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La hache du destin a tranché : Pour toujours (forever), pas de place pour le hasard chez le lazare.
Le frérot Carlyle, Jonah, s'est envolé, s'est crashé dans un cours d'eau, et hors d'haleine (il lui manque un esse pour s'en sortir), s'est fait récupérer par d'inquiétatnts cyclopes !
- Vous êtes méchants ?
- Bah oui, t'as vu mon casque, c'est celui des soldats de la Wehrmacht pendant la deuxième GM, alors si t'as pas compris tu mérites pas qu'on te garde pour la saison quatre !
- Mais les jolis Gi's d'aujourd'hui (enfin d'hier vu que le grand reset est passé par là) ont les mêmes !
- Oui mais ce n'est pas pareil, discute pas et file nous tes gènes.
- Mais ce sera sans plaisir, car là où il y a des gènes, il y a du Lazare.
Du Lazare certes mais quelle nécessité d'en avoir plusieurs ? Ce n'est plus un mono ?
Quand il y en a pour un il y en a pour tous ! Voilà les mousquetaires qui se régénèrent comme des frères en galère : Sonja, Xolani, Joachim, Mueller, Jiaolong, Bir Chikku Mehta, Alimah
Huit ! Octo, ça pousse comme des mollusques dans ce troisième opus !
Dis tu m'aimes Joachim ? Forever...
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Avec ce tome, on entre encore plus dans le fonctionnement des familles.
Greg Rucka nous emmène au coeur d'une soirée mondaine pour nous présenter les autres familles et pour ainsi faire avancer son intrigue, qu'il maitrise, cela dit au passage, à merveille.
C'est l'occasion de nous ouvrir les portes de cette société oligarchique et d'en comprendre les liens, les tensions, les enjeux de pouvoir et les alliances très fluctuantes qui rythment leurs existences.
L'accent est mis sur les Lazare pour nous expliquer à quel point, ils peuvent former eux mêmes une sorte de famille, tout à fait exceptionnelle. Et un évènement va venir bouleverser tout cela et amener à l'affrontement entre Forever et un Lazare adverse avec qui elle commençait à nouer une amitié, comme pour mieux nous rappeler que ceux ci ne sont que des exécutants, corps et âmes au service des dirigeants des familles.
Greg Rucka s'attarde ainsi également sur les liens familiaux, qu'ils soient simulés, véritables ou acquis, avec l'épisode concernant le frère traitre de Forever.
Si dans le tome précédent, la prise de conscience de Forever quant à ses origines prenait tout juste racine, ici elle fait quelques bons en avant, légitimant ainsi les réflexions de Forever et confirmant malheureusement ses doutes. Et c'est tout à fait passionnant...!
C'est simple, je dévore cette série dont je ne possède malheureusement que les premiers tomes pour le moment.
Ce troisième tome, Conclave, porte bien son nom, puisqu'on y entrevoit parfaitement le fonctionnement de la haute bourgeoisie.
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Ce tome fait suite à Lift (épisodes 5 à 9). Il contient les épisodes 10 à 15, initialement parus en 2014/2015, tous écrits par Greg Rucka, dessinés et encrés par Michael Lark, avec l'aide de Tyler Boss pour les épisodes 11 à 15. La mise en couleurs a été réalisée par Santi Arcas. Il faut avoir commencé la série par le premier tome.

Suite aux événements du tome précédent, Jonah Carlyle fuit le fief de sa famille pour rechercher l'asile d'une autre famille. Il s'en remet aux mains de Jacob Hock qui l'accueille d'une manière très particulière.

Pour le compte de la famille Hock, Sonja Bittner (la Lazare de cette famille) vient délivrer un message sur le territoire des Carlyle. Forever est dépêchée pour recevoir ce message et lui proposer de séjourner dans le domaine familial en attendant la réponse de Malcolm Carlyle. Avant que les relations ne dégénèrent en conflit ouvert, les familles conviennent de se réunir en conclave sur la plateforme de haute mer de la famille Armitage.

Le premier tome avait établi l'environnement et le principe de cette série indépendante de toute autre, avec efficacité, mais sans grand panache. le deuxième tome avait révélé une intrigue dramatique tendue et à hauteur d'être humain, avec une dimension métaphorique sur le capitalisme. Ce troisième tome commence avec un épisode effectuant la transition entre l'intrigue précédente, et celle développée dans les épisodes 11 à 15. Reg Rucka élargit progressivement le périmètre de son intrigue en impliquant d'autres familles participant à l'ordre mondial, pendant que Lark réalise des dessins secs et rugueux donnant plus d'impact aux souffrances de Jonah Carlyle.

