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L'éleveur et ses deux fils

Ludovic Roubaudi nous offre avec «Nostra Requiem» un conte dans lequel la folie des hommes va entraîner l'éclatement d'une famille. Quand à la tempête succède la guerre et la colère.

«Nous élevions des chevaux, une centaine répartie en six troupeaux, que nous vendions au fort de Bardaoul, à trois jours de marche de chez nous.» C'est ainsi qu'Anton, le narrateur, résume sa vie auprès de son père et de son frère. Leur seule distraction étant les histoires que son père sait si bien leur raconter, entretenant aussi de cette manière la mémoire de leur mère disparue. Au fil des pages, quelques indices nous laissent imaginer que nous sommes quelque part en Europe centrale au début du siècle dernier.
Le drame va se jouer un soir de tempête. Alors que tous trois travaillent à assainir un plan d'eau, le temps devient exécrable et va entraîner la mort d'un poulain et l'embourbement des chevaux. Même en unissant leurs efforts, ils ne pourront tous les sauver. Il faut prévenir l'intendant militaire Peck qu'ils ne pourront honorer leur livraison. Brubeck, le plus jeune fils, est chargé de cette mission. Mais après une semaine, il n'est toujours pas de retour. le père confie alors à Anton, son aîné, le soin de retrouver son frère.
Mais sa bonne volonté et sa candeur devront très vite s'incliner face au piège qui lui est tendu. Lorsqu'on l'invite, il pense que c'est pour l'aider : «Bois, gamin. Bois à la santé de la mère Tapedur, et à celle de ton frère. Je ne voulais pas le froisser, aussi ai-je bu. Ce n'était pas très bon, cela piquait fort. Je dus faire une grimace, car il éclata d'un rire énorme. Décidément tous les hommes rigolaient fort dans cette ville, et je ne comprenais toujours pas pourquoi. J'avais à peine fini mon verre que l'adjudant Illy m'en servit un autre.» Très vite ivre, on le fait signer son enrôlement.
Et voilà comment le bruit et la fureur entrent dans cette famille et la font exploser. «Nous ne savions rien des haines éternelles et des victimes expiatoires, nous flottions avec les autres dans cette colère lancée sur la ville. Et la vague s'est abattue sur le quartier de nos existences.»
Ludovic Roubaudi, un peu comme Jean-Claude Grumberg avec «La plus précieuse des marchandises», choisit le conte pour nous dire la folie des hommes. Pour dire la haine face à la beauté, la duplicité face à l'innocence, la cruauté face à l'amour. Mais il parvient toutefois, et ce n'est pas là le moindre de ses tours de force, à conserver cette lueur d'espoir qui fait que le pire n'est jamais sûr.
Au sein de ces troupes qui ne savent pas vraiment pour quoi elle se battent, Anton veut encore croire à la fraternité, veut encore espérer en un monde meilleur. Même réduit à de la chair à canon, il nous dit qu'un autre monde existe.
Face à l'antisémitisme, aux discours belliqueux, aux cris de haine, les belles histoires de son père, puis les siennes, ont aussi le pouvoir d'ouvrir les esprits. Et s'il avait la clé pour sortir du «labyrinthe du fou»?
Merci à Ludovic Roubaudi de nous offrir ce conte profond servi par une plume délicate.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Un éleveur de chevaux mène une vie paisible avec ses 2 fils : Anton et Brubeck.
Mais suite à une grosse tempête qui met en péril ses bêtes, il envoie son cadet avertir l'intendant militaire Peck de l'état de la future cavalerie...Plusieurs jours s'écoulent et son fils ne revient pas, donc il décide d'envoyer Anton !
Anton va se faire piéger dans une maison close et être obligé de signer en état d'ébriété un engagement pour l'armée !
Il partira avec la troupe et fera la connaissance d'un garçon malin Spinoz avec qui il va partager les corvées militaires.
Au milieu des batailles, des carnages, des horreurs d'une guerre de " terre brulée" , il va se mettre à raconter les histoires de son père pour remonter le moral des soldats et garder le sien face à ces atrocités !
