Tout, cette fois, sans le voile de l’amour, lui apparaissait sordide, dangereux, ignoble.
(p. 124)
Mais dès qu’elle comprit cet équilibre et voulut en jouir, elle sentit s’ouvrir de nouvelles trappes et que le vortex de la haine l’attirait encore plus bas.
(p. 122)
Gil mit à maltraiter Catherine une constance, une conviction d’autant plus fortes qu’il n’avait pas entrepris de lui-même cette persécution et qu’elle la lui avait ordonnée.
(p. 114)
Elle sentait chez lui un dégoût à la vue de cette femme vieillissante qui semblait ne plus commander ses sens.
(p. 113)
Ses moments les plus précieux, les plus désirés, ceux où elle était avec Gil, devinrent ceux qu’elle redoutait le plus. Elle était comme l’animal dont on empoisonne le plat et qui, faute de ne pouvoir désirer ni d’avoir faim ni de manger, devient fou.
(p. 112)
Il avait compris que la faible culture politique de son adversaire, son manque d’aisance linguistique, sa gentillesse aussi, lui permettrait de triompher sans peine.
(p. 112)
Le voyage rêvé est image; le voyage vécu est sensation. Peut-être est-ce le seul motif pour partir.
Quatre jours durant, Catherine mêla sa solitude à l'immense foule du carnaval.
« Je crois, dit finalement Catherine, que je me suis trop compliqué la vie avec les hommes.
— Bien sûr ! Il faut s’en servir, voilà tout. Mais la question principale, c’est de bien savoir les choisir. Finis les vieux cadres ramollis, on doit les prendre vigoureux et jeunes. Qu’est-ce que cela peut bien faire qu’un type ait vingt ans de différence avec toi ? Si c’était pour se marier, d’accord, il faudrait réfléchir. Mais il ne s’agit pas de cela. Il est seulement question de faire l’amour.
L'encrier du ciel s'était déversé sur l'océan et il n'y avait pas de lune. Une éruption d'étoiles démangeait l’œil comme une varicelle céleste.