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EAN : 9782738110237
247 pages
Odile Jacob (11/08/2001)
4/5   28 notes
Résumé :
De quoi nous plaignons-nous ? Le savons-nous seulement ? Les moralistes avaient depuis longtemps épinglé les exagérations de la plainte, toujours plus forte que la douleur. François Roustang achève ici d'accabler nos soupirs : vains, aveugles, de mauvaise foi... En effet, la plainte est devenue, avec la modernité, encore plus fausse, véritable perversion narcissique témoignant tout bonnement du refus d'être heureux. La grande responsable de la misère égocentrique de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je l'ai lu il y a longtemps, je ne me souviens pas l'avoir vraiment aimé. Peut-être avais-je déjà fini de me plaindre ?
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S'il ne fallait lire qu'un seul livre de François Roustang, le voici.
"Le dessein de ce livre pourrait se résumer en trois temps : d'abord se débarrasser du narcissisme dans la pratique et de la psychologie dans la théorie, ensuite creuser le vide par le jeu et par l'attente, enfin participer à l'histoire de la vie et aux rites où elle s'incarne dans le quotidien."
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Première lecture sur le thème de l'hypnose, le début d'un long chemin, d'une belle découverte .
La fin de la plainte, le difficile passage de la révolte à l'acceptation.
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Quatorze chapitres pour cheminer sur la voie de la reconquête de son entité.
Une démonstration habile, mais ardue pour un novice, des notions utiles pour se reconnaître dans l'humanité et pouvoir s'y placer justement.
A lire et à relire.
Un petit guide final fait une synthèse pratique à l'usage de sa propre démarche.
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
PASSAGE A L'ACTE
"Pour agir le corps doit faire taire la parole et l'explication consciente. Mais cela ne signifie pas que l'esprit a disparu. Il est devenu corps vivant, car le corps est esprit et c'est pour cela qu'il pense à bon escient." p. 141

"Cela lui semblait tout d'abord impossible, car il y a un abîme entre les mots compréhensibles de ce qui est à faire et le faire lui-même. On passe alors en effet à cet ordre des choses différent dans lequel les mots doivent devenir des actes. Et peu importe alors que l'on ressente ou non, il faut et il suffit de sauter le pas, de réaliser le mouvement ou de se rendre disponible au point de l'autoriser à s'effectuer. " p. 159

"L'élève qui craint de ne pouvoir écrire, l'apprenti qui appréhende de scier ou de peindre, l'enfant qui redoute de se mettre à l'eau pour nager, tous retardent le moment décisif en demandant de nouvelles explications, en ergotant sur les procédures proposées, en discutant les ordres. Il faut que le maître cesse de répondre, fasse taire et se contente de formuler un impératif : "Fais le d'abord, tes objections n'ont maintenant aucun sens". p. 160