L'histoire du labyrinthe du fou va intéresser le colonel qui va partir sur une piste folle pour traquer les ennemis...mais sur la route , Anton va rencontrer son frère Brubeck qui est le "roi des loups", qui pille, tue, viole avec sa "meute" tout ce qui se présente sur son passage !
Anton et Esperanza qui traine un piano attaché à sa jambe nourrissent l'espoir de fuir ce frère " fou" qui en fait, l'est devenu suite à l'histoire du 117 ième peloton ou il a engagé ses armes mais aussi son équilibre mental !
Le colonel et le sergent Kraken arrivés sur les lieux vont anéantir ces " loups" rebelles et toute la meute ! Esperanza sera sauvée car elle a joué l'hymne national et Anton en profitera pour fuir !
C'est la fin de la guerre...Anton va enfin retourner auprès de son père et de la jument Douce Mère comme avant !
Ce récit est un conte sur la folie meurtrière des hommes, sur les affres de la guerre, sur la stupidité des combats qui font des victimes innocentes !
Une réflexion à propos du titre : Nostra requiem...
en effet un requiem est une cérémonie avant un enterrement ou une cérémonie du souvenir : ce qui me semble être la 2 ° hypothèse ici, pour honorer la mémoire de son frère, de son ami Spinoz, de tous les soldats qui sont tombés en vain pour satisfaire aux désirs de gloire, de vanité d'un système militaire qui n'avait pour but que la victoire à n'importe quel prix !
Enfin, une observation à propos de la magnifique couverture du livre :
que fait ce tableau en 1° de couve avec une femme lascive allongée dans une alcôve ? accroche publicitaire ou besoin d'un d'esthétisme ( qui est à mon avis superflu ) car il n'y a aucun rapport avec le thème du roman ? seul Ludovic Roubaudi le sait !
Je tiens à remercier Nicolas et l'équipe de Babelio pour m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre avec la dernière Masse Critique de Janvier ....
A ces remerciements s'ajoutent ceux destinés à l'éditeur Serge Safran.
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Il y a le père qui raconte son histoire surprenante à ses deux fils, entre deux récits imaginaires, car c'est un conteur né. Et puis il y a le fils, Anton, que l'armée enrôle de force en l'an de grâce 19 et qui part dans une guerre dont il ne connaît rien. Et ce sont les horreurs de cette guerre qui vont révéler, tel son père, le conteur qui est en lui, capable par ses mots de rassurer ses frères d'armes le soir à la veillée et de raviver l'espoir et le courage perdus en leur donnant « de quoi se souvenir des belles choses ».
C'est beau, émouvant et cela redonne leur dimension humaine à ces soldats, utilisés comme de la chair à canon par leurs officiers supérieurs. Et lorsque l'Homme devenu machine se met à rêver, alors la face du monde change et chacun se prend à imaginer qu'il a le choix entre mourir en marchant au pas ou abandonner ses convictions et survivre.
Ces contes que raconte Anton, c'est à nous, lecteurs, que Ludovic ROUBAUDI les raconte et il nous entraîne dans des rêves poétiques, nous rappelant que les histoires transmises entre générations ont pour rôle de parler de ce qui se cache au fond de nous, même si ce n'est pas toujours bénéfique de le dévoiler.
On peut prendre ce roman comme on le lit et écouter simplement le récit de ces contes envoûtants, ou chercher la morale de ces courtes fables qui nous amène à réfléchir sur les travers de l'âme humaine et sur nous-mêmes.
C'est vraiment original et très joliment écrit. Un roman à découvrir.
Merci à Babelio et aux Editions Serge Safran pour ce livre reçu lors d'une Masse Critique.
