Un an après l'avoir acheté je me suis finalement lancé dans la lecture du second roman de Carlos Ruiz Safon. La peur d'être décu m'a longtemps fait reporté son ouverture.
Car au delà de ce que je craignais,
le Jeu de l'ange flirte souvent avec son prédécesseur "
L'ombre du vent".
Or je suis de ces personnes qui ont le plus grand mal à lire deux fois la même chose. Pourtant je me suis "forcé" à poursuivre afin de ne pas me laisser "polluer" par les avis très partagés des lecteurs.
Le livre à peine refermé, je dirais que Carlos Ruiz Safon reste un conteur hors pair, qui a le don de donner vie à des personnages hauts en couleur. Mais il a selon moi tort de vouloir poursuivre à calquer ses romans sur son précédent best-seller. Et certains passage n'ont plus le goût de l'originalité.
Le jeu de l'ange se distingue toutefois du premier opus sur deux aspects. Tout d'abord, son analyse critique de la religion que j'ai particulièrement apprécié au regard des évènements actuels.
Ensuite, ce livre a une connotation plus sarccastique. A tel point qu'il se rapproche parfois plus d'un roman comme "
Plage de Manaccora, 16h30" de
Philippe Jaenada que du roman d'aventure dans lequel l'auteur veut nous emmener.
Il n'en reste pas moins que bon nombre d'écrivains rèveraient d'écrire un tel roman. Et je reste emballé par ces langueurs qui nous permettent d'imaginer ce qui va advenir du petit écrivain David Martin.
Sans parler de la fin qui laisse planer le plus grand doute sur l'état psychologique du héros.
Et pour finir, j'ai été emballé par l'épilogue, sensible et suffisamment riche pour poursuivre ce livre par une réflection sur "la mort".