La part merveilleuse, tome 1 : Les mains d'Orsay

C'est une France ou sont apparus des toutes. Les toutes sont des créatures qui sont apparus et qui sont là. Plutôt pacifistes. On a peu d'informations sur leur arrivée, juste qu'ils meurent en se disloquant au contact de l'eau
Chacune semble avoir sa propre conscience et forme. En un sens, je les visualise comme j'imaginais les chromes de la Horde du Contrevent d'Alain Damasio.
On suit Orsay, petit gars sans histoire de la province qui veut juste tranquillement s'occuper de sa mère malade et aider son père. Mais un jour, il sauve des enfants d'un toutes qui semblait vouloir les attaquer. le toute a reporté son attention sur lui et juste avant qu'Orsay arrive à le tuer, le toute a touché ses bras. Les rendant changeantes. Orsay a deux bras qu'il métamorphose, allonge, modifie à sa guise.
Mais il n'en veut pas. Il monte à la capitale pour consulter des médecins.
Et là commence les rencontres, les causes, les dilemmes.... Les manifs et la violence des CRS, le radicalisme d'une lutte pour les minorités ( jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause ?), la découverte de la liberté et des responsabilités .....

bref l'auteur ici crée un univers pour parler de causes actuelles. C'est bien, il y a de l'idée, et de l'originalité. Peut être trop d'idées et de personnages qui mériteraient plus de contextualisation. Car là, vraiment, ça coince sur la construction de certains. Est-ce fait exprès ? Vincento et Mélek sont trop caricaturaux, radicalistes. Et on devrait accepter leurs actes au nom de leurs luttes si vite comme Basma ???
Bref, j'attends de pouvoir en débattre et discuter avec d'autres confrères lectrices et lecteurs.

Autre hic, son histoire est pleine d'action. Voire d'une violence qui arrive si vite qu'elle choque. Et son dessin ne représente pas cette action. Nous sommes dans un dessin contemplatif ( parfois de superbes planches à noter, une inspiration moebius sublime) qui pour moi.... beh ne fonctionne pas avec le scénario.
On a beaucoup, presque trop et c'est dommage car les idées sont là.
Affaire à suivre...

Drôle de surprise que ce tome inaugural d'une série déroutante et néanmoins attirante….

Un présent dystopique donc, un monde tel que nous le connaissons…. Sauf que des créatures indistinctes sont apparues… Les toutes. le jeune héros, Orsay, va voir sa vie bouleversée à cause de l'une d'elles…

Entre Aldebaran et les X-Men, Ruppert et Mulot nous livre un univers métaphorique et mystérieux. Orsay est un Peter Parker qui s'ignore, ce premier tome présentant les doutes et les craintes du jeune homme confronté à ce qu'on pourrait appeler un pouvoir inattendu… Que va-t-il en faire ?

Le dessin est plutôt poétique et doux en contraste avec un récit souvent noir et violent…

Au final, un premier tome suffisamment habile pour nous donner envie de lire la suite… des personnages qu'on a envie de suivre, des questions auxquelles on espère des réponses… je me suis laissé emporter

Dans ce premier tome d'une série dystopique atypique, Ruppert et Mulot nous embarquent dans un univers psychédélique un peu barré. Ils introduisent des phénomènes extraordinaires dans un quotidien qui nous est familier. L'ambiance est étrange, peut dérouter, pourtant on se laisse facilement prendre au jeu, et l'on plonge avec eux. Comme un rêve éveillé, nous assistons à des phénomènes étranges, violents, qui vont s'accentuer. Confrontant la nature humaine à l'inconnu, symbolisé par les toutes, et montrant les forces et la virulence de chacun, nous comprenons que le monde n'est ni noir ni blanc, et que la différence effraie... Un début d'aventure prenant, fascinant, et vraiment atypique. Un titre de la rentrée littéraire bd qui se distingue par son originalité.

Cette bande-dessinée m'a attiré grâce à sa couverture mais, je vais être honnête, je n'avais pas lu le résumé. Ainsi, lorsque j'ai rencontré le "toutes", j'ai pensé qu'il s'agissait d'une vision que sa mère avait eue parce qu'elle était malade. Puis, il est devenu clair que c'était juste une nouvelle et mystérieuse créature avec laquelle les gens vivaient. Peut-être que ces créatures ont une signification profonde, et peut être pas, on verra.

Une fois que j'ai compris le fonctionnement des "toutes", qui sont plutôt mignons et beaux, je suis entrée dans l'histoire. Cependant, cela m'a beaucoup rappelé Parasite (le manga) et il faudra que je lise le prochain tome pour savoir ce que j'en pense. Dans l'ensemble, je pense que l'histoire est abstraite à certains égards et que les personnages sont intrigants, même s'ils ne sont pas les plus attachants.

Je recommande cette bande-dessinée aux personnes qui ont apprécié Parasite, et aux personnes qui aiment la science-fiction.

Attention : il y a des scènes où des gens sont tués.

3/5

La part merveilleuse : une bd dystopie très sympa et destabilisante ! On est en France, où vivent les toutes, des créatures qui se mettent à devenir agressives. On ne sait rien d'eux mais les toutes meurent au contact de l'eau. Si certains sont fascinés par ces créatures, d'autres veulent qu'elles disparaissent. On suit les cavalcades d'Orsay qui, a la suite d'une confrontation avec un toute, commence à se transformer. Ça parle de notre société, des rapports humains conflictuels, de la communication avec les autres et de l'acceptation de la différence.
Un univers un peu déroutant, qui pose beaucoup de questions m mais qui donne envie de lire la suite et les surprises et réponses que ça nous réserve ! Merci Dargaud et Babelio 🥰