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Majestueux, ce récit est une voix qui conte. Tendez l'oreille ! Subrepticement, le charme opère. Les boucles des mots sont des bruissements. Les sons des myriades qui s'élèvent à perte de ciel. L'incipit : « Le père était un homme limpide. » enclenche une veillée au coin du feu où les vies vont s'enlacer et pourvoir aux destinées en grandeur. Le père conte l'histoire de vie d'Anton qui, à son tour sera le narrateur de sa vie. Le réel est en osmose avec l'imaginaire qui change de camp. Le brillant compose ce récit. Nous ne sommes jamais perdus dans les champs littéraires. Poupées gigognes qui vont s'emboîter les unes dans les autres avec brio. L'écoute est sereine. L'écriture aérienne, solaire, précise, renforce le moment d'une lecture qui monte crescendo. Miroir d'un cheminement de vie. Anton est abandonné par ses parents bien trop pauvres et affamés pour garder auprès d'eux ce petit oisillon. Il va être recueilli par M. Panchewiak, un peintre qui modèle des pianos de noir, d'essences et de sens. « -Sais-tu pourquoi le noir de la nuit est si profond ? -Non maître. -Parce que Dieu a peint l'obscurité sur la douceur de la nuit. » Persévérant, attentif à l'enfant, ce maître d'apprentissage est un sage. Il va transmettre à Anton les couleurs de l'hédonisme. Un art qui fusionne en profondeur et dont le lisse est fraternité et la beauté cette loyauté d'un travail qui glorifie. Anton va s'émanciper jusqu'au jour où. On aime le pouvoir des pages qui tournent avec lenteur et délectation. On est sensible à l'ambiance riche de philosophie. Les enfants se touchent. Anton et l'enfant qui écoute son père. Anton resurgit en clarté sur les pages rendant ce récit vivifiant, plausible. L'heure du conte est dépassée. Nous pénétrons dans le grave, dans ce réel qui change la donne. Anton est maintenant adulte. Son propre fils devient le narrateur, le flambeau en main, il conte à son tour. Nous ne sommes pas dans un récit- chorale. le subtil est signifiant. Ce dernier a un frère Brubeck. Le père (Anton) élève des chevaux et les revend à M. Peck l'intendant militaire. Des chevaux glorieux, dressés en amour mais à la destinée fragilisée par les affres des guerres. La vie est rude, l'orage gronde. le vrai et l'apocalyptique. Que va-t-il se passer ? Brubeck doit partir. Prévenir l'intendant Peck d'un aléa dû à l'orage. Les chevaux sont fragilisés, ils doivent être soignés avant la vente. Il ne reviendra pas. Où est-il ? Là on sent un signe de l'auteur envers les embrigadements des jeunes du XXIème siècle encerclés dans l'horreur Djihadiste. A-t-il fugué ce temps de labeur, de rude ? Vers quelles contrées est-il en train de forger sa destinée ? Anton part à sa recherche. Il ne reviendra pas. Et là… et là « Nostra Requiem » prend un envol époustouflant. L'histoire enfle, gonfle, palpitante, empreinte de cette oralité qui délivre un alphabet d'honneur. Deux frères, en dualité, en cornélienne posture, Brubeck le violent. Le frère doublé d'un ami Spinoz vont s'affronter. Deux camps emblématiques, deux contraires avec au centre le pur Spinoz. Que va-t-il se passer ? Piégés dans les bourrasques intérieures, dévorantes, l'histoire devient une spirale. Parabolique, la teneur se teinte de fantastique. Nous sommes dans le point de la folie qui mène au paroxysme de l'horreur. Les dires de l'auteur Ludovic Roubaudi, et ce brillant qui construit « Nostra Requiem » sont voués au culte. On en bouge plus. Nous pénétrons dans le trou noir. Les oralités deviennent paraboliques. L'action métaphysique. « Nostra Requiem » est un récit serré comme un café fort. Il est d'une puissance telle qu'il emporte tout sur son passage. Intuitif, « le labyrinthe du fou » signe la fin. Sans la nommer juste dire que ce récit retient la nuit. On ne s'échappe pas de « Nostra Requiem » C'est un grand livre puissant. Un fleuve au fort courant. Eclaireur, il lance des signaux à notre contemporanéité. Majeur.
