Le préambule est ambitieux : "Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur." J.-J. Rousseau est bien le premier à s'être lancé dans une telle aventure : avant lui, le moi était "haïssable", pour reprendre les mots de Pascal.
A-t-il dit toute la vérité, rien que la vérité ? Est-ce, d'ailleurs, possible ?
On retiendra les épisodes les plus marquants : la fessée, le peigne cassé et, bien sûr, la rencontre avec Mme de Warens.
Rousseau n'est pas que philosophe. Il a une très belle plume.
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C'était horrible à lire, l'auteur se pose constamment en victime mais ne se remet jamais en question, il a un égo surdimensionné et c'est très désagréable à lire. Je note aussi que l'écriture est en deçà de la qualité que j'espère trouver dans un classique, vraiment, je ne comprends pas l'engouement de certains professeurs qu'il y a autour de ce livre. C'est une autobiographie pas franchement passionnante à lire, il ne se passe jamais rien d'intéressant à mon goût. Il ne reflète même pas l'époque à laquelle il a été écrit, c'est creux, et vide de sens pour un lecteur contemporain. J'ai détesté en tout point.
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Même si je suis un peu sceptique sur la philosophie de l'auteur et un peu dubitatif sur la véracité de tous les faits qu'il décrit, je dois reconnaître que son style est incroyablement beau, et dire que c'est un autodidacte. J'ai d'ailleurs appris que notre cher JJ a toujours mis à la première place de ses goûts la musique et la composition, qu'il place même devant la philosophie. L'incipit est légendaire.
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Je n'en veux plus parmi mes livres. Comment dois-je faire ?
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Ce livre est le premier qui soit une véritable autobiographie. On y suit l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte du philosophe/romancier/dramaturge, une des Lumières -bien qu'il appartienne au mouvement sans réellement en faire partie. de son point de vue. Avec ce que cela implique de subjectivité, d'oubli -volontaire ou non-.
On assiste à tous les mythes fondateurs de Rousseau, qui en feront selon lui l'homme qu'il est. Sa double expérimentation de l'injustice, à travers le peigne de Mme Lambercier et le ruban de Mme Lorenzi, son apprentissage quasi-autodidacte de la culture, son enfance vécue dans des mondes imaginaires des mythes antiques, etc.
Ce n'est pas seulement extrêmement bien écrit, c'est également très instructif, historique et philosophique, à l'image de son auteur. Les quatre premiers livres sont à mon avis les plus intéressants.
Alors oui, Rousseau a abandonné ses enfants parce qu'il estimait ne pas pouvoir les élever lui-même, oui il était paranoïaque à la fin de sa vie, extrêmement imbu de lui-même. C'est également pour ces raisons que ce livre est passionnant. Parce qu'il raconte l'histoire du personnage, plus encore que l'Homme qu'il est dans l'histoire. Et c'est là tout l'intérêt d'une autobiographie, n'est-ce pas?
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