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Citations sur Qu'est-ce que l'hypnose ? (90)

Si le thérapeute, déjà par la simple qualité de sa présence et parfois à travers quelques mots, peut désigner au patient ce qu'il a de plus propre, l'origine qu'il a tenue en lisière jusqu'à cette heure, une grande partie du travail est accomplie.
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... la distinction entre conscient et inconscient n'est pas pertinente pour rendre compte du rapport au monde.
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Que notre esprit ait à sa disposition une multitude de représentations, telles que les rêves nous en font part, nous nous contentons de n'en appeler à la conscience que quelques-unes. Laisser venir des liaisons plus nombreuses serait ouvrir la voie aux chimères et à la folie. Il n'en reste pas moins vrai que le champ de nos intuitions est immense en comparaison des représentations qui arrivent à la conscience. "Sur la grande carte de notre esprit, seules quelques places sont illuminées".
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L'hémisphère droit serait [...] le détenteur de notre image du monde.
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Le nourrisson, pour se socialiser, va donc être contraint de se conformer à la vision du monde particulière et fatalement stéréotypée de ceux qui l'entourent. Peut-être va-t-il entrer peu à peu dans la méconnaissance de ce pouvoir fantastique d'ordonner et de différencier, de jouer avec toutes les formes qu'il reçoit, de se mouvoir parmi les êtres et les choses pour les situer relativement les unes aux autres. Et peut-être cette méconnaissance fera-t-elle de lui un fidèle paralysé et malade de la culture à laquelle il est soumis.Il lui faudra trouver à nouveau pour se réveiller le chemin de ce pouvoir.
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Que l'enfant de quelques jours soit susceptible de lire dans une modalité ce qu'il vient de déchiffrer dans une autre prouve qu'il utilise à la fois et en même temps un principe d'unification et un pouvoir de différenciation.
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7. « Nous avons été habitués à chercher un sens à nos vies et les récits mythiques ou les discours religieux ont été inventés à cette fin. À la non-signification de l'existence, il fallait remédier tant bien que mal. Les héros et les prophètes s'en sont chargés pour l'heur et le malheur des peuples. Ce que propose la veille paradoxale est à la fois beaucoup plus modeste et beaucoup plus difficile : entrer dans le sens des personnes, des choses et du monde, saisir les directions qui les habitent, se placer dans le cours qu'ils ont déjà. Le sens n'est plus alors une signification ajoutée avec plus ou moins d'élégance ou de génie. Il est une orientation qui est à recevoir et à prendre et que, à la limite, on n'a pas besoin de dire puisque l'on s'y trouve. » (p. 175)
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6. « Sous le prétexte de ne pas accepter l'existence telle qu'elle est se cache la volonté ou le secret désir d'avoir eu à la choisir. Ce n'est pas tellement que nous serions heureux de modifier, de refaire ou de remplacer, pour une part, notre vie, c'est que nous ne supportons pas de ne pas en être l'origine.
Quand on se demande pourquoi la veille paradoxale fait peur, une première réponse vient à l'esprit : la veille paradoxale nous fait perdre, ou risque de nous faire perdre, le contrôle de nos pensées, de nos sentiments ou de nos gestes. Nous tenons donc à demeurer dans la veille restreinte où il semble que nous soyons maîtres chez nous. Mais cette première réponse voile à nos yeux une inquiétude bien plus radicale. La perte de nos repères coutumiers n'est qu'un léger dommage en comparaison d'une existence qui s'impose et qui doit être acceptée avec ses insignifiances, ses impulsions, ses médiocrités, celles qui ont déjà eu lieu avant celles qui pourraient avoir lieu. Par peur de la veille paradoxale, il faut donc entendre peur de telle existence et, au-delà, peur de l'existence comme reçue ou tout simplement peur d'exister, c'est-à-dire d'avoir à se confronter à chaque instant à l'impératif du don. L'horreur de l'existence, dont plusieurs en Occident ont fait leurs choux gras, pourrait bien se révéler comme l'astuce rhétorique d'un individu qui retourne en malheur sa prétention manquée. » (p. 156)
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3. « Mais pourquoi les transformations imaginaires suggérées sous hypnose sont-elles durables ? [… Dans l'état de veille restreinte, les difficultés quotidiennes] ne sauraient se trouver ébranlées par l'émotion d'un moment. Au contraire si, et seulement si on remonte en amont à la source et si on prend le temps et le soin de la laisser jaillir, tout le cours de la vie en sera modifié. Ceci se passe lorsque l'on atteint, par la veille paradoxale, le pouvoir architecte de notre monde et lorsque, l'ayant atteint, son plan est corrigé et qu'ainsi de nouvelles structures peuvent apparaître.
Entre l'imagination et la perception, le lien est indissociable. L'indétermination de la seconde suscite les propositions de la première. Il en est ainsi lorsque l'induction hypnotique provoque la confusion. » (p. 79)
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2. « […] les perceptions claires et distinctes (veille restreinte) ne formeraient pas un ensemble cohérent si elles ne venaient s'inscrire dans une manière d'être au monde (veille généralisée) où la variété des différences est rassemblée. […]
Ce qui est endormi pour la veille restreinte de la conscience, et qui doit rester endormi sous peine de la faire exploser, on pourra le nommer inconscient. Et il sera bien vrai que cette part inconsciente sera la condition de la conscience. On pourra même aller jusqu'à dire improprement que la conscience prélève de temps à autre quelque chose sur l'inconscient, alors que c'est l'endormi, le tout-éveil, qui se donne quelque peu à la conscience. C'est l'endormi de la veille pure et généralisée qui s'ouvre pour un instant sur une plage infime et qui se réfléchit. Mais je ne veux pas le savoir. […] C'est encore ce qui se passe dans le jour, lorsque fatigué de ne pas trouver l'issue, je somnole ou je marche. Il faut que je fasse l'endormi, que je passe la frontière vers le pays des rêves et des correspondances pour que le tout-éveil me livre quelques-unes des liaisons dont il dispose à l'infini. Tout-éveil où j'étais plongé, auquel je participais à ma naissance et d'où je n'ai jamais été exclu. » (p. 46)
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