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Écrit avec intelligence et sensibilité, sinon poésie, Nostra Requiem m'a beaucoup plus dans un premier temps. La langue est économe, frappante, les images marquantes, jusqu'à extraire la beauté dans la mort - je pense "au cadavre de [ce] poulain que la terre engloutissait par petits sanglots".

Nous partons à la guerre avec Anton et la description qu'il en fait n'est pas sans nous rappeler la débandade dans Candide de Voltaire ou Voyage au bout de la nuit de L. F. Céline : ironie, humour noir... A vrai dire, les protagonistes sont dans la merde, dans le sens propre tout autant que le sens figuré. Nulle beauté dans cette mort qui les attend ; la satire est au rendez-vous. Le passage concernant les latrines, criant de vérité, m'a bien fait rire.

En revanche, je dois avouer que je n'ai pas vraiment accroché au fait que l'on retrouve Brubeck de cette manière. Ce personnage ou tout du moins ce qu'il est devenu m'est resté totalement hermétique. Par conséquent, il entraîne l'histoire vers une conclusion que je ne suis pas sûre d'avoir totalement saisie, à défaut d'avoir adhéré. Dommage. Ceci explique les 3 étoiles au lieu des 4 auxquelles je songeais de prime abord.

Dernière remarque... Je ne suis absolument pas convaincue par la première de couverture (qui, soit dit en passant, n'est nommée nulle part dans l'ouvrage : de qui est-elle ?) Peut-être fait-elle référence aux prostituées, mais est-ce vraiment l'élément le plus significatif ? Pour ma part, la mort du poulain eût été un symbole beaucoup plus intéressant.
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« Le père était un homme limpide. Paisible. Oil n'imposait jamais ses émotions, sauf lorsqu'il racontait des histoires, et il nous en racontait beaucoup. Chaque soir. »

Un père, élève seul ses enfants, la mère est morte en couche à la naissance du second enfant. Son plaisir ? Raconter chaque jour des histoires à ses enfants vraies ou inventées, enjolivées ou réalistes, cela n'a aucune importance, la plus belle et la plus longue étant celle de sa rencontre avec leur mère, si belle.
Eleveur de chevaux, il fournit l'armée, auprès de l'intendant Peck et, ma foi, c'est une affaire qui marche. le trio ne va jamais en ville, vit en autarcie quasi complète. Les enfants n'ont aucune idée de ce qui se passe ailleurs. Brubeck, le cadet est titillé par ce besoin d'ailleurs. Lorsque le déluge s'abat sur la région, ils ne peuvent assurer la livraison de poulains au fort. Brubeck. est chargé d'en avertir l'intendant. Ne revenant pas, le père envoie l'aine, Anton.
Arrive ce qui devait arriver… Les militaires prennent le petit en main, l'emmène au cabaret où il découvre le champagne et adore ce nectar et boit, boit, boit...
Oui mais voilà, au petit matin, ou beaucoup plus tard, Anton se retrouve dans une carriole… Engagé qu'ils disent. Ben oui, mon p'tit gars, ils t'ont fait signer ton engagement alors que tu étais fin saoul et te voilà, non pas la fleur au fusil, mais les pieds dans la gadoue, parti pour une guerre à laquelle tu ne comprends rien. Tu te fais un ami, Spinoz un pauvre bleu comme toi, un sage « Le seul endroit où tu n'es jamais dérangé, c'est quand tu es dans la merde. Alors moi je vais nous y mettre jusqu'au cou. On va se porter volontaire permanents pour la corvée de latrines. Tant qu'on sera dedans, le sergent ne nous gueulera pas dessus, persuadé que nous souffrons déjà suffisamment ». et, pendant l'heure de la corvée, ils ont paix et silence. Ce garçon se dit juif alors qu'il ne l'est pas « ça je le sais, mais les autres le croient, c'est la seule chose qui compte. le roi est roi parce que tout le monde le croit, alors qu'en réalité il est un homme comme toi et moi. C'est le regard qu'on porte sur toi que fait ce que tu es » « Depuis que je suis Juif, je m'attends tellement au pire que chaque instant de ma vie me paraît merveilleux. Je suis là, les deux pieds dans la merde et je suis heureux. » Un sage, je vous dis ce Spinoz… Ne lui manque qu'un a à la fin de son nom !

