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3,7

sur 1732 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle aventure humaine, un aventure intérieure sur le célèbre chemin de Compostelle. Jean-Christophe Rufin nous raconte ce pan de vie de 800 km.
Il ne nous explique pas comment organiser le voyage, ce n'est pas un guide. Il nous raconte ses souvenirs, ou en tout cas une partie. Il nous emmène sur ce chemin du Nord, mais il nous emmène surtout dans ses pensées, ses sentiments, ses ressentis, ses émotions. Avec ses bons et ses mauvais côtés, cette aventure n'a pas pour but de convaincre le lecteur à la croyance, ni à le pousser à suivre ce Chemin, c'est juste un partage de souvenirs.
Le Chemin est une grande aventure avec soi-même. Et finalement, le point de départ et le point d'arrivée sont-ils vraiment importants ? L'essentiel est dans le chemin...
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Je connais pas mal de marcheurs de Compostelle qui n'ont pas aimé ce livre car ils trouvent que Jean-Christophe Rufin est trop donneur de leçons. pour ma part, j'ai apprécié son cheminement intérieur qui évolue au fil des kilomètres.

Il part sans trop savoir pourquoi, il donne l'impression de revenir comblé. Et c'est bien l'intérêt de son livre que de suivre l'évolution de sa pensée, de sa réflexion métaphysique, de son approche religieuse.

Son épopée est une oeuvre littéraire ce qui n'est pas le cas de tout ce qui a pu être écrit sur le chemin. Je trouve aussi que le texte est d'une longueur appropriée. Ainsi, cette méditation personnelle de Rufin entrera et pourra demeurer dans la mémoire du lecteur même s'il ne partage pas tous ses points de vue.
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Je me suis déjà vanté ici des liens d'amitié qui m'unissent à Jean-Christophe Rufin et de mon absence subséquente d'objectivité à commenter ses livres.
C'est avec la même subjectivité assumée que j'ai pris et refermé son journal de bord du pèlerinage de Compostelle. Je l'ai trouvé trop court - alors que j'avais trouvé le grand Coeur trop long. Preuve que je ne suis jamais content !
Comme tous les livres de l'académicien, celui-ci est déjà un best-seller qui truste les premières places des listes des meilleures ventes de l'année 2013 : qu'il traite du terrorisme islamique (Katiba) d'histoire médiévale (Le grand Coeur) ou de marche à pied cantabrique (Immortelle randonnée), Jean-Christophe Rufin rencontre à chaque coup un très large public - dont je me demande s'il s'agit du même public ou s'il varie d'une fois à l'autre.
Ce best-seller sera en plus un long-seller. Comme le grand Coeur qui sera vendu pour les siècles des siècles au syndicat d'initiative de Bourges, Immortelle randonnée sera en bonne place au Vieux campeur et à toutes les étapes du chemin de Saint-Jacques, disponible dans les formats les moins encombrants pour se glisser aisément dans la besace des pèlerins. Joli coup de marketing !

Qui y cherchera un guide de voyage pour accompagner son cheminement le long du chemin de Saint-Jacques sera inévitablement frustré. Sans doute ce carnet de route a-t-il pour cadre le Camino del Norte que l'écrivain sexagénaire mais néanmoins toujours ingambe a arpenté des Pyrénées jusqu'à Saint-Jacques. Mais au fond, Jean-Christophe Rufin y parle autant sinon plus de lui-même que du chemin qu'il parcourt.
Paradoxalement, il n'y met aucune morgue. Ce serait presque le contraire. Loin de se donner le beau rôle, il se donne le mauvais non sans masochisme : ampoule aux pieds, insomnie, ronflement des compagnons de nuitée, rien ne nous est épargné des tracas quotidiens du grand marcheur.
Les jaloux y verraient de la fausse modestie. Il n'en est rien. Rufin est dans ses livres comme il est dans la vie : curieux de tout et solitaire, ronchon et enthousiaste, sportif et hypocondriaque ... Tout est résumé d'une phrase : "En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l'ai trouvé".
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Mourant d'envie d'un grand bol d'air sans attestation (entre deux repas de fête, ça ne fait pas de mal), j'ai malgré moi suivi Rufin dans sa randonnée mortelle. C'est un moment assez solennel pour un marcheur, celui d'entamer les chemins. En ce lieu paradoxal, de solitude autant que de de rencontres, le pèlerin sera aussi prisonnier de son corps douloureux, que libre dans sa tête. Chacun s'y engage pour ses raisons, en quête de choses variées, et y trouve d'autres surprises et bonnes raisons d'y revenir. Mais la question : « Pourquoi avoir eu envie de cheminer ? », la plus intéressante finalement, la plus révélatrice des besoins de notre société, ne se pose pas, entre pèlerins. Outre le fait que la réponse est éminemment personnelle, elle est également complexe et plurielle pour une rencontre minute. En bref, c'est une longue histoire. Ce qui est sûre, c'est que les longues histoires de tout le monde se retrouvent à cheminer ensemble et se croisent ici, sur ces fameux chemins de Saint Jacques de Compostelle.


« Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ? Que disaient-ils ? le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »
Diderot, Jacques le Fataliste.


Alors il ne reste plus qu'à se demander « d'où tu viens ? », et à se souhaiter « Bon camino » ! Car même si l'on s'y croise, tous les chemins, mènent-il à Saint Jacques, ne se ressemblent pas. Ici, « chacun sa vie, chacun son chemin ». Même si vous le faites en groupe, même si chacun décide de rester au rythme des autres, que vous vous arrêtez visiter les mêmes endroits, boire aux mêmes fontaines sous le même soleil de plomb, dormir dans les mêmes auberges en subissant les mêmes ronfleurs, même si vous traversez les mêmes ruisseaux, tombez dans la même boue, vous faites courser par les mêmes vaches par temps d'orage avec votre imper rouge, prenez les mêmes fou-rires, vous abritez sous les mêmes rochers, partagez la même fiole de verveine (pas la tisane) pour vous redonner du coeur au ventre quand il est 14 heures, que vous n'avez rien mangé depuis 6 heures ce matin et que, pour des raisons trop longues à énumérer ici, vous n'avez, pour une fois, rien à manger dans aucun de vos sacs si minutieusement répartis ; même si vous avez partagé les mêmes discussions et pris les mêmes photos, malgré tout cela : Vous n'aurez jamais fait le même chemin que votre voisin. Car, outre le fait que chacun voit et ressent ce qui l'entoure au regard de son vécu et sa personnalité, le vrai chemin de Saint-Jacques de Compostelle est intérieur.


Vous suivez les mêmes petits cailloux, les mêmes marques colorées, les mêmes coquilles jacquaires. Mais au fond, vous êtes seul dans votre tête et dans votre corps. Et c'est ce qui rend votre périple unique, et l'expérience merveilleuse. Vous contre vous même. Tout contre, même.
Pour cette raison on est souvent déçu de lire l'expérience des autres : On s'attends à ce qu'ils mettent des mots sur ce que nous avons vu ou ressenti, alors qu'ils ne peuvent décrire que leurs propres visions et sentiments. J'avais lu le témoignage "En avant, route !" d'Alix de Saint André, dans un style complètement autre, que j'avais beaucoup aimé sans m'y retrouver totalement. Ici encore, je n'ai pas pu m'identifier entièrement au récit de Jean-Christophe Rufin qui, au surplus, n'a pas pris le même chemin que moi. Mais à travers quelques expériences communes à tous les pèlerins, nous partageons néanmoins des sensations dans lesquelles vous vous retrouverez peut-être aussi, ou qu'il vous plaira d'expérimenter, en livre, ou en vrai. Ce récit a donc été un bon bol d'air pur. J'ai cheminé loin et longtemps avec l'auteur. Ça fait quand même du bien ! Si vous voulez vous mettre en jambe avant de partir à votre tour, vous pouvez dévoiler le sentier masqué :





