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Pagford. Une bourgade (fictive) du sud de l'Angleterre, à 200 km de Londres, qui n'a pas le statut de commune, donc pas de maire ni de conseil municipal mais un conseil paroissial qui gère la communauté de la même manière, tout en étant lié à la commune voisine, Yarvil. de ce côté-là un centre commercial, un cinéma, une activité économique plus vive. Entre les deux, le quartier des Champs, qu'en France on qualifierait de « sensible » situé sur les terres de Pagford mais dépendant administrativement de Yarvil.

Mais voilà que soudainement le président du conseil paroissial de Pagford décède. Il n'est pas encore enterré que la bataille commence pour sa succession. Car il a choisi le plus mauvais moment : il y a un fort risque d'extension de l'emprise de Yarvil sur Pagford, et la disparition du président, ayant lui-même grandi dans le quartier « social » de Yarvil, met son camp en difficultés.

J'ai eu du mal à entrer dans ce roman, lequel se découpe en 6 parties de taille inégale. Il y a énormément de personnages au sein des 6 familles autour desquelles tourne l'histoire, et il m'a bien fallu un quart du livre avant de m'y retrouver, notamment pour la famille Mollison (celle du défunt). J'ai fini par m'attacher à quelques personnages, et plus particulièrement à Krystal, cette adolescente du quartier des champs, qui bataille pour s'en sortir dans un contexte familial particulièrement difficile, et qui cristallise l'attention de tous, d'une manière ou d'une autre. Mais elle n'est pas la seule à être en souffrance. Il suffira de quelques jours pour que le destin de tous bascule.

JK Rowling a beaucoup creusé la psychologie de ses personnages. Ceci entraine des longueurs, de longues descriptions de tout (environnement, situation, psyché des protagonistes). Mais après la moitié du roman le rythme change et on a envie de savoir comment tout cela va finir.

L'auteur présente des hommes et des femmes dans toute la petitesse de leur être, des esprits étriqués, des gens égocentrés (seul le défunt ne semblait pas l'être), jaloux, mesquins, lâches, remplis de contradictions et de mensonges, rongés par leurs petites ambitions personnelles. J'ai beaucoup pensé à une série britannique que regardaient mes ados il y a quelques années : « Skins ». J'y ai retrouvé la même noirceur, le même pessimisme face à l'évolution de la société. Les ados sont perdus et les adultes censés les aider sont eux-mêmes empêtrés dans leur mal-être, leurs désillusions, leurs névroses. Incapables de se sortir de leurs problèmes psychologiques ou sexuels ils ne sont d'aucun repère pour leurs enfants.

Tout comme dans la série « Skins » de nombreuses questions de société sont évoquées : la drogue, la sexualité, le racisme, le harcèlement, les familles monoparentales, la maltraitance, la promiscuité, le narcissisme, les troubles de la personnalité et bien sûr la mort. le sentiment général qui ressort est d'un immense pessimisme, tant sur la nature humaine que sur la direction prise par notre monde.
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Barry Fairbrother tombe raide mort devant le restaurant où il emmenait sa femme pour leur anniversaire. Mais Barry était conseiller au conseil paroissial de Padford, et la place qu'il libère fortuitement devient rapidement l'objet d'enjeux considérables entre tous ceux qui veulent prendre sa place: ils dévoilent alors leur vraie nature, dans un spectacle bien loin des personnages lisses qu'ils se sont créés pour leurs concitoyens…
Je concède qu'il est sans doute compliqué d'écrire un roman après Harry Potter. Et effectivement, là, J.K. Rowling nous emmène très très loin de l'univers magique dans un petit village très comme il faut d'apparence mais qui concentre tout ce que l'humanité fait de pire… colère, ambition, trahison, jalousie, envie, adultère… ne cherchez plus, tout y est. La galerie de personnages est assez étoffée et cela peut être un peu déroutant au début mais on s'y fait vite et le roman est une fine analyse des moeurs de gens qui vivent ensemble peut être depuis trop longtemps...
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Ce roman m'attendait dans ma PAL depuis sa sortie. J'ai sauté le pas et me suis attelée à ce beau pavé de presque 700 pages. Comme avec chaque roman de l'auteure jusqu'ici, le style est très addictif. En effet j'ai souvent eu du mal à reposer mon livre. J.K. Rowling possède une plume accrocheuse, imagée et fluide. Les personnages et les décors prennent vie sans difficulté dans notre esprit. C'est aussi ça la magie J.K. Rowling ! Nous sommes très loin de l'univers Harry Potter. L'auteure nous introduit dans une petite bourgade anglaise où rancoeur, mauvaise foi, coups bas et hypocrisie sont de rigueur. Les divers rebondissements nous tiennent en haleine. La fin est une vraie claque d'une violence à laquelle on ne s'attend pas forcément malgré les signes avant-coureurs.

