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3,7

sur 1732 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qu'est-ce qui a bien pu pousser Jean-Christophe Rufin, médecin, écrivain, diplomate, académicien… a entreprendre le long pèlerinage de Compostelle ?
Cet homme intelligent, bourré de qualités, de talents et de reconnaissances (Prix Goncourt, Légion d'Honneur et tout le bastringue) est aussi un randonneur assidu mais le défi physique d'une telle expédition en solitaire n'est sûrement pas sa principale motivation. Connaîtra-t-on jamais cette motivation que finalement, même au pied du sanctuaire de Compostelle, on ne saisira guère mieux et qui nous prend à considérer que Rufin aurait peut-être du s'en tenir à sa volonté première de ne rien publier sur son pèlerinage.

Une fois oubliées les attendues réflexions sur cette purge absolue qu'est le « Camino », les passages successifs du doute, de la quête mystique à teinture catho puis bouddhique, les pieds qui puent et les frocs qui se raidissent que reste-t-il du livre ?
Pour moi, l'impression d'un décalage temporel total, d'une suffisance vide à vouloir poser nos pas dans ceux de nos lointains ancêtres. le chemin a changé, il longe des autoroutes, des pipelines, des complexes immobiliers déserts… notre spiritualité aussi a changé. Partout ce n'est que prétexte à alpaguer l'argent des quelques 250 000 randonneurs annuels qui parviennent jusqu'à Saint-Jacques. Restaurants, auberges, gîtes, commerces de toutes sortes tentent d'attirer le pèlerin.

Pèlerins qui n'ont strictement plus rien à voir avec les « jacquets » d'autrefois. Car la plupart ne prenaient pas le long sentier pour se prouver quelque chose ou pour se « retrouver » mais pour expier leurs lourds péchés. Et c'est sûrement là où « le pas blesse », inscrits dans un univers cohérent gouverné par un Dieu impitoyable et omniprésent le pèlerin retrouvait « le droit chemin » dont il s'était trop écarté et revenait transformé, lavé de sa souillure morale.

Quant à la dimension alchimique du pèlerinage, Rufin pourtant né à Bourges et ayant écrit sur le « grand Coeur » n'en a peut-être jamais entendue parler.

L'académicien reconnait avoir très vite repris sa vie trépidante et peu à peu oublié la longue randonnée et sa vacuité relaxante.
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Style et écriture impeccables mais je n'ai pas vraiment vibré. Rufin raconte son chemin...très personnel.
"je ne cherchais rien et je l'ai trouvé » Moi non plus je ne cherchais rien en lisant ce livre... et je n'ai rien trouvé, à part quelques vues de l'esprit forcément discutables Les pèlerins sont tous radins, le chemin de Saint-Jacques est en fait bouddhiste, pas chrétien du tout ( ah oui, c'est donc cela ... ), le clergé catholique de campagne regroupe un ramassis de rebuts de l'humanité, le chemin de Saint-Jacques c'est le Chemin avec une majuscule et il a un pouvoir carrément magique qui t'empêche de le quitter sans être arrivé jusqu'au bout, c'est comme ça, cherche pas.
et puis ce titre... ce titre... Compostelle malgré moi ... Jean-Christophe Rufin part sur le chemin de Saint Jacques "malgré lui" ... alors que personne ne l'a forcé, aucune circonstance, personne... et en plus il n' aime pas marcher avec les gens...mauvais trip ! Dommage parce qu'il existe tout plein de chemins de randonnées dans le monde qui n'attirent personne.
Le sommet du soupir, c'est l'auteur contraint par la nécessité de faire caca...dans un parc... une expérience humiliante mais salvatrice selon lui... Mon Dieu, à le lire on a l'impression que c'est le plus gros traumatisme de sa vie. le pauvre !
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J'ai acheté le bouquin après avoir marché le long du Camino pendant 30 jours (une super expérience).

Je dois m'avouer un peu déçu par le bouquin. Certes la plume de Ruffin est très agréable, et ses réflexions souvent humoristiques m'on fait sourire.
J'ai cependant trouvé son livre parfois condescendant sur d'autres marcheurs, mais surtout je pense qu'il a raté une partie de l'esprit du Camino. La richesse de cette expérience est le partage, les rencontres. En faisant le choix de marcher en autarcie (bivouac) et ne pas séjourner dans les auberges municipales il se coupe de l'esprit du Camino (qui n'a absolument rien à voir avec la religion pour la plupart d'entre nous). Partager une chambre à 3 euros avec des camionneurs, académiciens, avocats, agriculteurs, tous habillés en maillots Quechua flous et unis par l'expérience est quelque chose indescriptible que Ruffin rate dans son analyse.
Je pense qu'il aurait autant pu marcher sur un GR vierge dans ce cas-là.

Mais j'ai tout de même lu le bouquin ultra-rapidement tant sa plume est bonne (mais il faut le dire, le récit est peut être trop anecdotique à mon gout).
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Relecture d'un récit, annoté il y a 9 ans, « 12/20 pas mal, quelques réflexions intéressantes », oui, même si ça ne se voit pas vraiment, ici, je fais des efforts…
Je me replonge dans les premières pages, tout va bien, je m'échauffe pour ce long périple de 800km, je ne sais plus vraiment ce qu'il y a dans ce bouquin mais allons-y. Et, très vite, ça ne passe plus mais plus du tout du tout, les annotations ne sont plus « intéressant » mais extrêmement négatif, litanie de critiques, péremptoire, arrogant et machiste pour faire bonne mesure.
Il y a 9 ans entre les deux lectures, j'ai vieilli, l'époque a changé, je ne l'ai évidemment pas lu dans les mêmes conditions mais c'est une sacrée déception.
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Un si beau titre, plein de promesses, Immortelle Randonnée!
Alors qu'est-ce qu'on y découvre sur ce fameux chemin?

