman policier et de roman d'aventure écrit par un mathématicien oulipien. Evidemment l'intrigue et sa vraisemblance n'ont aucune importance . La victime est un chien, un prince se déguise en chat, une batwoman est une vraie chauve-souris. L'auteur joue avec les codes du genre et multiplie les clins d'oeil à la tradition avec notamment un final où l'inspecteur Blognard se transforme en Hercule Poirot donnant un cours magistral de résolution de l'affaire. Il joue aussi avec les noms et les mots. Et c'est un jeu de retrouver à quoi les inventions de Roubaud font référence (exemple : le groupe des Dew-Pon Dew-Val est inspiré des Duran Duran, groupe anglais des années 80). On se croirait parfois dans Tintin et le sceptre d'Ottokar avec cette bande de princes poldèves. Roubaud montre aussi sa maîtrise des codes de la méta fiction: l'Auteur et le Lecteur font aussi partie du roman et un peu comme dans les San Antonio de Frédéric Dard le lecteur est souvent apostrophé et invité à recevoir les confidences du romancier.
Cela tourne parfois en rond mais cela reste globalement drôle.
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J'ai aimé ce livre, beaucoup. Je vais l'aimer ancore longtemps.
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Par curiosité, j'ai souhaité découvrir cet auteur. Même si je n'ai pas trouvé l'intrigue passionnante, notamment par les diverses digressions de et sur l'Auteur, j'ai beaucoup apprécié l'humour qui transpire à travers toutes les pages du livre. Espiègle, jouant avec les mots subtilement, l'amour de l'écrivain pour ces personnages est très rafraichissant. Une belle découverte
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A la fin du premier tome, le Lecteur apprenait qu'Hortense se mariait. Nous la retrouvons donc, jeune épouse malheureuse, son gentil Narrateur du premier tome se révélant être un Jaloux.
Après un premier chapitre modèle du genre en suspense et tension qui monte (un meurtre est commis ! la victime connait son meurtrier mais le Lecteur ignore qui est la Victime et qui est le Meurtrier), Jacques Roubaud nous entraîne dans la suite des aventures d'Hortense et de son prince Poldève, ancien et peut être futur amant. le dernier chapitre est également un modèle du genre, clins d'oeil nombreux à Agatha Christie, je dois dire que même avec les indices je n'avais pas trouvé le meurtrier !
Jacques Roubaud s'amuse à convoquer tous les ressorts du roman policier : les jumeaux et les clones, l'inspecteur très futé et son adjoint qui le met en valeur, l'amoooouuur, un enlèvement burlesque et une évasion totalement improbable grâce à une super-héroïne, un dénouement mathématique par A+B.

En conclusion : toujours intéressant mais moins surprenant que le premier tome. Pour les amateurs de policier, je précise que ce roman n'est pas un roman policier mais plutôt une parodie….
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation

Carlotta, prenant bien soin de ne pas déranger le sommeil auguste des escargots, s’approcha et…resta muette de saisissement ; un bruit venait de s’échapper de l’appentis, une sorte de gémissement noble, légèrement plaintif et désabusé, tout mêlé d’ennui et de courage, mais, de toute façon, quelles que fussent les nuances psychologiques discernables dans ce bruit par une analyse des différents formants sonores dont il se composait acoustiquement parlant, il s’agissait d’un indiscutable, d’un incontournable « hennissement ». Or, à cette époque encore, Carlotta était entièrement sous l’emprise du cheval. Elle connaissait par coeur tous les articles de « L’Encyclopédie du Cheval », était abonnée à Cheval-Magazine, franchissait les obstacles aussi aisément que les théorèmes de géométrie et avait un fiancé, un pur-sang arabo-britanno-poldève nommé Rostang. C’est dire qu’elle pouvait reconnaître un hennissement, même étouffé à six kilomètres.