Les personnages sont certes parfois caricaturaux (même si des personnes telles que dans le roman existent vraiment, si si véridique!) mais l'auteure appuie justement là où le bât blesse. Elle croque des personnalités sans aucune concession ni vernis. le tout est assez pessimiste mais la morale n'est jamais loin pour preuve la rude chute du roman. Tout le monde possède des cadavres dans le placard et en prend pour son grade. Je vois plutôt ce livre comme une façon de dénoncer une certaine mentalité, une certaine société ainsi qu'un certain système. Ce roman est tantôt dur et sombre tantôt tendre notamment envers certains personnages. Mais l'auteure réussit l'exploit de ne pas tomber dans le pathos tout en introduisant quelques moments d'émotion.

Il s'agit d'un très bon roman. J.K. Rowling a, à mon sens, réussi avec brio son « après Harry Potter » en nous proposant un roman grinçant à souhait. Je me souviendrais encore longtemps de Pagford et de la cité des Champs.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Ce livre n'a pas une si bonne moyenne. La plupart des mauvaises critiques viennent de fans d'Harry Potter. L'erreur que font ces personnes, c'est de se lancer sans même lire le résumé dans un livre qu'ils n'auraient jamais lu tout simplement car il a été écrit par l'auteur de la célèbre saga. Et ces personnes sont déçues par le livre, bien entendu. Harry Potter est le genre de livre qui plaît à tout le monde, un peu de manière universelle, aux petits comme aux grands, garçons et filles, amateurs de fantastique ou non, mais une Place à Prendre n'est pas destiné à tout le monde. Lorsque j'ai demandé à certaines personnes ce qu'elles en avaient pensé, on m'a surtout répondu « boh, ça ressemble pas trop à Harry Potter ». Et ça m'agace un peu, parce que vous ne pourriez pas trouver deux livres plus radicalement différents que ces deux-là. Je tiens à mettre ça bien au clair, ce n'est pas parce qu'on aime une oeuvre d'un auteur que l'on est obligé de tout aimer lorsqu'il publie des genres différents.

Tout d'abord, il est destiné à un public ADULTE. Et le vocabulaire utilisé est très différent de ce que je connais de J.K. Rowling. Je ne peux pas trop parler pour l'anglais car j'ai lu une traduction, mais il y avait beaucoup de mots « vieillis », « littéraires » ou un peu « intellectuels » comme on pourrait dire. Au final, on va dire que j'ai dû utiliser mon dictionnaire en moyenne deux fois par tranche de dix pages, ce qui est absolument énorme ! Pour être honnête, je lis actuellement en français pour enrichir mon vocabulaire donc ça m'arrange un peu mais si ça n'avait pas été le cas j'aurais été très ennuyée de ne pas comprendre tous ces mots. J'ai eu un peu de mal à m'imaginer les personnages, car je suis habituée à des descriptions basiques mais avec des descriptions telles que une rotondité de mastodonte, un sourire sardonique, une démarche pachydermique, un histrion grivois ou encore une démarche chaloupée c'est un peu difficile. Ensuite, il n'y a pas de fantastique : pas du tout. En fait, je dirais même qu'il s'agit de l'un des livres les plus réalistes que j'ai pu lire sur la vie quotidienne. Il s'agit d'une satire sur une société cruelle, toute l'histoire se déroule dans un village, on y parle de la politique, de problèmes familiaux, psychologiques et de bien d'autres choses telles que la drogue, la vie dans les cités, et les différentes classes sociales. Comme vous pouvez l'imaginer, ça ne peut pas plaire à tout le monde. C'est pour un public qui s'attend à une satire et à un livre très adulte. Donc lorsque des fans de 15 ans d'Harry Potter le lisent sans se poser de question, je pense qu'il s'agit d'une erreur. J'ai commencé le livre sans préjugés et je pense avoir bien fait.

