Lantier, juge d'instruction, est envoyé dans une petite bourgade tranquille pour interroger le seul détenu de cette prison qui n'est surveillée que par un seul gendarme.
Le prisonnier, c'est Morlac. Il n'est pas dangereux, il s'est même illustré sur les champs de bataille de cette horrible guerre qui vient de prendre fin en 1918.
Alors, que lui reproche-t-on ?
D'avoir mis en doute l'honneur de la France lors de la dernière célébration du 14 juillet, d'avoir évoqué le non-sens de cette guerre, d'avoir dénoncé des actes de bravoure qui n'en étaient pas…
Lantier se prend d'affection pour Morlac, il l'écoute longuement et essaie de comprendre son parcours. Et aussi ce qui l'intrigue, c'est ce qui unit Morlac à ce chien errant en faction devant la prison, aboyant sans cesse ? Lantier comprend peu à peu que ce chien est le noeud de l'affaire, voire même le seul vrai héros de cette guerre infâme.
Cette nouvelle de JF Rufin, «
le collier rouge », m'a beaucoup émue tant elle est bien écrite, sans lourdeur, sans grande démonstration de sentiments, tout en délicatesse pour nous faire deviner et ressentir les états d'âme de Morlac et de Lantier.
À conseiller vivement, d'autant que ce n'est vraiment pas long.
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