Avec l'épisode 11, Greg Rucka dévoile son jeu, et l'intrigue prend toute son ampleur. Il est question de territoire, d'avantage biologique, et d'alliances fluctuantes. Sans qu'il ne s'en rende compte, le lecteur se retrouve à prendre fait et cause pour la famille Carlyle et à s'inquiéter pour Malcolm Carlyle. Pourtant ce dernier est un chef de famille froid, calculateur, manipulateur et sans état d'âme. Il est prêt à sacrifier son fils Jonah, sans regret ni amour perdu.

Greg Rucka s'avère tout aussi habile dans sa manière de placer ses personnages sur l'échiquier. L'intervention d'une deuxième Lazare lui permet lui permet de mettre en avant leur appartenance à un groupe à part. Les manipulations de Malcolm Carlyle fragilisent la position de Forever. le conflit à venir entre les familles conduit de manière évidente à l'affrontement entre 2 Lazares. Rucka n'y va pas avec le dos de la cuillère et certains développements sont transparents dans leur intention.

Pourtant le lecteur se laisse facilement prendre au jeu. Pour commencer, il n'y a pas de clivage Bien / Mal ou Bons / Méchants. Au fur et à mesure du récit, le lecteur constate que certains personnages se comportent de manière peu recommandable, mais pas sans motivation. Ainsi Malcolm Carlyle fait le nécessaire pour que sa famille et les individus qui en dépendent ne tombent pas sous la coupe d'une autre famille. Les Lazares ne font qu'effectuer les missions pour lesquelles ils ont été entraînés. le lecteur comprend et approuvent certaines décisions qui pourtant sont moralement discutables, voire réprouvables.

Michael Lark (aidé par Tyler Boss) dessine de manière réaliste, avec un bon niveau de détails. Les arrière-plans sont présents dans 90% des cases, générant un bon niveau d'immersion pour le lecteur. Il donne à voir un monde ressemblant fortement au nôtre, avec des aménagements intérieurs plausibles, des meubles fonctionnels, un choix de qualité de meubles cohérent avec l'endroit concerné. de la même manière, la décoration intérieure varie du dépouillement fonctionnel aux marques de luxe ostentatoire, en fonction de l'endroit.

Les personnages présentent tous des morphologies normales, et des visages différents portant la marque de leur âge. le langage corporel est mesuré, tout en restant expressif. Il est très déstabilisant de voir la gêne dans la gaucherie des mouvements de Forever Carlyle alors qu'elle descend un grand escalier dans une superbe robe blanche de cérémonie.

Lark emploie un encrage un peu sec et appuyé qui confère une impression rêche aux personnages et aux décors. le lecteur a ainsi l'impression d'évoluer dans un environnement abrasif, au milieu d'individus pétris de sérieux, impliqués dans leur tâche et leurs contraintes. Cette forme de dessin fait d'autant plus ressortir les rares moments de plaisir et d'amitié.

Greg Rucka continue de dévoiler l'environnement de la série "Lazarus", en effectuant une ouverture sur une politique-fiction à l'échelle mondiale. Il raconte une intrigue générant un suspense soutenu. Il développe ses personnages, leur histoire personnelle, leurs doutes, leur relation interpersonnelle, leurs motivations, etc. Il n'oublie pas non plus le deuxième niveau de lecture. Ce dernier ne supplante pas l'intrigue, il en ressort de manière naturelle.

Régulièrement, le lecteur constate l'entrelacs de contraintes dans lequel un personnage se trouve, entre ses obligations sociales, sa relation et ses obligations vis-à-vis de son employeur, et sa façon d'envisager sa vie conditionnée par son éducation. de la même manière que le premier tome laisser suinter un regard terrifiant sur le capitalisme, celui-ci exsude un constat sans fard sur le déterminisme social qui fait plier l'individu, sur les aspirations étouffées dans l'oeuf par les obligations sociétales.
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Dans ce troisième volume ,l'intrigue reprend avec la défection de Jonah Carlyle tombé entre les mains du clan rival Hock. Il va se trouver à son grand dam au centre d'un plan de Jakob Hock ,le boss pour anéantir ses adversaires. le drame va se nouer lors d'une réunion des clans , « le conclave », où vont se révéler alliances et stratégies. C'est aussi pour les Lazares de chacun des clans l'occasion de se fréquenter :bien que fidèles à leur famille par obligation , ils ont aussi des rapports amicaux entre eux (tous des monstres génétiques) .Les péripéties alternent scènes mondaines et affrontements violents (un très long et spectaculaire duel) et on acquiert une vision plus géopolitique du monde. Un bon album
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Après un second tome de transition "Ascension", présentant la vie de souffrance du peuple, le scénariste revient sur sa trame principale et sur le devenir de la famille Carlyle, le conclave permet de découvrir la plupart des familles, ainsi que leurs lazares, au fur et à mesure que l'intrigue progresse...
Lien : http://psychovision.net/bd/c..
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Ce troisième volet reprend les épisodes #10 à #15 de cette saga imaginée par Greg Rucka ("Whiteout", "Queen and Country", "Gotham central") et dessinée par Michael Lark ("Gotham Central", "Daredevil").

Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c'est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures.

Après un premier tome qui se concentrait principalement sur Forever, le Lazare aux capacités hors norme de la famille Carlyle, et une suite qui mettait en avant les souffrances d'un monde post-apocalyptique impitoyable où certaines castes sociales sont considérées comme des déchets et où la famille Carlyle a mis en place un programme très sélectif d'élévation sociale, ce troisième volet revient sur les tensions qui règnent entre les différents clans qui dirigent le monde.

Après avoir livré une intrigue riche en trahisons et complots, où les membres de la famille Carlyle n'hésitaient pas à s'étriper pour voler le pouvoir du patriarche, Greg Rucka montre en effet les conséquences de la fuite de Jonah Carlyle. Suite à sa trahison, ce dernier espère recevoir l'asile auprès de la famille Hock, mais Jakob, le chef du clan, y voit surtout l'opportunité de mettre la main sur le secret de longévité de la famille Carlyle. La découverte de ce secret pourrait cependant mettre en péril l'équilibre déjà très fragile entre les différentes familles. La tenue d'un conclave réunissant toutes les familles et leurs Lazares semble être le dernier espoir de préserver la paix...

Au fil des tomes Greg Rucka densifie donc son intrigue, tout en donnant forme à l'univers futuriste qu'il a imaginé. le lecteur fait progressivement la connaissance des autres familles et de leurs Lazares. Dévoilant les liens (parfois très fragiles) qui unissent certains clans, il dépeint un univers complexe où les alliances se construisent et se défont sur base des capacités technologiques et économiques des différents clans.

Greg Rucka démontre également tout son talent au niveau de la caractérisation de son héroïne. Suite au message qu'elle a reçu à la fin du premier tome, Forever s'interroge en effet de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à s'interroger sur sa véritable nature et sur son rôle, car en rapprochant les Lazares les uns des autres, l'auteur développe des liens entre eux, qui accentuent leurs doutes. Force est donc de constater que les êtres artificiels qu'il met en scène semblent de loin les plus humains de la série...

Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de "Gotham central". D'un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l'ambiance post-apocalyptique de la saga.

Incontournable !
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L'équilibre déjà instable entre les différentes familles qui règnent sur le monde est à deux doigts de vaciller. Suite à sa trahison, Jonah Carlyle a cru pouvoir trouver refuge auprès de la famille Hock, mais c'était sans compter sur la rancune et l'ambition du patriarche, Jakob, qui a trouvé un otage et un cobaye tout désigné pour saper le pouvoir des Carlyle et mettre la main sur le secret de longévité de la famille ouest-américaine.
Ultime solution pour régler diplomatiquement le conflit, la tenue d'un conclave qui réunit toutes les familles et les Lazares. Aveuglement confiants dans la force et la dévotion de leurs bras armés, les chefs de famille ne tiennent pas compte de l'évolution qui a pourtant lieu sous leurs yeux : les liens qui se tissent entre les Lazares sont de plus en plus forts et ils commencent à se poser de réelles questions sur leurs origines et leurs rôles. Des questionnements qui ne sont pas étrangers à Forever Carlyle, qui s'achemine sur une route bien dangereuse : celle de la désobéissance.
Un comics intelligent où l'on croise manipulation et machination, le tout saupoudré de politique-fiction et de considérations scientifiques. Comme les deux tomes précédents, les planches sont sombres, tout comme le propos qui ne prête pas réellement à l'allégresse ! Cependant, fait notable à souligner, nos Lazares et particulièrement Forever, se voient gratifier de visages beaucoup plus... expressifs... En accord avec l'évolution psychologiques de leurs personnages.
Michael Lark manie avec une rare maîtrise les scènes d'actions... statiques... À cet égard, les deux confrontations entre Forever et Sonja (la première durant un entretien et la seconde lors d'un combat), sont à noter. le dessinateur a su insuffler à ses planches toute une violence et une puissance contenues, avec une économie d'effets parasites. Les scènes y gagnent en pureté et en force.
Le propos est quant à lui transparent : tandis que les « hommes » perdent leur humanité, ce sont les êtres génétiquement modifiés, programmés pour n'avoir d'autre sentiment que la loyauté, qui en forment une nouvelle...
Et l'ultime rebondissement n'augure rien de bon pour la suite...
Il n'y a pas qu'au royaume de Danemark que quelque chose est pourri...
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