Avec tout ça à l'esprit, si vous pensez que le livre peut vous plaire, n'hésitez pas car il est vraiment très bon. Bien écrit, très réaliste, avec tellement de personnages si différents. Je les ai tous aimés, j'ai trouvé que la manière dont JK Rowling les a utilisés pour donner une telle dimension à cette bourgade a été absolument fascinante :

Tout commence avec la mort de Barry Faibrother, membre du Conseil Paroissial. Howard, qui pourrait presque être appelé maire, espère que son fils Miles obtiendra le siège. Mais Colin Wall, qui travaille au collège et est dévasté par la mort de son ami espère bien l'obtenir aussi. Dans une autre maison, un homme violent du nom de Simon Price veut participer à l'élection. Son fils Andrew veut l'en empêcher. Son meilleur ami, Stuart Wall a également des problèmes de communication avec son père Colin. Stuart veut goûter à la vraie, il commence donc à voir Krystal Weedon, une fille des Champs qui souffre beaucoup et s'occupe presque seule de son petit frère. Kay, la nouvelle assistance sociale en ville va essayer d'aider la famille de Krystal autant que possible. Mais sa fille, Gaia, n'est pas contente que sa mère l'aie emmenée dans cette bourgade et va tenter de le lui montrer. Dans la même bourgade, Sukhvinder Pawanda, la fille du docteur Parminda Jawanda, membre du Conseil Paroissial, souffre de ne pas être aussi talentueuse que son frère et sa soeur…

J'ai essayé de vous donner un petit aperçu des personnages sans rien dévoiler de l'intrigue. Il y a bien plus de personnages, et ils sont tous clés pour l'histoire. Même s'il n'y a pas beaucoup d'action, et que l'intrigue est facile à suivre, sans grands retournements de situation, l'auteure sait nous tenir en haleine. Et la fin se passe tellement vite, hier soir j'avais encore 140 pages à lire et je les ai lues d'une traite car les derniers chapitres sont absolument captivants. En fait, même s'il y a peu d'action le long du livre, préparez-vous à la fin qui peut vous retourner.

Une bonne satire de société, dans un cruel petit village de campagne. Bien mené et bien écrit. Cela m'a donné envie de lire plus de romans pour adultes de J.K. Rowling.
Lien : https://marinesbooks.wordpre..
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Voici donc une étude de moeurs à l'anglaise, mais ni ironique, humour anglais à l'appui, ni psychologique, avec science du détail.
Que reste-t-il alors ? Une aquarelle un peu stéréotypée au lieu d'une lourde huile typée ou d'une esquisse amusante. C'est un genre qu'on peut aimer, qu'on apprécie sans doute autrement assaisonné chez Jonathan Coe, ou autrement détaillé et documenté, fouillé et passionnant chez Elisabeth George et Ruth Rendell.
On n'échappe pas aux lieux communs donc (on se drogue parce qu'on a été violé, on est violé parce qu'on vit dans une cité, on vit dans une cité parce qu'on est drogué... on est un potentat local donc on est gros et on a une maitresse, on est femme au foyer, donc on est neurasthénique et/ou hystérique, mais fidèle au poste, on est adopté donc forcément malfaisant, etc.)
On n'échappe pas non plus à la tentative de vitriol ratée dans les dialogues ou les situations. On croit apercevoir une vraie lumière sur les rapports conjugaux et les relations hommes/femmes, mais ça reste un éclairage soft.
On a donc une lecture facile mais un peu longue puisque les descriptions n'enrichissent pas le récit pour autant.
On peut donc sortir ce livre de sa PAL avec un soupir de contentement : ça c'est fait, et on n'y reviendra pas forcément, si encore on s'en souvient.
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Le démarrage était lent et difficile, avec une présentation succincte de nombreux personnages, autour du même évènement, l'annonce de la mort de Barry. Alors j'avoue, à ce moment j'étais très septique...

Après ce passage ("lundi"), on arrive au... mardi... Et là l'histoire commence enfin vraiment. le problème, c'est que l'auteur part du principe qu'on a retenu tout ce qui a été dit dans la première partie. Personnellement ça n'était pas mon cas. du coup j'ai été récupérer une liste des personnages sur wikipédia, sur laquelle je revenais régulièrement pour remettre les personnage à leur place.

Un début de lecture un peu laborieux donc! Mais c'était le livre de mon bookclub du mois, alors j'ai continué. Et je n'ai pas regretté, car une fois les personnages bien en place dans ma tête, j'ai dévoré l'histoire de ce village anglais dans lequel rien ne va plus! Il semblerait que Barry était le seul à être honnête tout en ayant aucun problème particuliers, et sa mort va entraîner, directement ou indirectement, de nombreux évènement qui vont venir perturber le quotidien du village.