« Oui, sans doute je ne suis qu'un voyageur, un pèlerin sur la terre ! Et vous, qu'êtes-vous donc ? » (Les souffrances du jeune Werther, GOETHE)


Et vous, une expérience des chemins ? Une envie ?
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Avant de chausser les crampons et crapahuter les chemins de campagne, avant même de prendre la décision de quitter le confort douillet de mon canapé marron (celui-là même où je bois mes tendres binouzes et où je lis mes romans en tenue d'Adam), j'ai besoin de faire le point. Sur ma vie, sur mes envies. Mettre les idées au propre, la volonté sur papier. Savoir le pourquoi, trouver le où, réfléchir au quand et définir le comment. Un tel voyage, une telle expédition, cela ne s'improvise pas, cela nécessite mure réflexion, de nombreuses questions s'entrechoquent dans ma tête, de plus en plus lourde, il me faut une bière. C'est à ce prix-là que se font les plus grandes aventures humaines.

Remplir le sac-à-dos de choses uniquement utiles. Un marcheur professionnel saura à l'avance faire la distinction entre le futile ET l'indispensable. Je crains que pour ma part, je risque rapidement de crouler sous son poids, comme le novice que je suis. C'est que quand j'y réfléchis (et réfléchir me donne mal à la tête, sauf si je bois une bière en même temps), tout me parait essentiel : caleçons et tee-shirts, des paires de chaussettes pas trop trouées, un décapsuleur, un tire-bouchon, un recueil de nouvelles de Bukowski, un bloc-note, quelques boites de préservatifs et une paire de chaussures pas trop neuve, solide et adaptée à mon pied gauche plus large que mon sabot droit, un pack de bières – ou deux.

Bon, le sac-à-dos est une chose réglée. Après tout, je ne vais pas trop me prendre la tête pour quelques poids supplémentaires sur mes épaules, larges et musclées. D'ailleurs, une fois que j'aurais fini les canettes de bières, elles pèseront moins lourdes, une fois que les préservatifs seront usagés, ils partiront à la poubelle des déchets non recyclables ; et le sac n'en deviendra que plus léger. Maintenant, alors que la nuit tombe et que les étoiles me font des clins d'oeil, le parcours à définir : autre prise de tête, il me faut une nouvelle bière.

La question de la route est plus épineuse qu'elle n'y parait et prête à diverses interprétations. Il y a le puriste que je suis qui voudrait faire le plus long parcours qui soit. Et puis, il y a le côté pragmatisme qui me susurre à l'oreille de ne démarrer le chemin qu'à partir de la frontière espagnole. (Après tout, il y a bien des bus qui amènent les touristes aux portes de Compostelle). Ce n'est déjà pas si mal, m'entends-je dire. Coupons le saucisson en deux, si je partais de Vézelay ? Mon côté spirituel apprécie de démarrer par ce symbole, mon côté sportif est à son comble. Ok, pour le point de départ. Mais rien ne sert de partir à point, si tu ne vois pas la ligne d'arrivée (célèbre dicton récité après la troisième bière). Deux grandes routes s'offrent à moi : la version centre qui traverse les montagnes ou la version côte pour admirer le cadre sauvage et décharné du Pays Basque espagnol. Je ne demande pas aux spécialistes, il y a les pour et les contre, comme toujours, impossible à départager. Je sens que cela va se jouer à la courte-paille, à moins que… à moins que… il me faut encore une bière pour prendre cette décision.

A la quatrième bière, je deviens plus serein. La route de Saint-Jacques ne me fait plus peur. Je croise en chemin Jean-Christophe Rufin qui me parle de son Compostelle. Malgré moi, je l'écoute, je le suis, je bois ses paroles. Nous sympathisons. Il a tant à dire sur son chemin, sur cette aventure qui l'a transformé, sur les grosses teutonnes qu'il a croisé en route et sur les massages qu'elles auraient pu lui faire. Belles grosses teutonnes. Rêve ou cauchemar, il les revoit encore toutes les nuits avec leur sourire si coquin et avenant. Et moi donc. Faut oublier l'ami, je t'offre une bière ? Mon premier Rufin ne sera donc pas un roman, mais une oeuvre mi-philosophique mi-carnets de voyage. Ce n'en reste pas moins une grande expérience. Même pour raconter la banalité d'une promenade le long des autoroutes basques, entre dépôts et usines, sa plume reste belle, sa vision optimiste et son envie de partager intacte. J'ai commencé donc par Compostelle malgré moi, mais je poursuivrais certainement d'autres voies avec son écriture.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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« En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l'ai trouvé. » nous dit Jean-Christophe Rufin. Et ce n'est certainement pas à Compostelle qu'il a trouvé sa vérité, l'essence même de ce voyage mais bien, sur le Chemin qui y mène.