Ce qui sauva Anton ? Les histoires. Et oui, il reprend le flambeau et raconte les histoires de son père puis celles qu'il invente. Il les raconte aux soldats complètement harassés, découragés qui, Chaque soir, lui réclament leur histoire avant d'aller dormir. Comme les enfants, ils veulent leur petit moment de quiétude, de bonheur. Depuis, il se retrouve en queue de peloton, protégé par ses camarades « Je compris ce jour-là à quel point le père nous avait enrichi sans que nous le sûmes ». Puis, ce ne sont plus les ennemis, mais une horde qui tue et pille tout sur son passage qu'ils traquent. « Nous poursuivons des bêtes qui ne pensent plus comme des hommes ». Spinoz a une idée de génie pour arrêter ces bêtes féroces, Anton la transforme en histoire. Les voici tous les deux reçus à la table du général et, ça fonctionne tout comme dans l'histoire. Pourtant, il y a un revers à la médaille…
Et au fait, son frère que devient-il ? Comment, vous voulez que je continue l'histoire? Que nenni, mes bons amis, pour connaître la suite et la fin de l'histoire, lisez l'histoire dans l'histoire de l'Histoire contée par Ludovic Roubaudi dans une plume à conter des plus agréable. Oui, il aurait pu commencer son livre par Il était une fois… Sauf qu'il n'y a ni princesse, ni prince charmant, mais deux amis dans la tourmente d' une histoire qui, normalement, n'aurait pas dû les concerner.
Nostra requiem en souvenir de tous ces femmes et hommes tombés à cause de la folie guerrière de certains. Anton, raconteur d'histoires, sauve la part d'humanité qui est en chacun de nous,... d'où le bienfait des livres, de la littérature
J'ai découvert Ludovic Roubaudi avec « Camille et Merveille, où l'amour n'a pas de coeur que j'ai beaucoup apprécié et là, Nostra Requiem m'a procuré le même plaisir. J'ai retrouvé la verve, l'humour, l'amour pour ses personnages, la poésie. Une histoire originale, universelle.
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Une femme perdue dans la campagne. Au milieu des chevaux. Trois hommes soudés par le lien du sang et une présence féminine qui brille par son absence. Une vie dure de labeur et de sacrifices. Telle nous apparaît cette famille atypique dont la vie semble parsemée d'aventures. Et quelles aventures! Même l'histoire d'amour des parents en est une que le père ne cesse de raconter avec ses mots d'homme des campagnes.
Nostra requiem est une histoire composée de nombreuses autres histoires. C'est un récit qui démontre que les limites pour les hommes peuvent être repoussées au-delà de toute possibilité. Parfois inconsciemment. Que la stupidité humaine est illimitée. L'homme serait-il un simple fétu de paille au regard du destin? N'est-il que ce qu'il accepterait d'être? Peut-il résister au destin ou est-ce le destin qui le dirige? C'est un roman où les histoires, les contes marquent des hommes. Les rend silencieux. Leur permettrait peut-être de se racheter une conscience? de réfléchir à leur vie et aux lendemains?
Le destin peut frapper d'un maudit coup de baguette les hommes qui pensent en être maîtres. Il règne en despote sur leur vie. Sur leur folie. Deux frères. Deux vies. Une même histoire. Ou presque. Que de questions. Que de réponses amputées de leur propre histoire. Que de cauchemars vécus comme des rêves. Des rêves pauvres en vie, mais gorgés de sang. Au fil des mots, une question s'impose: le destin peut-il tuer le cauchemar d'un homme? Peut-il lui donner vie en faisant croire à l'homme que ce cauchemar a toujours été sa vie? Peut-il combattre la folie?
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