"Pour l'élève ou l'apprenti, il y a là nécessité d'un saut. Il faut qu'il fasse confiance au maître et qu'il accomplisse la tâche, sans quoi il n'apprendra jamais rien. Abandonner le besoin incoercible de comprendre qui sert à retarder ou à éviter l'acte, ne plus tenir le savoir à distance de l'acte, mais en quelques sortes l'y perdre pour qu'il devienne intérieur à l'acte, s'incorporer le savoir du maître à qui l'on a fait confiance, en d'autres termes transformer l'hétéronomie de l'ordre reçu en autonomie, tels sont les impératifs auxquels doit se soumettre l'élève. Le renoncement à la pseudo-autonomie de la demande d'explication et de la levée des doutes ouvre seul à l'autonomie véritable. Il en est ainsi de tous les apprentissages humains." p.172
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Quand l'esprit n'est plus occupé de ses soucis, de son savoir, de ses pensées ou de ses angoisses, il est prêt à inverser le présent... Il est tourné vers l'action au-dehors, il est donc prêt à toutes les formes de relations. Parce qu'il a cessé de se préoccuper et de se contempler, il ne perd plus rien de ses forces ou de son intelligence, il les économise pour les investir dans son rapport aux choses ou aux êtres, au monde. Guérir l'esprit c'est entreprendre le réapprentissage du corps.
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Elle sentait qu'il y avait en elle des désirs tellement fort, tellement remplis de jus comme les raisins après un été flambant de chaleur et d'un bon vent du nord, qu'elle voulait les garder intacts, pas du tout pour n'en faire goûter personne, mais parce qu'elle savait que personne ne pourrait les goûter. Elle ne les reprochait à quiconque ; ils étaient ainsi, ils ne pouvaient pas et voilà tout. Elle ne le regrettait pas, puisque la vie avait cette forme et qu'elle n'avait pas l'intention de refaire le monde.
Non seulement elle n'exigeait rien des hommes qu'elle rencontrait, mais elle n'en attendait rien, c'est pourquoi elle était toujours disponible instant sur instant, pas par suffisance, mais par désespoir définitif. (...) Elle avait été prête alors à prendre les petites gouttes d'affection, de tendresse, d'amour comme quelque chose d'inattendu, de non dû, comme le rare soleil d'automne, comme l'inexplicable fraîcheur d'été dans les déserts humides du Sud."
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Combien de fois ne nous arrive-t-il pas de nous émerveiller d’une trouvaille, d’une perception jusqu’alors ignorée, d’un geste ou d’un mot survenu sans précaution ? Trouvaille, perception ou mot qui ont eu pour les patients, sans que nous sachions vraiment pourquoi, des effets de modification et d’amélioration. La raison n’en serait-elle pas qu’enfin nous n’avons pas trahi nos corps et que, par leur attention à la fois détendue et focalisée, tout le tissu relationnel apparaît de telle sorte qu’il est possible de dire ensuite quelque chose de sa trame et de sa chaîne. De même l’audace et parfois la violence d’une intervention seraient insupportables, si la présence et l’échange des corps ne lui donnaient le ton juste qui tient compte de la fragilité et apaise les susceptibilités.
Apprendre à conduire : … il est clair que la perte de la conscience de ce qu’elle fait va seule lui permettre d’être vigilante à l’égard de sa route, des obstacles éventuels, des autres véhicules. Bref, l’attention à ce qui se passe autour est conditionnée par l’aisance inconsciente du corps à manier le véhicule. Et même cette attention portée sur l’extérieur aura tout intérêt à se faire oublier, le corps pouvant en intégrer toutes les données sans que la conscience ait à s’en mêler. Pour agir, le corps doit faire taire la parole et l’explicitation consciente. Mais cela ne signifie pas que l’esprit a disparu. Il est devenu corps vivant, car le corps est esprit et c’est pour cela qu’il pense à bon escient.
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Il s’agirait de penser le symptôme non plus comme un objet à circonscrire et à réduire, mais comme un arrêt, une défense engendrée par la peur de la vie, une isolation dans un ensemble, une crainte de voir l’énergie circuler dans notre corps et au sein de nos relations aux êtres et aux choses. Le but de la thérapie ne serait pas de comprendre, mais de faire ou de refaire les apprentissages nécessaires au passage les uns dans les autres, et chacun à leur place, de tous les constituants de l’être humain.
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Vidéo de François Roustang
Accéder aux informations relatives à l'ouvrage sur le site des éditions érès : https://www.editions-eres.com/ouvrage/5121/dans-le-fauteuil-de-lhypnose
« Au cours de cet ouvrage, je vous propose de cheminer avec moi dans le processus hypnotique, dans le monde de la perception, de la sensorialité et de l'imaginaire qui nous conduit de l'induction à la transe ou ‘perceptude' pour reprendre les mots de François Roustang philosophe, psychothérapeute et hypnothérapeute qui m'a formé et éclairé pendant des années par de nombreux écrits, enseignements et rencontres.Nous resterons dans le cadre de l'hypnose médicale, que je pratique. Nous nous écarterons de l'hypnose spectacle ou de rue qui n'appartient pas à mon champ de compétences. Ce cheminement repose sur des rencontres cliniques, des lectures, des échanges de congrès, des ateliers d'enseignements qui ont alimenté ma pratique d'anesthésiste et de praticien dans des consultations d'hôpitaux universitaires et des centres de santé intégratives ou généralistes. Les différents exemples qui alimentent le texte vous permettrons je l'espère de mieux comprendre et de mieux intégrer l'exercice hypnotique dans le parcours de vie : ‘Installez-vous'. » Le livre replace l'hypnose et son processus dans une perceptive de changement des perceptions à travers de nombreux exemples cliniques. le patient est invité à s'assoir dans le « fauteuil » pour un exercice hypnotique sensoriel qui relie le corps et l'esprit et s'intègre dans une stratégie thérapeutique non médicamenteuse.
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