Qu'est-ce qui poussent les pèlerins sur le chemin de Compostelle ? Il y a toutes sortes de raisons. Des raisons religieuses, bien sûr mais bien d'autres encore : Défis sportifs, aventures romantiques, besoin de faire le point sur sa vie, envie de solitude, nécessité d'un retour aux sources...
Parfois, il n'y a pas vraiment de raison. L'auteur va même jusqu'à dire :
« Comment expliquer à ceux qui ne l'ont pas vécu que le Chemin a pour effet sinon pour vertu de faire oublier les raisons qui ont amené à s'y engager ? On est parti, voilà tout. »

Alors, voilà, peu importe la raison, peu importe même l'aboutissement de ce voyage, c'est le Chemin lui-même qui vous conduit à trouver sa propre vérité.
Pour Jean-Christophe Rufin, ce fut sans doute une aventure mystique et intellectuelle où chaque pas, chaque découverte d'un lieu chrétien le renvoyait à L Histoire, à celle des Chrétiens mais surtout à celle de l'Humanité. Il finit même sa réflexion en disant que le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle est un « pèlerinage bouddhiste ».

Mais ce livre n'offre pas seulement une réflexion. Jean-Christophe Rufin y relate son parcours depuis Hendaye, émaillé d'anecdotes amusantes et de rencontres insolites. Il y raconte avec bonne humeur et un sens de l'humour très proche de l'autodérision les joies et les peines du randonneur, sans nous épargner les petits malheurs physiques et matériels.

Compostelle malgré lui, peut-être mais pour la plus grande joie du lecteur !

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J'ai perdu l'habitude qu'on me lise des histoires. Maintenant, c'est moi qui fais la lecture à mes enfants. C'est pourquoi placer le CD Audiolib dans le "mange-disque" de ma voiture, pour débuter l'écoute d'Immortelle randonnée, m'a procuré un plaisir tout à fait régressif.

La voix chaude de l'acteur Vincent Schmitt, expressive sans exagération, se prête bien à l'intimité de ce récit à la première personne – comme l'était aussi le grand Coeur. D'ailleurs, à commencer par les fameuses coquilles qui ornent le palais Jacques Coeur, nombreuses sont les références au Moyen Âge dans ces souvenirs contemporains d'un pèlerin de Saint-Jacques.

Un pèlerin illustre s'il en est, puisqu'il s'agit de Jean-Christophe Rufin lui-même, qui revient sur son itinéraire depuis Hendaye jusqu'à Compostelle, en passant par le chemin réputé plus difficile du Nord, qui traverse la Cantabrie. Pourquoi ce pèlerinage ? Cela n'a en définitive pas beaucoup d'importance, car, nous apprend-il, le chemin sert justement à faire oublier les raisons qui l'ont fait entreprendre.

Alors ne nous étonnons pas de voir le "Pourquoi ?" s'effacer devant le "Comment ?" : dans ce pittoresque carnet de voyage, foi et religion cèdent la vedette à des préoccupations plus terre à terre. L'auteur décrit par le menu les efforts physiques et le dénuement volontaire des pèlerins de Saint-Jacques, dont une des caractéristiques, à l'inverse des touristes, est de dépenser le moins possible au quotidien. Il n'y va pas par quatre chemins pour croquer la diversité de ses compagnons de route, ainsi que l'accueil chaleureux ou mercantile des communautés religieuses. Auto-dérision et humour animent ce récit sans tabou, où rien ne nous est épargné des coliques, blessures aux pieds et autres odeurs corporelles de notre marcheur.