Je me suis vite attachée aux différents personnages (après la première partie, cela va sans dire!), et j'ai trouvé très intéressant de suivre leur évolution au fils de leurs luttes, personnelle ou contre les autres.

C'est donc d'après moi un bon début dans le monde des adultes pour la célèbre auteure jeunesse! Même s'il faudrait peut-être travailler sur une présentation des personnages un peu plus en douceur! Ou peut-être juste un roman avec un peu moins de personnages...
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Comme il est étrange de lire les mots "putain", "masturbation" ou encore "salope", lorsque l'on a lu les sept Harry Potter étant enfant et adolescente! A ce niveau là, je pense que J.K. Rowling a poussé un peu trop loin le bouchon dans la catégorie "langage familier". Dans sa volonté de montrer qu'elle est capable d'écrire autre chose qu'Harry Potter, elle en a fait trop. Ceci dit, je serais curieuse de lire le livre en version originale.

A part ça, je trouve les critiques des lecteurs un peu trop sévères. S'il n'avait pas été question de Rowling, je pense que le lectorat aurait considéré ce roman comme prometteur, certes un peu vulgaire, mais une critique et caricature bien pensée des petites bourgades britanniques.
J'ai pour ma part assez bien aimé: j'y ai retrouvé l'attachement aux détails de Harry Potter, la volonté d'une fresque de personnages riches, même une fois pris individuellement.

Bien sûr, c'est caricatural. Mais n'est-ce pas ce qui fait l'intérêt de ce roman?
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Ah mais quel plaisir d'avoir découvert un livre pour adultes qui est extra Brttish, extra sombre enfin une histoire extraordinaire...

Les personnages sont tous plus ou moins névrosés, l'histoire est glauque et les dialogues crus par la même occasion...enfin bref, c'est à lire mais il ne faut pas s'attendre à faire remonter un moral qu' on aurait dans les chaussettes!

A tous les fans d'écriture et lecture anglaise, lancez vous et n'hésitez pas une seconde à lire ce gros pavé.Il est génial!
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Je dois avouer que j'attendais follement de lire JK ROWLING en dehors de son oeuvre  d' HP.

Peut-être espérais-je trop ? le début  était pourtant prometteur on comprennait très  vite que la mort de ce Barry réjouissait  ou contrariait à tour de rôles  les protagonistes  de l'histoire .

Cependant, trop de descriptions inutiles ont pas mal gâchées ma lecture ! J'ai eu un gros passage  a vide de près de 200 pages. Puis l'intérêt  revient ça nous fait vaguement penser à Elite avec la haute et la basse société qui s'entrechoquent à  cause de leurs enfants scolarisés  au même  endroit et puis un peu a Desperates housewives avec ces messages anonymes qui sèment  la zizanie.

Je ressors de ce roman mitigé  pas tout a fait adepte et pas tout a fait déçue  
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J'aimerai tout d'abord remercier Tinaju pour cette pioche dans le groupe « Pioche dans ma PAL de Mars 2018 ». Heureusement qu'elle m'a bien prévenu que ce roman est « difficile au début car beaucoup de personnages » mais qu'il fallait que je m' « accroche car cela en vaut la peine », j'ai bien failli l'abandonner plus d'une fois…

Certes, le début est très long. Grâce à une narration en point de vue externe, l'auteure prend le temps de nous expliquer la situation initiale de la ville de Pagford et de nous détailler chacun de ses personnages, leur place dans la société, leur lien de parenté et leur rapport avec les habitants. Et oui… il y a énormément de personnages ! Cependant, passé cette partie, l'auteure arrive à nous transporter dans son monde et les actions s'enchainent rapidement.
A côté d' une place à prendre, Harry Potter et ses amis avaient la belle vie à Poudlard. Ici, les personnages sont maltraités, atteint de maladies, violées, … L'auteure n'hésite pas à faire ressortir leur côté obscure, qu'il soit égoïste, pervers ou encore manipulateur. Certaines scènes sont dures à lire surtout vers la fin du roman.
Ce livre m'a mis une sacrée claque. Il est d'une dureté, totalement opposé à mes livres jeunesse. Cette auteure a vraiment une plume en or et peut vraiment changer de registre. Alors oui, ce livre est long mais il est empreint d'un réalisme hallucinant.

Pour toutes celles et ceux pensant que J.K. Rowling est une auteure pour enfants, ce livre risquerait de les choquer !
Si vous en avez marre de lire des livres avec des personnages parfaits ayant une vie parfaite, ce livre est fait pour vous.
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