Elle fit signe à Eugénie d’approcher, le plus silencieusement possible. Elle collèrent leur regard entre les jointures des planches et aperçurent « un poney », le plus délicieux, triste, solitaire, émouvant des petits poneys poldèves, à la crinière abondance et rousse, au pelage gris doré, un représentant de la plus fière, de la plus sauvage, de la plus farouche, de la plus belle race de poneys du monde. Le poney les regarda à son tour, les trouva sympathiques et manifesta le plus extrême désir de faire plus amplement connaissance. C’était tout à fait réciproque. Elles le gavèrent de laitues (s’excusant auprès des escargots qu’elles réveillaient et déplaçaient), lui embrassèrent le museau, lui promirent de lui apporter des carottes, et sur son insistance, lui promirent aussi des radis. Il leur fit savoir qu’il s’appelait Cyrandzoï.
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Qu’est ce que la Beeranalyse? Examinons le composition et étymologie du mot. Beer vient de l’anglais ; c’est un mot anglais qui veut dire "bière" . Il vient de l’allemand Bier (en français "Bière"). Analyse contient ana, comme dans "Anna". Enfin il y a lyse, qui sert à terminer le mot harmonieusement. Beer+Anna+Lyse donne Beeranalyse.
La Beeranalyse vient après de nombreuses autres x-analyses, dont elle est le couronnement ; il y a d’abord la patanalyse, d’Alfred Jarry ; il y a eu la psychanalyse avec ses diverses branches anciennes ou récentes comme la S’aimeanalyse de Julio Bouddheveau. Et le père Sinouls, enfin, a inventé, la Beeranalyse.
Cela se passe comme ça : le patient, ou la patiente, entre dans le cabinet de consultation du père Sinouls. Il y a un bureau, un fauteuil devant le bureau, une lampe et des papiers sur le bureau. Il y a un divan. Jusque là, rien de bien nouveau. Mais attention : dans la plupart des analyses classiques, le patient s’allonge sur le divan et parle. L’analyste est assis à son bureau et lit son courrier. Le père Sinouls avait opéré une coupure épistémologique d’une importance décisive, qui sera désormais incontournable..
C’est lui qui s’allongeait sur le divan avec sa bière. Le/la Beeranalysé/Beeranalysée s’asseyait au bureau et parlait.
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Vidéo de Jacques Roubaud
Avec douze écrivains de l'Anthologie Avec Anne le Pape (violon) & Johanne Mathaly (violoncelle) Avec Anna Ayanoglou, Jean d'Amérique, Camille Bloomfield & Maïss Alrim Karfou, Cyril Dion, Pierre Guénard, Lisette Lombé, Antoine Mouton, Arthur Navellou, Suzanne Rault-Balet, Jacques Rebotier, Stéphanie Vovor, Laurence Vielle.
Cette anthologie du Printemps des Poètes 2023 proposent 111 poètes contemporains et des textes pour la plupart inédits. La plus jeune a 20 ans à peine, le plus âgé était centenaire. Tous partagent notre quotidien autour de la thématique corrosive des frontières. Leurs écrits sont d'une diversité et d'une richesse stimulantes. Ils offrent un large panorama de la poésie de notre époque. Avec notamment des textes de Dominique Ané, Olivier Barbarant, Rim Battal, Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, William Cliff, Cécile Coulon, Charlélie Couture, Jean D'amérique, Michel Deguy, Pauline Delabroy-Allard, Guy Goffette, Michelle Grangaud, Simon Johannin, Charles Juliet, Abdellatif Laâbi, Hervé le Tellier, Jean Portante, Jacques Roubaud, Eugène Savitzkaya, Laura Vazquez, Jean-Pierre Verheggen, Antoine Wauters…
Mesure du temps La fenêtre qui donne sur les quais n'arrête pas le cours de l'eau pas plus que la lumière n'arrête la main qui ferme les rideaux Tout juste si parfois du mur un peu de plâtre se détache un pétale touche le guéridon Il arrive aussi qu'un homme laisse tomber son corps sans réveiller personne Guy Goffette – Ces mots traversent les frontières, 111 poètes d'aujourd'hui
Lumière par Iris Feix, son par Lenny Szpira
+ Lire la suite
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