C'est un récit âpre et solitaire, avec des instants fugaces de pure nature, belle et sauvage. des moments de grâce aussi(ah! quand il croise des.....!) quelques belles rencontres, le tout raconté avec humour.

Qu'on soit grand marcheur ou traîne-la-patte, on partage avec Rufin la fragilité humaine: douleurs physiques, confrontation aux éléments, humilité de la marche, le sentiment d'être un géant nain(merci Victor H!)

C'est l'histoire d'un retour à l'essentiel, écrit de mémoire, et non un journal de bord.
J'ai été un peu déçue qu'il dégomme certains pélerins;)
On frôle parfois le mystique, mais il y a peu d'introspection, pas non plus de grandes révélations philosophiques.
Au fond, on ne sait pas quelles sont ses véritables motivations, ni sa façon de voir la vie, ce qu'il reste pour lui, aujourd'hui, des secrêts de ce chemin parcouru(malgré lui?!)
C'est un livre qui reste léger...parfait pour le sac à dos;)












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Le compte n'y est pas...


Pardon, mais j'ai lu d'autres récits de pélerinages (solitaires) à Compostelle, et celui-ci ne me paraît pas du tout le meilleur.
Il y a sans doute deux thèmes intéressants dans ce genre de récit, qui sont "Pourquoi ai-je entrepris ce voyage" (la réponse évolue entre le départ et l'arrivée...) et le récit même du voyage.
Pour moi, Jean-Christophe Rufin pose bien le premier thème au début du livre, et arrive aux même conclusions que beaucoup qui n'ont pas une foi tenace pour les soutenir : En fait, ils ne savent pas pourquoi...mais ça ne remet pas en cause la validité de leur démarche. Mais, à mon avis, Rufin n'approfondit pas assez ce thème.
Pour le récit du voyage, il y a un peu le mélange "habituel" des curiosités touristiques, des moments de galère, des rencontres intéressantes et des anecdotes.
Mais pour moi, le compte n'y est pas.
Voir par exemple "Garce d'étoile" de H.Bellec, que j'ai largement préféré...
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C'est bien écrit mais inintéressant à mon goût. Les pérégrinations de l'auteur m'ont parues insipides. Pas de temps à perdre : au suivant !
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Il s'agit de mon premier livre de l'auteur, pourtant assez prolifique. Je ne sais pas trop pourquoi, j'avais un à-priori avec lui (comme avec Tatiana de Rosnay d'ailleurs, je n'arrive pas à sauter le pas avec elle).
Il semblerait que j'aime bien lire du nature-writing l'été (puisque c'est toujours durant cette saison que je les lis), j'ai donc décidé de me laisser tenter par ce titre un matin.

J'ai passé plutôt un bon moment, je l'ai lu très rapidement, mais je ne pense pas en garder grand chose finalement.
J'ai bien aimé le ton qu'il a employé (assez humoristique pour raconter ses déboires ou ses rencontres), ses explications sur cette longue marche avec les autres pèlerins ou encore ses réflexions métaphysiques (voir par quelles étapes passe le pélerin : l'enthousiasme, le découragement, la lassitude, la foi, le ras-le-bol de la foi, l'exaltation…).

Mais voilà…une fois que j'ai dit cela, je n'ai plus grand chose à en dire hélas…il n'a rien remué de spécial en moi, il ne m'a pas particulièrement donné envie de lire d'autres romans de sa bibliographie. Une rencontre en demie-teinte en fait…
Je crois bien ne pas avoir réussi à dépasser mon à-priori…

Attention, je ne dis pas que c'est mauvais, loin de là, mais je ne sais pas…je n'ai pas réussi à adhérer plus que cela. Quand j'y pense, je me dis « mouais, c'est sympa« .

J'ai tout de même été contente d'en apprendre plus sur ce pèlerinage, son organisation, son parcours, ses pèlerins, son histoire…je n'y connaissais rien, cela a été bien d'enfin comprendre de quoi il s'agissait exactement.

Soyons honnête, je me suis rendue compte que j'adorais le nature-writing, mais il fallait que cela soit…vraiment dépaysant. Comme changer de continents, de culture complètement…j'ai aimé me promener en Espagne, mais cela ne m'a pas autant transporté que Wild de Cheryl Strayed par exemple.

Un petit roman de nature-writing sympathique donc, dont j'ai aimé quelques réflexions et qui m'a rendue curieuse sur ce pèlerinage, mais je ne pense pas le garder longtemps en tête ou le relire.
Je le conseille aux personnes qui pourraient s'intéresser au pèlerinage de Compostelle.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Un récit de voyage personnel , l'auteur nous y fait partager ses petits bobos et soucis pratiques mais aussi l'évolution de son état d'esprit tout au long du parcours .

On apprend que sur ce chemin de "rédemption" on retrouve des classements, les "vrais" , les puristes ( les intégristes? ) s'opposant aux "touristes" , ceux qui l'on fait ...et les autres ... petites vanités humaines qui côtoient les marchands qui s'égrènent au long du périple.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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J'attendais autre chose de ce carnet de route.
L'écriture est très agréable, les anecdotes sont parfois intéressantes, mais rien ne m'a fait rêver ni voyager.
(lu 2013)
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