La marche quotidienne et souvent solitaire, sous n'importe quel temps, avec une lourde besace et un bâton, rendue plus dangereuse encore par la proximité des automobiles et les poids-lourds, apprend l'humilité. En dépouillant l'individu de ses privilèges – confort, renommée, statut social – mais aussi des obligations qui leur sont liées, cette marche offre finalement la liberté. Et c'est ce que je retiendrai de ce témoignage : le chemin rappelle à l'immortel (Rufin est Académicien) sa condition de mortel, et cette vulnérabilité fait grandir son âme.

J'ai donc eu un grand plaisir à me laisser porter par ce récit, avec une petite frustration tout de même, car, contrairement à un livre classique, le support audio ne permet pas de "relire" ou de méditer les plus belles phrases. C'est aussi plus difficile pour extraire des citations... Mais cela n'a pas entamé mon enthousiasme face à ce mode de lecture et je remercie chaleureusement Babelio et Audiolib (tout spécialement Chloé) pour cette première convaincante. Quant à tenter le chemin... Euh ! je vais m'accorder le temps de la réflexion.
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L'auteur nous raconte "son" chemin, sachant que chaque "Jacquet" possède son itinéraire et a ses propres raisons de parcourir la route. Pour se "retrouver" ou se" trouver", ou simplement marcher et laisser les lieux et le temps décider pour vous.
Avec franchise, semble t-il, il nous décrit son périple et avec humour ses péripéties. Il a choisi le "chemin du nord", le plus sauvage. Mais même ici, il est difficile de se prendre pour un pèlerin du Moyen-Age, de ressentir ce qu'il pouvait ressentir et encore davantage de voir ce qu'il pouvait voir.
Mais quelques endroits isolés, avec une certaine imagination peuvent encore faire illusion.
Voila une ballade agréable ( surtout au sec, assis sur son canapé) qui a au moins le mérite de nous faire découvrir le nord de l'Espagne. Et pourquoi pas ? Devenir nous aussi, un jour, un" Jacquet", un clochard de la route!
J'avais quitter Jean-Christophe Rufin avec son "Jacques Coeur", je le retrouve sur le chemin de Compostelle. Toujours avec le même plaisir.
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Comme tout randonneur amateur qui se respecte, j'ai, moi aussi, blottie dans un coin de mon cerveau, l'idée de faire un jour le Chemin, comme l'appelle Jean-Christophe Rufin.... mais plus tard, quand j'aurai le temps. Après avoir lu "Immortelle randonnée", je crois que ce projet va demeurer en moi un peu comme l'inaccessible étoile.
Si j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur plein d'auto-dérision, j'ai surtout aimé le fait qu'il ne dépeigne pas son périple comme "un long fleuve tranquille". Il a su avec justesse et humour nous faire toucher du doigt toutes les difficultés rencontrées. Plus que de l'itinéraire proprement dit, il nous parle du cheminement de son esprit tout au long du parcours, nous avouant qu'il n'était pas animé par une démarche spirituelle. Futur Jacquet, n'y cherchez donc pas des conseils avisés mais plutôt une succession des diverses émotions éprouvées en fonction de l'avancement du voyage.
N'étant pas moi-même soutenue par une foi inébranlable, qui m'aiderait à faire face à la douleur, à la saleté, aux intempéries, au poids du sac et aux ronfleurs, j'avoue ne pas me sentir capable d'envisager l'aventure ou alors en tant que faux-pèlerin (honte à moi !) en dormant à l'hôtel et en utilisant des transports de bagages...
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Un récit intimiste et drôle de l'expérience de l'auteur comme pèlerin randonneur sur les chemins de Compostelle, dépouillé, parfois dépenaillé, mystique ou désabusé, les aventures d'un Jacquet presque ordinaire qui teste ses limites physiques et intellectuelles, jusqu'à une certaine indifférence bouddhique.
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