"Il faut forcer les hommes à être libres."
( de Jean-Jacques Rousseau, cité par Jean-Christophe Rufin )
Le mouvement protège contre toute forme d'abandon et de renoncement.
Vous avez assez vécu pour savoir que, dans l'existence, les moments les plus d'une dramatiques peuvent aussi être les plus heureux. Nos sentiments ne marchent pas à la même allure que le monde autour de nous. Ainsi, au plus fort de ces alarmes et tandis que nous attendions d'une heure à l'autre l'arrivée d'oiseaux de mauvaise augure, nous vivions Aphanasie et moi, des instants d'une indicible félicité.
Ce qu'on ne peut empêcher, il faut le vouloir.
J'avais eu maintes occasions de constater à quel point les dogmes et les croyances varient, servis par des prêtres qui, malgré les différences de leurs liturgies, contribuent tous à entraver la liberté des hommes et à faire naître entre eux des haines inutiles.
En somme, dans le métier des armes, ce qui me révoltait, ce n'était pas les armes, mais le métier.
La mort se fait souvent sentir. La vie s'attache si intimement à l'être qu'elle ne peut s'en arracher sans qu'il en conçoive auparavant une douleur.
Les hommes avaient pour aimer besoin de conquérir l'objet désiré. Si l'amour des femmes pouvait se déployer dans l'abstrait, celui des hommes était inséparable de la possession. En somme, leur amour était augmenté d'autant par les efforts de la conquête, les obstacles vaincus, les refus surmontés.
Un petit trou rouge se voyait sur sa poitrine. Il y porta la main, regarda le sang sur ses doigts et se demanda un instant, comme le faisaient les chasseurs aux Aléoutiennes, si la peau ne serait pas trop abîmée. Car la zibeline blanche n'a de valeur qu'intacte.
Les livres, dont ni mon père ni personne ne faisaient usage, étaient enfermés derrière de grands grillages de laiton. Aussi la bibliothèque ressemblait-elle plus à une prison où l'on retenait captifs les idées, les rêves romanesques, la poésie.